Déconfinement à la mode Germanique.

Publié par mohican le 05.04.2020
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Même si la chancelière Angela Merkel refuse d'aller trop vite, l'Allemagne multiplie les initiatives pour préparer le déconfinement. Une application et des tests à grande échelle…

Même si la chancelière Angela Merkel refuse d'aller trop vite, l'Allemagne multiplie les initiatives pour préparer le déconfinement. Une application et des tests à grande échelle sont à l'étude.

D'une retenue extrême depuis le début de l'épidémie, Angela Merkel s'est laissé aller en cette fin de semaine à un soupçon d'optimisme. "Les derniers chiffres [...] apportent très prudemment un peu d'espoir", a-t-elle expliqué vendredi. Avec 79.696 cas recensés et 1.017 morts, l'Allemagne s'en tire bien mieux que les autres grands pays européens. Surtout, les dernières données indiquent un ralentissement de la propagation du virus. La méthode outre-Rhin, basée sur une campagne massive de tests couplée à un semi-confinement, semble porter ses fruits.

Pour autant, la chancelière estime qu'il est beaucoup trop tôt pour assouplir les règles (fermeture des écoles, interdiction des rassemblements de plus de deux personnes dans l'espace public), fixées jusqu'au 19 avril. D'autres, en revanche, parlent désormais ouvertement de déconfinement. Armin Laschet, président conservateur de la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, vient ainsi de créer un comité de sages chargé de plancher sur le sujet. Celui-ci doit dresser une liste de critères politiques, juridiques, économiques et bien sûr médicaux, qui conditionnerait une levée des mesures restrictives. "Cette transparence permettra d'organiser de façon pragmatique la levée du confinement" explique Armin Laschet.

Une application utilisant Bluetooth, mais pas la géolocalisation

Le monde économique, de son côté, s'impatiente, malgré un plan de soutien de 1.100 milliards d'euros. La fédération des PME demande à ce que "l'économie reparte progressivement après Pâques au plus tard". Le ministre fédéral de la Santé, Jens Spahn, a posé une condition : "Nous devons être en mesure d'identifier et de joindre très rapidement les personnes en contact avec quelqu'un qui a été infecté." L'idée d'utiliser les données des opérateurs téléphoniques a été écartée, l'espionnage massif qui avait cours en RDA restant un traumatisme national.

Mercredi prochain, des militaires berlinois vont essayer un outil alternatif : une application que chacun sera libre d'installer. Utilisant Bluetooth et non la géolocalisation, elle permet de stocker, pendant quinze jours et de manière anonyme, les contacts entre le porteur du smartphone et d'autres utilisateurs. Si l'un d'entre eux est testé positif, une alerte prévient ceux qui ont été exposés à la contamination.

Une première banque de données fiables sur l'épidémie

La semaine prochaine devraient aussi être divulgués les résultats d'une étude unique au monde menée à Heinsberg, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, région la plus touchée par le Covid-19. Les activités et modes de vie de 1.000 personnes représentatives de la population allemande ont été décortiqués. Cette radiographie complète sur les modalités de transmission du virus (sur quelle surface résiste-t-il le mieux, dans quel environnement se propage-t-il le plus…) sera la première banque de données fiables sur l'épidémie.

Parallèlement, l'Allemagne compte intensifier les tests à grande échelle, qui permettent de ralentir la propagation du virus en isolant vite les malades. Un nouveau procédé breveté par Bosch donne des résultats en deux heures. D'ici la fin du mois, les spécialistes tablent sur 200.000 tests par jour.

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L'entreprise strasbourgeoise Biosynex prête à commercialiser son test de dépistage du Covid-19Spécialiste des tests de diagnostic rapides, la société strasbourgeoise Biosynex a développé un test de dépistage du covid-19 à réaliser à partir d’une goutte de sang. L’entreprise attend les directives gouvernementales pour le commercialiser.Par H.D. - 28 mars 2020 à 16:11 | mis à jour à 19:20 - Temps de lecture : 2 min | Vu 34652 foisInstallée au parc d’innovation d’Illkirch-Graffenstaden, Biosynex emploie quelque 180 collaborateurs.  Photo DNA /Michel FRISON  

Fondé en 2005 et basé au parc d’innovation d’Illkirch-Graffenstaden, Biosynex figure parmi les leaders des tests de diagnostic rapide (angine à streptocoques, infection urinaire, grossesse, HIV…) dédiés soit aux professionnels de santé soit aux particuliers sous la forme d’autotests.

