bien vivre le confinement

Publié par jl06 le 25.03.2020
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Les moines de Lérins prêchent leurs conseils pour bien vivre le confinement
PAR SANDIE NAVARRA Mis à jour le 25/03/2020 à 10:35 Publié le 25/03/2020 à 10:35

Depuis dimanche, l'île Saint-Honorat est fermée au public.

 

Depuis dimanche, l'île Saint-Honorat est fermée au public. Photo S. B

Nous avons demandé aux moines de la communauté de Lérins comment surmonter l’épreuve du confinement. Habitués a vivre en monastère, les spécialistes prêchent leurs bons conseils

Vivre en petit comité, ils connaissent.

Les 20 moines – âgés de 29 à 88 ans – qui composent la communauté du monastère de Saint-Honorat ont depuis dimanche fermé l’accès de cette petite île cannoise de 0,37 km2 .

Habituellement, retraitants et salariés partagent leur quotidien pour entretenir les lieux et participer aux travaux agricoles.

« Nous ressentons aussi les effets de cette période. Nous ne vivons pas dans un espace restreint, nous n’avons donc pas de sensation de confinement physique... Mais nous avons aussi la sensation que le monde s’arrête ! » commente Vladimir Gaudrat, père abbé du monastère isolé, mais gardant toujours un œil sur l’extérieur.

Le meilleur moyen de gérer les restrictions de déplacement en temps de crise ? Ouvrir et nourrir son esprit.

L’expert en spiritualité livre quelques précieux conseils pour prendre de la hauteur durant cette période inédite.

PRENDRE CONSCIENCE QUE C’EST IMPORTANT

"Nous avons aussi la sensation que le monde s’arrête!", commente Vladimir Gaudrat, père abbé du monastère."Nous avons aussi la sensation que le monde s’arrête!", commente Vladimir Gaudrat, père abbé du monastère. Photo E. D

Donner du sens à une situation difficile « aide à mieux la vivre », rappelle le père Vladimir Gaudrat. « Il faut avoir conscience que c’est important, que le confinement fonctionne et que c’est utile à tous. Rappelez vous aussi que cette période aura une fin ! »

CONSERVER UN RYTHME DE VIE

Les membres de la Congrégation Cistercienne de l’Immaculée Conception prient sept fois par jour.

Mais pas besoin d’être croyant pour aller de l’avant: il suffit de réorganiser son planning et de mettre en place une nouvelle routine. Évidemment, les activités ne seront pas les mêmes que d’habitude... À vous de faire preuve d’inventivité !

« Créer un nouveau rythme est fondamental. Si on se laisse aller, on donne de l’espace à la peur et aux angoisses en tous genres. « Nous nous plaignons souvent de ne pas avoir assez de temps pour accomplir différentes tâches, c’est le moment. »

SE DÉCONNECTER DES INFOS ANXIOGÈNES

L’ampleur de la situation et son caractère inédit poussent forcément à s’informer. Le père Vladimir Gaudrat préconise d’y consacrer un temps bien défini... et là encore, de s’astreindre à une certaine discipline.

En clair ? Se déconnecter un maximum de tout ce qui peut être anxiogène. Les réseaux sociaux et leurs lots de rumeurs par exemple...

« Il est inévitable d’avoir peur ou d’être inquiet en ce moment. Autant éviter d’en rajouter ! Nous sommes tous angoissés, car nous avons des amis, des familles pour lesquels nous nous inquiétons. C’est un sentiment normal... Qu’il ne faut pas entretenir. »

RENOUER DES LIENS ET FAIRE LA PAIX

Pour s’occuper l’esprit, les moines pratiquent diverses activités : lecture, méditation et prière. Cette période de confinement est propice aux discussions et remises en question...

« C’est l’occasion de prendre des nouvelles, de renouer des liens avec des personnes que l’on avait perdues de vue. Et pourquoi pas en profiter pour se réconcilier ? Ce n’est pas le moment d’être fâchés. » 

 

Commentaires

Portrait de jl06

Ni la bise, ni les baisers? Avec l'épidémie de coronavirus qui sévit en France, les gestes "barrière" sont de mise, recommandant de limiter la proximité physique. Et le sexe dans tout ça?

