En s'adressant directement aux couples sérodifférents, Positive Life fait preuve d'honnêteté et de franchise comparé aux campagnes réalisées ailleurs dans le Monde. Certes, le message présent sur l'affiche peut étonner puisqu'il fait cohabiter safer-sex et réduction des risques, mais il a le mérite d'être clair : « Dans certaines relations amoureuses, les hommes prennent en compte la charge virale indétectable quand ils baisent sans préservatif pour réduire le risque de transmission du VIH ». Positive Life poursuit : « Une charge virale indétectable réduit le risque de transmission seulement si tu prends tous les jours ton traitement anti-VIH, si ta charge virale est indétectable depuis au moins 6 mois, et si ton partenaire et toi même n'avez pas d'IST ». Et pour ceux hésitants, l'affiche rappelle que « le préservatif peut évacuer l'anxiété par rapport à ces incertitudes » et rappelle l'importance à « discuter ensemble des oublis ou des prises de risques sexuels ». Le choix revient donc aux partenaires dans le couple.

En deux mots, une campagne moderne en phase avec le vécu et les pratiques des couples sérodifférents, s'appuyant sur les connaissances scientifiques et visant les enjeux du dévoilement du statut sérologique, du maintien des pratiques à moindre risque et de la communication dans le couple. Déclinée en une série de cartes postales et d'affiches, la campagne aborde aussi une prévention plus classique autour du préservatif ou encore la banalité de vivre en couple sérodifférent. Elle comprend aussi un magazine et des ateliers sexe-positif pour les couples. Le tout est financé avec l'aide du département de santé du gouvernement de Nouvelle Galles du Sud.

Cette approche pragmatique de la prévention est présente dans les campagnes australiennes depuis des années. Elle est tout à fait dans le mouvement actuel de la prévention moderne autour de la séroadaptation.

Bientôt dans les bars français ?