Naturellement sollicitée en cette période de pandémie, l’entreprise a fait savoir ce jeudi dans un communiqué qu’elle prévoyait le lancement « à brève échéance » d’un test basé sur l’immunochromatographie. A partir d’une goutte de sang, il permettra aux professionnels de santé de détecter en une dizaine de minutes les anticorps spécifiques du Covid-19. « Cette détection sérologique permet de déterminer rétrospectivement l’exposition au virus de porteurs sains ou de patients ayant présenté des signes mineurs de l’infection au Covid-19 », indique l’entreprise qui « reste dans l’attente des directives gouvernementales » pour lancer la commercialisation de ce test.

ON ATTEND QUOI????????????

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Coronavirus : grâce au dépistage massif, l’Allemagne maîtrise l’épidémie

Durée de lecture : 9 minutes

23 avril 2020 Violette Bonnebas (Reporterre)

     

Depuis janvier, l’Allemagne a réalisé plus de 2 millions de tests, soit quatre fois plus que la France. Tester massivement et isoler les malades s’est avérée une stratégie payante malgré le défi sanitaire, logistique et industriel qu’elle relève en mobilisant ses médecins et ses usines.

  • Berlin (Allemagne), correspondance

Ce 17 janvier 2020, le communiqué de presse n’intéresse guère que la communauté scientifique. « Une équipe du Centre allemand de recherche sur les infections a mis au point une méthode de détection du coronavirus qui circule actuellement en Chine », annonce le centre hospitalier universitaire de la Charité, à Berlin. La méthode doit « permettre de comprendre si le virus se transmet d’homme à homme ».

C’est une première mondiale. Le protocole de test, utilisant la PCR (polymerase chain reaction), est aussitôt publié par l’Organisation mondiale de la santé. Mais à l’époque, la nouvelle passe quasiment inaperçue en Europe. Le nouveau coronavirus semble exotique et lointain, la Chine ne délivre que des informations parcellaires et difficilement vérifiables.

Pourquoi les Allemands s’y sont-ils intéressés ? « Parce que développer rapidement des tests, c’est quelque chose que nous savons particulièrement bien faire », explique alors simplement le professeur Christian Drosten, qui dirige l’équipe de virologues de la Charité.

Alerté le 28 décembre par des collègues chinois, Christian Drosten ne possède pas à ce moment la moindre particule du nouveau virus qui fait rage dans la ville de Wuhan. Mais il a de l’expérience : en 2003, ce spécialiste des coronavirus avait déjà mis au point le premier test de détection du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras).

Dans son laboratoire berlinois, à partir de séquences de coronavirus déjà existantes, le chercheur crée un prototype virtuel. Il l’affine lorsque la Chine publie les données ADN du nouveau virus. Vérification faite que son test ne détecte pas d’autres maladies, il demande à ses collègues chinois, dont il tient à préserver l’anonymat, d’en contrôler l’efficacité auprès de leurs patients. C’est un succès. La mise au point d’un test fiable et accessible à tous a pris à peine vingt jours.

Tester et isoler : la stratégie des autorités allemandes dès le 1er février

Christian Drosten ne s’arrête pas là. Par précaution et souci de transparence, le chercheur envoie la séquence génétique du nouveau virus et les référentiels de tests à tous les laboratoires d’Allemagne. Ils ne restent pas longtemps dans les tiroirs : dès le 27 janvier, le premier cas de coronavirus est détecté dans le pays, quatre jours après les premiers cas en France, des touristes chinois.

En Bavière, c’est un employé de 33 ans d’un sous-traitant automobile qui a été contaminé par une collègue arrivée de Shanghai quelques jours plus tôt. Il s’agit du tout premier signalement d’une transmission interhumaine sur le sol européen. L’homme est aussitôt placé en quarantaine ainsi que son entourage privé et professionnel. Son entreprise, Webasto, ferme ses portes durant quinze jours. Le foyer est rapidement circonscrit.

Tester et isoler : la démarche promue par le virologue, conseiller de la chancelière Angela Merkel, devient dès lors, au tout début février, la stratégie des autorités allemandes face au SARS-CoV-2. Elles s’inspirent du modèle de dépistage sud-coréen et suivent un triple objectif : éviter que les porteurs du virus ne contaminent d’autres personnes ; permettre une prise en charge médicale précoce pour éviter les complications, et avec elles, la saturation des hôpitaux ; se faire une image plus complète de l’épidémie pour adapter la réponse sanitaire sur le long terme.

Attachée à son industrie, l’Allemagne a l’avantage d’avoir conservé sur son territoire des fabricants de tests et de réactifs.

Le 1er février, l’autorité fédérale de santé publique, l’institut Robert-Koch, exige le dépistage de tout cas suspect avec des critères plus larges qu’en France : il suffit de présenter des symptômes, même légers, et d’avoir été en contact avec une personne diagnostiquée positive, ou bien, jusqu’à récemment, de revenir d’une zone à risques.

