En Suède un couple élève son enfant sans révéler son sexe !

Publié par lericou06 le 05.03.2013
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Quel est le sexe de Pop, cet enfant suédois de 6 ans, dont les parents ont choisi de ne pas révéler le sexe en l'inscrivant à l'école ? Depuis ses deux ans, le mystère n'a pas été percé. "  Nous voulons que Pop grandisse librement, et non dans un moule d'un genre spécifique, ont raconté ses parents au quotidien Svenska Dagbladet qui a révélé l'affaire en 2009.  C'est cruel de mettre au monde un enfant avec un timbre bleu ou rose sur le front. Aussi longtemps que " le genre " de Pop restera neutre, il ne sera pas influencé par la façon dont les gens traitent les garçons ou les filles ".

Plusieurs cas dans le monde : L'éducation est-elle trop sexuée dès le plus jeune âge ? Soutenue par quelques pédopsychiatres, la polémique débarque à peine en France, contre des comportements, des jouets et des couleurs qui seraient attribués d'office aux bambins, selon qu'ils naissent garçon ou fille. A l'extrême inverse en Suède, plusieurs crèches ont choisi d'appliquer " la théorie des genres ", une méthode qui vise à gommer les différences entre les garçons et les filles. Jusqu'à effacer les pronoms " il " et " elle " pour certains établissements.Adeptes de cette théorie, les deux jeunes parents de Pop avaient décidé de travailler à mi-temps, pour pouvoir s'occuper de lui et ne pas l'envoyer à l'école maternelle. L'enfant, décrit comme " confiant et stable ", choisit lui-même ses habits. Parfois une robe, parfois un pantalon. Pour la coiffure, c'est également variable. " Pour moi, Pop n'est ni une fille ni un garçon, c'est seulement Pop ", expliquait sa mère en 2009. Un comportement qui rappelle celui d'un enfant star. Shiloh, la première fille biologique d'Angelina Jolie et de Brad Pitt est régulièrement photographiée par les paparazzi du monde entier, en total look de garçonnet, à la grande fierté de sa mère.Le choix de ne pas communiquer l'identité sexuelle de Pop, voire même de l'effacer, s'inscrit comme une prise de position radicale, qui a fait des émules. En 2011, un couple canadien décidait de taire le sexe de son bébé, Storm. En Angleterre, Sasha, 5 ans, a appris en entrant à l'école en 2012 qu'il était un garçon.Un débat de société : " De nombreux parents en Suède élèvent leurs enfants de façon aussi neutre que possible, dans le but de leur donner plus de possibilités, au lieu de les limiter ", souligne Mia Sjöström, la journaliste qui a révélé l'affaire. En France, un collectif contre le sexisme des jouets organise régulièrement pour des opérations commandos dans les magasins de jouets à la période de Noël. Eva Joli, candidate des Verts à la présidentielle rencontrait l'année dernière une crèche du 93, qui explorait la théorie des genres. En septembre, c'était au tour de Najat Vallaud-Belkacem, ministre pour le Droit des femmes, et de Dominique Bertinotti, ministre déléguée chargée de la Famille, de visiter cette crèche Bourdarias, à Saint-Ouen ( Seine-Saint-Denis ), où l'on ne fait pas la différence entre fillettes et garçonnets au nom du combat contre les " clichés ".Le gouvernement, intéressé par cette lutte contre le sexisme dès le berceau, réfléchit à sa diffusion. Dominique Bertinotti projette même de faire évoluer la formation de tous les professionnels de la petite enfance pour les sensibiliser à la question. En plein débat sur le mariage pour tous, sur la disparition des termes " père " et " mère " au profit de " parent ", sur la proposition d'une députée PS de débaptiser l'école " maternelle ", pour le remplacer par celui de " petite école " ou " première école "... La question du genre déclenche les passions.

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