Ne pas serrer la main, ni faire la bise, éviter de se toucher le visage, éternuer dans son coude... En pleine épidémie de coronavirus, les gouvernements et scientifiques multiplient les recommandations restreignant les contacts entre personnes, afin de limiter la propagation du Covid-19. Mais au même titre qu'il est recommandé d'éviter de faire la bise à son collègue, doit-on proscrire les baisers langoureux et échanges charnels dans notre intimité? Les règles sanitaires ne se sont pas clairement avancées dans la sphère sexuelle.

Comme le précise Santé Publique France, "il est probable que ce coronavirus soit similaire aux autres coronavirus humains, qui sont généralement transmis lors de contacts étroits par l’inhalation de gouttelettes infectieuses émises lors d’éternuements ou de toux par le patient ou après un contact avec des surfaces fraîchement contaminées par ces secrétions".

Pour rappel, le Covid-19 est un nouveau coronavirus, que scientifiques et experts découvrent encore et tentent de comprendre. "Des lacunes importantes demeurent", écrivait dans un rapport l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fin février. Certains points restent ainsi encore difficile à déterminer clairement, comme tous les paramètres relatifs à sa transmission.

Pas considéré comme une IST pour le moment

Échanger des baisers avec des personnes porteuses du coronavirus, c'est bien évidemment un risque d'être contaminé, puisqu'il se transmet par postillons selon les observations actuelles. Toutefois, le Covid-19 n'est pas encore catalogué comme infection sexuellement transmissible. 

"Bien que les coronavirus ne soient généralement pas transmis sexuellement, il est trop tôt pour le savoir", écrit le New-York Times, sur la base de déclarations de l'Organisation Mondiale de la Santé. Pour totalement éviter la propagation du coronavirus, tout échange charnel est donc, en soit, à éviter.

"Tout sexe entraîne un contact étroit. C'est la définition du contact étroit", souligne dans le média américain Vox, Anna Muldon, chercheuse en maladies infectieuses à l'Université d'Arizona. "Il n'y a donc aucun moyen de d'en avoir sans risquer la transmission".

"Comme leur nom l’indique, les infections sexuellement transmissibles (IST) se transmettent principalement lors des rapports sexuels", explique l'OMS. "Il existe plus de trente agents infectieux, bactéries, virus ou parasites, transmissibles de cette manière". Parmi les plus courantes les chlamydioses, la syphilis, l’herpès génital, l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ou encore l’hépatite B.

Le coronavirus, pas encore un tue-l'amour

Malgré les différents avertissements diffusés, 66% des Français interrogés déclarent avoir fait la bise, ces derniers jours, à des personnes qu’ils connaissent et 61% leur avoir serré la main, selon un sondage Elabe/Berger-Levrault pour BFMTV mercredi

Interrogées par l'AFP, plusieurs personnes ont même déclaré que cette période de crise sanitaire ne les refrénaient pas forcément à rencontrer des inconnus, et à échanger certains fluides avec eux. Au contraire, une femme raconte n'avoir jamais eu autant de "matchs" sur l'application de rencontres Tinder, "j'ai l'impression que ça booste, tout le monde se connecte, se décoince", raconte-t-elle. Cette application met toutefois en garde ses utilisateurs, entre deux "matchs" de personnes, s'est glissée une "carte d'avertissement" renvoyant aux consignes de l'OMS sur les "gestes barrière".

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"Si vous ressentez qu'il n'y a ne serait-ce qu'une chance que vous vous sentiez mal, pour quelque raison que ce soit, n'allez pas au bar, n'utilisez pas Grindr ou Tinder [applications de rencontres, ndlr], ce jour-là", déclare Anna Muldon.

Aux États-Unis, qui commence à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du Covid-19, une orgie prévue à Los Angeles a été maintenue, rapporte le New-York Post. Les organisateurs, le sex-club Snctm, assurent que les mesures sanitaires seront prises: désinfection des lieux, sélection des participants, plus de savon et de désinfectant...

 

Les cons ... ils ont pas osé parlé du 69 ,tu savone et tu S....Tongue Out