Un défi sanitaire, logistique et industriel que le pays entend relever en mobilisant ses médecins et ses usines

La règle d’or : l’anticipation. C’est ainsi que dès le 11 mars, l’institut Robert-Koch place l’ensemble de la région française Grand Est en « zone à risques ». La décision fait bondir Christian Lannelongue, qui dirige alors l’Agence régionale de santé (ARS) Grand Est, car à ce moment-là, seule l’Alsace, et plus particulièrement Mulhouse, est considérée comme un foyer épidémique par les autorités françaises. Les semaines suivantes montrent que le coronavirus s’était en fait déjà largement propagé dans les départements limitrophes.

Les régions frontalières de la France, qui accueillent chaque jour 40.000 travailleurs venus de l’Hexagone, s’inquiètent. Dans une lettre, le ministre-président de la Sarre, Tobias Hans, va même jusqu’à demander au gouvernement fédéral d’intervenir auprès de la France pour s’assurer qu’un « dépistage complet » est mené et que « la France fait tout ce qui est en son pouvoir pour contenir la propagation » du virus.

Tandis qu’à cette date Emmanuel Macron se focalise encore sur les gestes barrières et les lits manquants dans les hôpitaux, l’Allemagne, elle, est déjà lancée dans le dépistage massif. Un défi à la fois sanitaire, logistique et industriel qu’elle entend relever en mobilisant ses médecins et ses usines. Entre la fin janvier, où elle ne réalise encore que quelques milliers de tests, et la mi-mars, elle passe à 350.000 tests effectués par semaine.

Très attachée à son industrie, l’Allemagne a l’avantage d’avoir conservé sur son territoire des fabricants de tests et de réactifs. Ainsi, dès la fin janvier, TIB Molbiol commercialise le premier kit au monde de détection PCR du coronavirus, en collaborant avec la Charité. Son prix : 2,50 euros l’unité. La PME berlinoise de quarante employés multiplie par cinq sa production de kits prêts à l’emploi entre janvier et mars.

Le tissu de PME, le Mittelstand allemand, se révèle déterminant, bien plus que les géants nationaux de l’industrie pharmaceutique comme Bayer. Plus flexibles que de grandes entreprises, mais aussi moins solides face à la récession, plus de 500 PME se mettent en réseau pour participer à l’effort collectif — en espérant sortir ainsi plus vite de la crise.

La pénurie d’écouvillons, ces petites brosses qui servent à effectuer les prélèvements dans la gorge ou le nez, menace ? Dans le Brandebourg, l’usine de plastiques SWK Innovations transforme sa chaîne de production pour fabriquer 60.000 unités par jour.

Les tests sont effectués, aussi, par de nombreux cabinets généralistes

Sur le terrain, les prélèvements sont faits non seulement par les hôpitaux et les agences locales de santé mais aussi par de nombreux cabinets généralistes. Pour les médecins de famille allemands, qui ont l’habitude de pratiquer prises de sang et prélèvements d’urine eux-mêmes, ce n’est qu’un acte de plus, entièrement pris en charge par l’assurance maladie. Pour les patients, notamment les personnes âgées, c’est aussi plus simple et plus rapide. À Berlin, le prélèvement a lieu soit lors d’une visite à domicile du médecin traitant, soit dans l’un des 19 cabinets spécialement équipés pour accueillir des cas suspects.

Les analyses sont réalisées dans de gros laboratoires régionaux, publics et privés, y compris vétérinaires, qui ont rapidement pu augmenter leurs capacités, grâce à une forte automatisation des procédures. Ainsi, depuis janvier, l’Allemagne a réalisé plus de 2 million de tests, soit quatre fois plus que la France. Le professeur Christian Drosten est devenu un héros national et la stratégie allemande semble payante.

Après l’épisode bavarois, le SARS-CoV-2 est réapparu sur le territoire en février et début mars, après le retour d’Allemands aisés partis en vacances dans les foyers épidémiques d’Italie du Nord et d’Autriche. À elle seule, la station de ski d’Ischgl dans le Tirol autrichien est jugée responsable de la contamination de près de 9.000 Allemands. Cela aurait pu être dévastateur, mais le dépistage précoce associée à une mise en quarantaine a largement freiné la propagation, notamment auprès des plus fragiles.

Selon les statistiques de l’institut Robert-Koch, un suivi quotidien et précoce a permis de soigner à la maison 90 % des malades. Dès lors, la capacité de lits en soins intensifs apparaît secondaire : hier, seuls 2.908 patients étaient hospitalisés en Allemagne, dont 2.112 en réanimation. En France, selon les données officielles, 30.106 étaient en soins intensifs, dont 5.433 en réanimation.

L’Allemagne a commencé un retour progressif à la normale avec la réouverture des petits magasins et de certaines classes

Certes, l’Allemagne possédait avant la crise la plus grande capacité de lits en soins intensifs d’Europe : 28.000 places, qui sont passées à 40.000 début avril. Mais aujourd’hui, les médecins constatent que la plupart des lits réservés pour les patients atteints du Covid-19 sont vides. Le ministre fédéral de la Santé, Jens Spahn, envisage même de libérer des places pour d’autres malades.

