Au revoir

C’est  le titre d’un article d’une rare pertinence paru dans le dernier bulletin des Amis d’André Gide, n° 160, octobre 2008, signé Jocelyn van Tuyl, contribution essentielle à la compréhension de « notre » histoire d’autant que l’auteur analyse aussi la rhétorique, les fantasmes et les préjugés parfois inquiétants sur « la rencontre coloniale » : cette notion d’ « épidémie de l’accusation » qui entoure le sida depuis le début de la pandémie et qui puiserait ses racines dans des attitudes prévalentes à l’époque où les voyageurs cités sillonnaient les colonies africaines.

Ce sont donc des témoignages littéraires sur la préhistoire du sida, ou comment relire Voyage au Congo d’André Gide, Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad  et Voyage au bout de la nuit de Céline et quelques autres comme témoignages sur des pratiques coloniales (travaux forcés, déplacements en masse, alimentation défectueuse et prostitution) qui auraient rendu possible la zoonose (transmission du virus de l’animal à l’homme dans l’ancienne Afrique Equatoriale Française) et l’adaptation et la transmission du VIH par le bouleversement sous le régime colonial de toutes les formes de contact sexuel.

Il faudrait un peu de temps pour mieux expliquer, ce post n’est qu’un bref message écrit d’un « ailleurs » où j’attends que repoussent les fleurs dont je serais capable de partager de nouveau les fragrances. Mon ami dit d’une fleur dont il aime le parfum qu’elle est très fragrancieuse. C’est un mot magnifique. Odeur suave et parfum délicieux.

L’eau est nécessaire à l’éclosion de ce délice mais trop d’eau ne tue-t-il pas ? Venise, à l’image de la vie elle-même,  est née de l’eau mais l’eau finira-t-elle par la noyer à jamais , « victime » de la folie des hommes ?

Mort à Venise, Pèlerinage à Rome, manque la Renaissance à Florence, quoique, en matière d’inondations, Florence ne fut guère épargnée ...

Post sibyllin venu d’un ailleurs où je retourne : résilience ?  

Nous partons ce lundi une dizaine de jours avec mon ami dans le monde réel avec nos angoisses et notre espoir, bref de celles que nous essayons "virtuellement" de partager sur ce site.

Pour commencer à préparer ce départ, j'ai déposé sur le balcon une couronne de terreau autour d'une plante dont les fleurs appelaient au secours. J'ai ensuite versé un peu d'eau. un ami continuera pendant notre absence.

Un jour je parlerai peut-être d'un autre départ, celui de deux de mes amis qui sont partis pour sauver leur couple épuisé par l'énergie consumée à prendre soin de deux petites fleurs jumelles qui ne les ont jamais vus revenir, scratchés ensemble dans l'avion qui percuta une petite coline des caraïbes, et qui aujourd'hui pense que leur père était leur oncle parce que l'ami de celui-ci était une "tante"...

Je vous parlerai aussi d'un de mes amis rejeté par ses parents et dont j'ai partagé les deniers mois de sa vie. Ce devoir de mémoire que je n'ai pas encore accompli.

Hier, 17 octobre 2008, c'était la journée contre la misère. Il y eut jadis des Jeux Olympiques sans guerre, il y a désormais une journée sans voiture (autres temps, autre

s moeurs...), certains "ajoutent" une journée sans télé (d'autres "une" journée sans pub ). Si nous pouvions au moins avoir une journée sans misère, petite pierre bien visible pour ce qui ne serait que notre maison commune.

Chez "nous" dans le sud-ouest, au lieu de dire au revoir, on dit encore parfois : 

à la revoyure...

Merci à tous pour vos messages, merci à celui qui a parlé en mon nom,come je pense l'avoir fait parfois aussi (je les embrasse -deux s- très fort) et oui, je l'espère, à très vite.

Merci maya pour ton message si amical : tu découvres en fait un aurevoir d'il y a deux mois...

Un aurevoir n'étant pas un adieu, j'ai depuis refait surface en cherchant, en effet, un équilibre plus sage selon mes "capacités" (et sur un site enfin sans pub...)

Donc, gros bisous bien rythmés, solidaires, respectueux mais bien présents...

Puisque techniquement c'est désormais possible (çà ne l'était pas il y a un mois, m'avait-on dit, ce qui montre qu'il peut y avoir des problèmes de communication avec certains modérateurs, comme entre de nombreux séronautes d'ailleurs) je pensais demander la suppression de ce blog, me sentant bien, désormais, sur Seronet. 

Je remets çà à plus tard puisque ce blog me permet, en ces temps de nouvelle agitation, de poster pour m'adresser à sophie et te dire que je n'oublie pas qu'aux moments de mes attaques très virulentes contre la pub sur le site, tu as fais de ton mieux (avec gigi notamment) pour maintenir le dialogue entre les publiphobes et les publiphiles et que tu es toujours restée à mon écoute quand çà n'allait pas.

Je m'adresse aussi à jfl pour le remercier de son travail pour les news sur le site. Pour supprimer ces news et n'avoir que le fil des posts des seronautes sur la page d'ccueil, un click sufit : merci ecceomo...

Remettre d'actualité le dernier post de vincent n'est sans doute pas non plus inutile.

Bon week end avec plein de promenades, même en hiver !

J'ajoute, sur ce qui ne va pas sur Seronet, qu'une discussion a été ouverte sur le sujet. A ce jour, le fil existe toujours et libre à chacun d'y participer avec une prise de conscience réciproque, c'est-à-dire de part et d'autre, des réels problèmes et de la meilleure manière de les affronter, ainsi que de réfléchir autant à l'utilité de la violence dans les écrits qu'à leur signification.

Décidément, mon pétage de plomb de l'époque avec tous les post qui ont suivi n'est peut être pas inutile, encore pour quelque temps...