Education nationale

Publié par Rimbaud le 27.08.2017
554 lectures

Dans une semaine, je serai à nouveau face à mes élèves, ces 150 jeunes de 15 à 20 ans qui sont ceux qui donnent du sens à ma vie. Il y a tout à faire en matière d’éducation à la sexualité. Les chiffres sont catastrophiques. C’est une honte nationale. Je me bornerai à raconter une anecdote. Chaque année, je leur parle du préservatif (heureusement que je leur ai toujours dit que je ne suis qu’un prof, pas un modèle !). L’un d’eux, courageusement, prend la parole et explique qu’il n’en trouve pas à sa taille. Pas pour se la raconter, pas pour faire le malin devant la classe, mais parce que c’est un vrai problème pour ceux que la nature a avantagé. Je lui promets d’en parler à l’infirmière. Je le fais le jour même. Fin de non recevoir. Aucun changement. Rien, nada, niet. On préfère célébrer le 1er décembre en distribuant des tracts, des rubans et en leur faisant faire une chaîne humaine ridicule dans la cour. Ma colère est immense devant tant de superficialité. Se donner bonne conscience, c’est la seule préoccupation des institutions. Pour l’anecdote, le lendemain, j’ai évidemment donné une capote XXL au gamin. 

Commentaires

Portrait de Dakota33

On est dans une période de régression avec le retour d'une certaine morale à la con, rien n'est jamais acquis définitivement. Je me souviens qu'au collège, à la fin des années 80, c'était donc en pleine pèriode du sida juste avant l'arrivée des traitements, donc période état d'urgence il y avait pas mal de prévention. On avait même eu droit avec la prof de sciences naturelles à un cours sur le préservatif. Elle en avait ramené un et nous avait même montré comment l'utiliser, en le déroulant sur un genre de support ! Tout le monde avait bien rigolé, mais en étant attentif quand même. Et à l 'epoque personne avait rien trouvé à redire. Je ne sais pas ou ça en est dans l'éducation nationale mais j'imagine que si un prof faisait ça aujourd'hui, il provoquerait surement la désaprobation de beaucoup et notement chez certains parents, voir même chez les élèves. Drôle d'époque...

En tout cas il y a une chose évidente c'est une tendance lourde à ne plus utiliser de capotes et surtout chez les jeunes, d'ailleurs certains pensent que le sida c'est un truc d'un autre temps qui ne les concerne pas.

Quand à la taille des présevatifs, effectivement il ne faut pas hésiter à prendre la taille au dessus pour être plus à l'aise, c'est comme les fringues en fait !!

Bonne rentrée.