L’épidémie est « maîtrisable », a assuré lundi 20 avril Jens Spahn. Le taux d’infection, c’est-à-dire le nombre de personnes contaminées par un porteur du virus est passé de trois à 0,9 en quelques semaines. L’Allemagne a commencé cette semaine un retour très progressif à la normale avec la réouverture des petits magasins et de certaines classes.

Les autorités restent prudentes. Leur nouvel objectif, dévoilé avant-hier par la presse allemande : passer à 4,5 millions de tests par semaine, en dépistant aussi les personnes asymptomatiques. Le pays aimerait aussi généraliser les tests « d’immunité », dits sérologiques en France, pour savoir quel pourcentage de sa population a déjà été atteint du coronavirus et a développé des anticorps. Mais pour l’instant, ces tests ne sont pas jugés assez fiables.

L’Allemagne aura-t-elle les moyens de ses ambitions ? À l’heure actuelle, l’Allemagne teste bien plus que la France, mais selon l’Association allemande des laboratoires accrédités (ALM), les laboratoires auraient la capacité d’en analyser le double. Malgré les efforts, le nombre de médecins et fonctionnaires de santé qui réalisent les prélèvements reste insuffisant. Le ministère de la Santé a promis d’augmenter en urgence les effectifs des agences de santé allemandes pour généraliser des unités mobiles de dépistage sur tout le territoire.

 

Coluche : Pourquoi on a choisi le coq comme emblème ? Réponse : C'est le seul oiseau qui peut chanter les pattes dans la merde ! Lorsqu'on entend nos responsables du gouvernement ou ces hauts fonctionnaires " Nous sommes les meilleurs des meilleurs ,le meilleur système de santé ,les plus réactifs etc.... " Balayons devant notre porte et à l'intérieur de notre maison et soyons réalistes , nous ne sommes que des "grandes gueules" ! 

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Un projet d’accord entre Angela Merkel et les exécutifs régionaux prévoit la réouverture, en mai, de tous les commerces, ainsi que la reprise de la Bundesliga.

 

Avec déjà de l’avance sur ses grands voisins européens, l’Allemagne accélère son déconfinement entamé le 20 avril. Selon un projet d’accord entre Angela Merkel et les régions, le gouvernement compte autoriser en mai la réouverture de tous les commerces, de toutes les écoles, et de relancer le championnat de football, la Bundesliga.

 

Le nombre de nouvelles infections au coronavirus « est resté faible » et « aucune nouvelle vague » de contamination n’est observée à ce jour, lit-on dans ce texte qui doit être formellement adopté ce mercredi par la chancelière Angela Merkel et les présidents de Länder. Un redurcissement pourra cependant être décidé au niveau très local en cas de reprise massive de l’épidémie.

École la semaine prochaine

Toutes les écoles, y compris primaires, ainsi que les jardins d’enfants vont pouvoir rouvrir, sous conditions, à partir de la semaine prochaine. « Les écoles doivent progressivement rendre possible une scolarisation de tous les écoliers en respectant les mesures d’hygiène et de distanciation », souligne le projet d’accord.

 

L’Allemagne avait déjà autorisé la réouverture du secondaire à partir du 27 avril ou du 3 mai. L’accord laisse par ailleurs aux différents Etats régionaux le soin de décider pour les universités.

Magasins et restaurants

Autre restriction appelée à sauter : « Tous les magasins peuvent rouvrir en respectant les conditions d’hygiène et avec un contrôle des entrées pour éviter les files d’attente », souligne le document. Cela concerne les grands magasins de plus de 800 mères carrés, ceux d’une taille inférieure ayant déjà recommencé à fonctionner.

Le document laisse aussi le champ libre aux 16 régions allemandes pour décider de la réouverture des restaurants, cafés, bars et hôtels. Plusieurs Etats ont déjà pris les devants ces derniers jours, comme la Bavière. Les ministres régionaux de l’Economie se sont, sur ce sujet, mis d’accord pour autoriser la réouverture du secteur de la gastronomie à partir du 9 mai.

L’accord prévoit aussi de laisser aux régions le soin de décider pour les théâtres, salles de concert, clubs, discothèques ou encore salles de sport.

Bundesliga à huis clos

Le championnat allemand de football pourrait reprendre à huis clos en mai. La reprise des matches en première et deuxième divisions, pour « limiter le dommage économique », est jugée « acceptable » à partir d’une date en mai qui n’est pas précisée. Plusieurs médias allemands, dont le magazine Der Spiegel, évoquent le 15 ou le 21 mai.

