Lors du sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement à New York, Nicolas Sarkozy a annoncé lundi 20 septembre une augmentation de la contribution française au Fonds Mondial de 20%, soit de 60 millions d'euros par an pour les trois prochaines années.
Michel Kazatchkine, le directeur exécutif du Fonds Mondial de lutte contre le sida a salué l'action de la France, tout comme ONUSIDA.
Pourtant, "selon les estimations de secrétariat du Fonds Mondial lui-même, seul un doublement de la contribution des principaux pays donateurs permettrait de garantir de nouvelles mises sous traitements", affirme Act Up-Paris. Il aurait donc fallu que la France donne au moins 600 millions d'euros par an, au lieu des maigres 360 millions qu'elle a promis, estime l'association.
Act Up affirme par ailleurs que l'augmentation annoncée par la France est "bien en deçà des engagements pris par les pays du G8 en 2005 (et réaffirmées aux sommets suivants), d'atteindre l'accès universel aux traitements d'ici la fin 2010".
L'association s'en prend par ailleurs à "l'enthousiasme affiché de Michel Kazatchkine" sur la contribution française.
"De toute évidence, le directeur du Fonds Mondial prépare déjà sa réélection à la tête du Fonds en juin 2011, et a opté pour la stratégie de ne pas se mettre en froid avec les principaux pays donateurs, qui pourraient le réélire", accuse Act Up. |
Source: e-llico |
