Qu’importe ?
Qu’importe, ce gros naze à qui elle avait pris son nom. Il était vraiment à vomir sur son fauteuil, avec l’équipe aux pieds, la trogne ronflante et bouffie. Il regardait une sombre émission de réality show à l’américaine. Quel porc ! Comment avait elle pu rien qu’un instant l’aimer. Défaillance environnementale. Tout, elle avait fait tout pour cette daube. Elle avait appris la cuisine, la gym. Elle était devenue une bonne femme au foyer, toujours à l’écoute de ses voisins ; de ses fils, de son mari, de sa mère ..C’est sûr qu’en tant que plombier, il y avait de la demande ; après une journée de labeur, il s’étalait comme une otarie sur la banquise. Les années lui prouvèrent q’elle n' aurait de lui qu’un regard de bœuf rassasié.
Qu’importe !
A 23 heures, l’opulent dormant sur ses deux joues, elle eut l’intime conviction que c’était l’heure. Un filet de bave sortait de la future victime. Elle sortit le poison qu’elle réservait depuis qu’elle avait vu « arsenic et vieilles dentelles ». Poison mortel efficace. Elle réveilla son abruti de mari ; elle lui tendit une bière bien fraîche empoisonnée. Gargantua n’en fit qu’une gorgée, fatale, il s’étouffa, les membres raides ; la mine étonnée, il partit avec des mots incompréhensibles. Qu’importe, ça ne devait pas être intéressant : je meurs, à boire…
Elle ouvrit une bouteille de la veuve Cliquot avant de débarrasser le corps dans le camion à ferrailles, elle réussit après deux heures à plonger le corps du gros dans un chauffe-eau de 1000 litres éclaté, le fil de fer caché et coincé, au moins elle aurait comme dernière vision l’image d’un martyr auréolé d’un bouquet d’épines, trop gras pour être crédible.
Demain, tout ça à la déchetterie, elle prétexterait que des ferrailleurs traînaient dans le parage pour conseiller de mettre tout dans la gueule de la broyeuse, on ne pourrait distinguer dans cet amas, les éclats de viande, allez, il ne fallait pas s’en faire. Dans le camion, elle pensa au plaisir au visage de la belle-doche quand elle chercherait son fiston, pour une fois, de regarder sa face enfoncée, quel bonheur !
BAD
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Commentaires
Chapeau bas
Mais costaude la bonne femme, à traîner, soulever le corps gras et lourd d'un âne mort. Elle aurait pu nous faire une attaque dans la foulée... "je meurs, j'ai soif, de l'eau !" ;o)
biz à toi
serial killeuse
j'apprécie toujours autant, Badiane, cette manière que tu as pour te débarrasser d'un encombrant,
c'est assez radical, vite expédié, sans autre état d'âme, ça va droit au but et presque sans douleurs, le plus souvent ce passage à l'acte n'est presque pas prémédité, comme si l'urgence d'en finir avec un tyran domestique, autrefois apprécié pour des qualités qu'il n'avait pas, et en lien avec la servitude volontaire de la criminelle qui, par delà la vengeance, semble chercher à se libérer d'un poids lourd nuisible et bête,
j'ose espérer que ce n'est pas le sort que tu réserves à tes amants et je te déconseillerai vivement de leur donner à lire le fruit de cette imagination inquiétante et fertile, en revanche ta poésie saura les apaiser, quitte à leur réserver par la suite quelques surprises de ton cru...
champagne !
je n'ai jamais
acheté l'equipe,juré
j'ose esperer aussi que c'est du second degrés
on voit souvent des gens disparaitrent et en meme temps beaucoup de ballon d'eau chaude de 1000l dans les bennes de feraille?!!
bisou (m)adiane
Bien noir
Bien noir. Et avec une petite cuillère ?
http://www.dailymotion.com/video/xba8zw_massacre-a-la-petite-cuiller_sho...
Bises
Couteau, arme à feu,
barbecue...
Respect.
jack
the ripper
Ben dis donc!
bien contre les
mes copains chéris
oui, valala, j y ai pensé que porter un poids mort, fallait être costaude,avant je l'étais, j'ai fait pas mal de boulot saisonnier et souvent on me mettait avec les gars, pour le rendement,pas le vertige et même si j en chier mon orgueil faisait en sorte de continuer,
j'ai été battue et humiliée publiquement, il m a cogné par haine, jalousie non justifiée, claqué contre le trottoir, trainé par les cheveux, pourtant je ne suis pas un ptit bout de femme, j etais tétanisée par ses mensonges, ses propos, sa haine, sa force, je protégeais une amie, sa grandeur ont fait aussi, ce jour là j'ai perdu un peu de mon humanité car personne n a bougé, il y avait des hommes, des costauds, j exhorte cela dans ses news, je n'ai jamais oublié, cette main non tendue,
ah ferdy tu fais bien de conseiller de taire ses écrits, je comprends mieux les fuites des flirts après mes écrits, c est ça, bon, j en ai piegé quelques uns, un bon terrassier m a montré comment bien enterrer et j'ai une grande cave
oui gila, le meurtre à la petite cuillère me donne des idées, on dirait moi les jours sans café, grouaw!!
bignou coffeetea,ITW, Ouhlàlà
à suivre, spoon party...
BAD doit apprendre le pardon, en attendant je suis encore BAD vivement les barbeculs
joliement
exprimer,,gravement barbare,,l'humanité entiere est atteinte de ce mal qu"est l'indifference
humoristiquement effrayant
merci badoux
bise... a tous (sinon val va encore m'engueuler)!!!