Si c’est le cas, l’Allemagne sera le premier championnat européen majeur à reprendre la compétition. La France a tiré un trait sur la fin de saison et l’Angleterre, l’Espagne et l’Italie espèrent, au mieux, reprendre en juin.

Mais attention : « La reprise des compétitions doit être précédée d’une quarantaine de deux semaines, le cas échéant sous forme de camps d’entraînement », précise le projet d’accord. La décision de relancer la Bundesliga doit être confirmée ce mercredi lors d’une conférence vidéo entre la chancelière et les chefs des gouvernements régionaux, qui ont le dernier mot pour autoriser des événements sportifs sur leur territoire.

L’interdiction des grandes manifestations sportives, culturelles ou festives avec du public devrait, elle, être maintenue jusqu’à « au moins » fin août.

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Deux jours après l'annonce d'un retour progressif à la normale en Allemagne, le nombre de contaminations au Covid-19 repart à la hausse, obligeant certains cantons à réfléchir à un reconfinement.

 

Un déconfinement trop rapide en Allemagne ? Deux jours seulement après son retour progressif à la normale, le pays fait face à une hausse des contaminations au Covid-19. Un canton a dû réintroduire le confinement, vendredi 8 mai, et deux autres y songent face à un nombre de contaminations reparti à la hausse.

En Rhénanie du Nord-Westphalie, un important foyer de Covid-19 a vu le jour à Coesfeld dans une usine de transformation de viande, dont plus de 100 des 1 200 employés ont été infectés. Ces installations ont été provisoirement fermées, a déclaré, vendredi, le ministre de la Santé de cette région, Karl-Josef Laumann.

Report d'une semaine

De manière plus large, il a été décidé que la levée des restrictions dans les contacts entre les personnes, de même que l'ouverture des restaurants et des parcs d'attractions, serait reportée d'une semaine, jusqu'au 18 mai, dans ce canton. Les écoles et les crèches ne sont pas touchées par cette mesure.

Dans le Schleswig-Holstein, une région frontalière du Danemark, un abattoir du canton de Segeberg a enregistré 109 cas de contamination, ce qui jette la suspicion sur l'ensemble de la filière en Allemagne.

Dans l'Est, en Thuringe, dans le canton de Greiz, qui compte près de 100 000 habitants, plusieurs maisons pour personnes âgées ont connu une flambée de contaminations.

Le gouvernement de cette région veut prendre une décision la semaine prochaine quant au processus d'allègement prévu des mesures de maintien à domicile.

"Pour être clairs : nous n'allons pas mettre tout le canton en quarantaine", a déclaré sa dirigeante Martina Schweinsburg, mais deux petites villes particulièrement atteintes pourraient être concernées.

Un seuil de déclenchement de ce reconfinement

L'Allemagne a décidé, mercredi, d'un retour partiel à la normale. Mais face au risque d'une deuxième vague, jugée "certaine" par les virologues, la chancelière Angela Merkel et les régions allemandes se sont entendues, mercredi, sur un mécanisme de reconfinement au niveau local si le nombre des contaminations par le nouveau coronavirus repartait à la hausse

Cela se fait par canton, ville, voire même par établissement lorsqu'il s'agit d'une maison de retraite ou d'un immeuble d'habitation, et non plus comme jusqu'ici de manière généralisée pour une région ou le pays tout entier.

Le seuil de déclenchement de ce reconfinement a été fixé à 50 infections en moyenne pour 100 000 habitants sur une période de sept jours par zone.

Ce chiffre était dernièrement proche de 90 dans le canton de Greiz et de 52,7 dans celui de Coesfeld, selon l'Institut de santé publique Robert Koch (RKI).

"Nous devons toujours être conscients que nous sommes encore au début de la pandémie et que nous avons encore un long chemin à parcourir pour lutter contre le virus", a prévenu mercredi Angela Merkel.

 

Et les allemands sont beaucoup plus disciplinés que nous....Ca ne présage rien de bon pour nous,la deuxième vague va être une vraie hécatombe !

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'institut allemand Robert Koch a estimé que le "taux de reproduction" du virus (le nombre de personnes contaminées par un individu malade) est passé en seulement quelques jours de 0,7 à 1,1. Un taux supérieur à la barre en dessous de laquelle l'épidémie est censée reculée.

 

Des cafés et des restaurants qui rouvrent leurs portes dans la région du Mecklembourg, des groupes de personnes profitant du beau temps dans les parcs ou encore des écoles de nouveau ouvertes, et ce depuis plus d'une semaine dans certains Länder... Contrairement à la France, le déconfinement est déjà bien engagé outre-Rhin en ce début mai où nombre de magasins, lieux de cultes, musées ou encore zoos sont désormais ouverts au public.

Un assouplissement des mesures mises en place par les autorités allemandes mais qui fait planer la menace d'une seconde vague de l'épidémie de Covid-19. Lundi, l'Institut Robert Koch pour les maladies infectieuses, référence sur le sujet, a fait état d'une accélération du nombre de contaminations au nouveau coronavirus. En 24 heures, 357 nouveaux cas et 22 morts liées à cette maladie ont été recensés, élevant les bilans totaux à 169 575 cas confirmés et 7 417 décès en Allemagne. Le "taux de reproduction" du virus, mesurant le nombre de personnes moyen à être infectées par une personne atteinte du Covid-19, est passé – en seulement quelques jours  de 0,7 à 1,1 dans le pays. Or, il doit être inférieur à 1 pour considérer que l'épidémie recule, selon les spécialistes.

Pour l'institut Robert Koch, ces premières données sont toutefois trop récentes et limitées pour conclure à l'imminence d'une nouvelle vague épidémique. L'organisme de virologie appelle néanmoins à une surveillance "de très près dans les prochains jours" de ces chiffres. Les autorités locales et fédérales, de leur côté, commencent à prendre des mesures.

© Fournis par Franceinfo

Fermetures d'établissements et dépistages massifs

Les nouveaux "clusters" allemands sont, à ce stade, très localisés. De nouveaux foyers de contamination se sont notamment développés dans plusieurs abattoirs du pays. Dans le canton de Segeberg, à l'extrême nord de l'Allemagne, 109 cas ont été recensés dans un seul abattoir. Dimanche 10 mai, 205 cas de contamination ont à leur tour été recensés dans une usine de transformation de viande dans le canton de Coesfeld, dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

Une campagne de dépistage massif a été lancée dans ces abattoirs et usines après ces premiers cas. Elle a permis de tester 950 des 1 200 employés du site de Coesfeld, et de repérer lundi un troisième foyer dans la ville de Bochum, à environ 60 km de là. Pas moins de 22 salariés d'une usine de transformation de viande y ont été testés positifs au nouveau coronavirus, rapporte la radio allemande Deutsche Welle*.

Les installations concernées ont été fermées provisoirement. Les autorités sanitaires ont également inspecté les habitations communes des employés, souvent des travailleurs étrangers venus d'Europe de l'Est. Leurs logements, équipés de dortoirs, ont pu accélérer les contaminations.

D'autres nouveaux cas sont apparus dans des établissements accueillant des personnes âgées. Comme dans le Land de Thuringe, le canton de Greiz a ainsi vu une hausse nette de nouveaux cas, comme le rapporte la BBC* qui dénombre 80 contaminations pour 100 000 habitants.

De nouvelles restrictions locales

La chancelière allemande, Angela Merkel, et les dirigeants des 16 Länder se sont mis d'accord mercredi sur une mesure "d'arrêt d'urgence", rapporte Euractiv*. De nouvelles mesures de reconfinement – ou un report de mesures de déconfinement  pourront être décidées dans des territoires où le taux d'infection excède, pendant sept jours, 50 contaminations sur 100 000 habitants. La décision pourra être prise à une échelle très locale : au niveau d'une ville, d'un canton ou même d'un établissement tel qu'une maison de retraite.

Si quelque chose intervient localement, nous n'attendrons pas que le virus se propage à travers le pays. Nous agirons localement.

Angela Merkel, lors d'une conférence de presse

C'est ainsi que le confinement est revenu à l'ordre du jour vendredi dans le canton de Coesfeld, après la découverte de son foyer d'infections au sein de son usine de transformation de viande. L'ouverture des restaurants ou des parcs d'attraction, mais aussi la fin des restrictions de contacts entre personnes, ont été répoussées au moins jusqu'au 18 mai.

Dans le canton de Greiz, le gouvernement régional réfléchit aussi à un report des mesures de déconfinement. Tout en montrant ses réticences. "Pour être clairs : nous n'allons pas mettre tout le canton en quarantaine", a assuré sa dirigeante, Martina Schweinsburg. Même si deux villes, particulièrement touchées par cette résurgence du virus, pourraient néanmoins être reconfinées dans le courant de la semaine.

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Le gouvernement fédéral allemand l'a annoncé mardi. Jusqu'à dix personnes, ou deux familles, pourront se réunir "dans des lieux publics", a-t-il précisé.

© Fournis par Franceinfo

Pour tenter de contenir l'épidémie de Covid-19, l'Allemagne va prolonger les mesures de distanciation physique jusqu'au 29 juin. Le gouvernement fédéral allemand l'a annoncé, mardi 26 mai, à la suite d'un accord avec les 16 régions du pays.

 

La chancelière Angela Merkel, qui craint une deuxième vague de contaminations, avait initialement proposé de prolonger jusqu'au 5 juillet l'obligation de maintenir une distance d'un mètre et demi entre les personnes. Outre cette mesure, l'accord trouvé mardi prévoit aussi que les rassemblements de 10 personnes maximum seront de nouveau autorisés à partir du 6 juin.

Avec 8 302 morts depuis le début de l'épidémie, l'Allemagne a été moins durement frappée par le nouveau coronavirus que d'autres pays européens comme la France, l'Espagne et l'Italie. Quant à la levée partielle du confinement, elle n'a pas provoqué d'accélération du nombre de contaminations, pour l'instant.

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Après le Portugal, l’Allemagne. Le pays a annoncé ce mardi 23 juin pour la première fois un reconfinement local lié au nouveau coronavirus après l’apparition d’un foyer de contamination dans un grand abattoir où plus de 1 500 cas d’infections ont été détectés.

Le confinement a-t-il été une mauvaise idée ? Cet épidémiologiste de renom le pense

« Nous allons réintroduire un confinement dans l’ensemble du canton de Gütersloh », qui compte environ 360 000 habitants dans l’ouest du pays, a dit à la presse le dirigeant de la région, la Rhénanie du Nord-Westphalie, Armin Laschet.

Refermeture des bars, cinémas et musées

Ce reconfinement, prévu dans un premier temps jusqu’au 30 juin, va se traduire par la limitation stricte des contacts entre personnes, la fermeture des bars, cinémas, musées, l’interdiction des activités de loisirs dans des espaces fermés.

 

Ces lieux où la propagation du coronavirus est maximale

Les restaurants pourront rester ouverts mais n’accueilleront que des clients d’un même foyer, a précisé Armin Laschet, potentiel successeur d’Angela Merkel et candidat à la direction de leur parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) en décembre prochain.

Ces mesures drastiques, qui interviennent à dix jours du début des vacances scolaires dans cette région très peuplée et très industrialisée, visent « à calmer la situation » et « accroître les tests » de dépistage.

1 553 personnes contaminées

L’Allemagne, jusqu’ici relativement épargnée par le virus, à la différence de ses partenaires européens comme la France, l’Italie ou l’Espagne, est sous le choc depuis la découverte d’un foyer de contamination important dans ce qui est présenté comme le plus grand abattoir d’Europe, Tönnies Fleisch, à Gütersloh. Il emploie près de 6 700 personnes, pour beaucoup venues de Bulgarie et de Roumanie.

Suivre et comprendre la crise du coronavirus avec « l’Obs »

Lundi soir, les autorités locales ont annoncé que 1 553 personnes étaient contaminées par le Covid-19 dans le canton. Quelque 7 000 personnes ont été placées en quarantaine, 21 hospitalisées et 6 sont en soin intensifs.

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Après Pékin qui a décidé de reconfiner certains quartiers de la capitale chinoise, le risque se rapproche.  L'Allemagne, présentée comme un modèle pour ses voisins européens, a annoncé ce mardi midi un reconfinement partiel dans le canton de Gütersloh , et dans celui voisin de Warendorf. En cause, notamment, l’apparition d’un foyer de contamination au coronavirus dans un grand abattoir où plus de 1.500 cas d’infections ont été détectés sur près de 7.000 travailleurs.

 

« Nous allons réintroduire un confinement dans l’ensemble du canton de Gütersloh », qui compte environ 360.000 habitants dans l’ouest du pays, a dit à la presse le dirigeant de la région, la Rhénanie du Nord-Westphalie, Armin Laschet. Warendorf, lui, compte 280.000 habitants. Une décision qui intervient après que l’Institut Robert Koch, qui surveille l’épidémie, a prévenu ce week-end que le taux de reproduction du virus avait nettement augmenté. De quoi s’inquiéter ?

Un R0 qui grimpe rapidement

Ce rapport de l’Institut Robert Koch (RKI), l’équivalent de notre Direction générale de la santé (DGS), a mis en lumière quelques données intéressantes. Le taux de transmission du virus, qu’on appelle RO, a atteint 2,8. Ce qui veut dire que 100 patients infectés risquent de contaminer 280 personnes. Rappelons que l’épidémie est considérée comme sous contrôle quand le RO passe en dessous de 1. Et qu’il doit être le plus bas possible pour éviter une deuxième vague. Un chiffre assez théorique, mais qui s’appuie sur une augmentation du nombre de cas, passé de 192 cas le 15 juin à 687 cas le 21, selon le RKI.

Signe que le virus s’est remis à circuler de façon importante chez nos voisins germaniques ? Les autorités n’ont en tout cas pas tardé à réagir avec ce reconfinement local. Jusqu’au 30 juin, bars, cinémas, musées, centres de fitness, piscines resteront fermés et les habitants devront limiter les contacts.

Une hausse à relativiser

Ces nouvelles donnent quelques sueurs froides aux Français, qui commencent à peine à retrouver une vie « normale » avec la réouverture des cinémas depuis lundi et le retour de l’école obligatoire… Ces chiffres annoncent-ils un début de seconde vague ?  Dans son communiqué, l’Institut Robert Koch relativise la portée de ce RO qui augmente. Tout d’abord, il peut être calculé soit sur quatre jours, soit sur une semaine. Or, il se situe davantage aux alentours de 2,03 - plus bas donc que 2,8 – si on lisse sur une semaine.

Ensuite, ce taux de contagion est basé sur le nombre de cas, pas sur le nombre de décès, qui reste bas en Allemagne (un peu moins de 9.000) par rapport à la France, l’Italie ou l’Espagne. « Étant donné que le nombre de cas en Allemagne est globalement faible, ces épidémies locales ont une influence relativement forte sur ce taux », explique l’Institut dans son communiqué. Notamment dans le cas de cet important cluster découvert dans un abattoir. « Aujourd’hui en Allemagne, comme en France, on est tombé à un tout petit nombre de nouveaux cas de coronavirus par jour, liés à des regroupements localisés, confirme Michèle Legeas, enseignante-chercheuse à l’Ecole des Hautes études en santé publique (EHESP). Le calcul du RO, un outil scientifique vulgarisé pendant cette crise, perd un peu de son sens. Cet indicateur a été élaboré pour estimer l’impact sur une grande population d’un agent contagieux. »

Autre critique de la spécialiste de l’analyse et de la gestion des situations à risques sanitaires : « Il a de l’intérêt si on suppose que la contagion se fait de façon aléatoire et homogène. Or, tout le monde sait maintenant que ce n’est pas le cas. Ce coronavirus, comme d’autres de sa famille, ne se diffuse pas au hasard, il ne saute pas d’une personne sur l’autre comme la misère sur le monde. Il faut des circonstances, j’aime parler de "situations" et il y a les fragilités de certains qui augmentent les risques. »

Faut-il s’en inquiéter ?

Au-delà de ce RO critiquable, l’annonce ce mardi du reconfinement rappelle qu’en France également, on voit l’émergence de clusters, notamment dans des abattoirs. Selon le dernier bilan de la DGS du lundi 22 juin, 253 cas groupés ont été repérés depuis le 9 mai, dont cinq nouveaux. Pour Michèle Legeas, la décision de nos voisins invite à maintenir la vigilance, pas à créer la panique. « Il faut continuer à prendre des mesures pour limiter la propagation. Ce RO qui augmente, cela ne veut pas dire que le virus serait plus contagieux ou que les situations favorables à l’extension de l’épidémie plus nombreuses. »

D’autant qu’elle souligne certaines différences entre la France et l’Allemagne dans la gestion du Covid. « Nos voisins ont été moins touchés par l’épidémie, avec moins de décès, les gens ont peut-être moins intégré le risque dans leurs comportements et donc relâché peut-être plus rapidement les règles de prévention. Par ailleurs, ils ont peu confiné, pour maintenir au maximum les activités économiques. »

La difficile acceptation d’un reconfinement

Et en cas de redémarrage localisé de l’épidémie, reconfiner tout un pays aurait peu de sens. « Agir de manière localisée, c’est peut-être le seul moyen d’éviter que ça reparte », prévient-elle. Pour éviter des retombées économiques phénoménales que l’on commence à peine à toucher du doigt. Mais aussi pour une question d’acceptabilité. Si la France devait suivre le chemin de son voisin allemand, le gouvernement aurait besoin de faire un effort de pédagogie pour expliquer les raisons de cette décision. « Il sera beaucoup plus compliqué de faire accepter à la population d’être reconfinée aujourd’hui, avance Michèle Legeas. Le gouvernement, qui a frappé un grand coup en mars, risque de se retrouver démuni si jamais on fait face à des retours localisés de l’épidémie. » D’autant que le confinement a souligné les inégalités sociales. Et il est beaucoup plus compliqué de respecter les distances sociales et l’enfermement quand on vit dans un minuscule appartement ou dans un foyer pour migrants… Or, les académies de médecine et de pharmacie rappellent dans un communiqué ce mardi que « les personnes en situation de précarité ont particulièrement été exposées à l’épidémie de Covid-19 du fait de leur vulnérabilité économique et sociale ».

« Ceux qui travaillent dans des abattoirs ont de petits revenus, si on les reconfine, ils perdent à nouveau leurs ressources », reprend Michèle Legeas. Compliqué, donc. Samedi dernier, des heurts ont été signalés en Allemagne entre des policiers et les habitants d'un immeuble à Göttingen, placés en quarantaine. Et la chercheuse d’avertir : « Vous imaginez si en France on commence à envoyer la police dans les quartiers où l’on impose un reconfinement à certains, alors qu’on est en plein dans un mouvement de manifestations qui dénoncent les violences policières et le racisme​ ? »