France : le décret de l’incroyable flicage du net

Publié par ionesco le 02.05.2011
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Une info passée en douce, par le biais d'un simple décret :

http://blog-economique-et-social.blogspot.com/2011/04/france-le-decret-d...

 extrait

"Sur le Web : la police a désormais accès à toutes vos données personnelles

Un décret oblige désormais les fournisseurs de services sur Internet à conserver pendant un an mots de passe, traces d'achats ou commentaires laissés sur le web par les internautes. La police pourra y avoir accès lors d'enquêtes, ainsi que le fisc ou l'URSSAF. Tollé général sur la Toile."

Il aura suffi d'un simple décret, décidé en catimini, dans les cabinets feutrés d'un pouvoir de plus en plus aux abois, pour démontrer que, décidément, ce qui s'est passé en Tunisie, puis en Egypte, à savoir le rassemblement populaire permis par le net, fout une sacrée trouille aux gouvernants, immédiatement en oeuvre de "neutraliser" un éventuel effet boule de neige, dans un pays comme la France, ex-championne des libertés, et, notamment, de la liberté d'expression...

Ben oui, le seul espace d'une véritable information indépendante, finit par nuire à la "COMMUNICATION" diffusée par les médias aux ordres...

La propagande officielle ne saurait souffrir d'une atteinte si grave à sa diffusion tous azimuts ; aussi, tous les internautes se retrouvent désormais totalement fliqués, jusque dans leur intimité la plus inviolable, par la grâce d'un décret digne des pires dictatures...

On savait déjà être écouté, localisé, filmé, épié, dans l'espace public par tous les moyens mis à disposition d'un état policier (système "échelon" à la mesure planétaire, écoutes illégales, puces des téléphones portables, caméras de surveillance, etc...) ; c'est maintenant à l'espace privé que s'attaquent, en douce et en toute pseudo "légalité", les petites mains de big brother....

Il est d'une extrême urgence, pour tous les internautes, de faire défendre ces droits, sous peine de se voir bientôt entièrement à la merci de l'arbitraire d'un pouvoir en train de détruire les derniers champs de liberté, pour asseoir une domination sans contrôle sur la liberté d'expression.

A vos claviers ; diffusez l'information, sensibilisez le maximum de personnes autour de vous, contactez la CNIL, les associations de citoyens, pour donner du poids aux actions et recours en justice, qui essaieront de préserver un des derniers espaces de liberté à la disposition du plus grand nombre..

 

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INTERNET

Web: la police a désormais accès à toutes vos données personnelles

Un décret oblige désormais les fournisseurs de services sur Internet à conserver pendant un an mots de passe, traces d'achats ou commentaires laissés sur le web par les internautes. La police pourra y avoir accès lors d'enquêtes, ainsi que le fisc ou l'URSSAF. Tollé général sur la Toile.

http://www.rmc.fr/editorial/150633/web-la-police-a-desormais-acces-a-tou...

La publication du décret au Journal Officiel a immédiatement provoqué une levée de boucliers des défenseurs de la liberté sur le web.
Sites de commerce en ligne, fournisseurs d'accès à Internet, gestionnaires de comptes e-mail ou plateformes de vidéo (YouTube, Dailymotion...) doivent désormais conserver pendant un an l'intégralité des informations renseignées par l'internaute sur les sites concernés.
Obligation de communiquer les mots de passe
Les données en question sont notamment: les nom, prénom et raison sociale; adresses postales; pseudonymes utilisés et mots de passe; adresses électroniques et mot de passe associé; numéros de téléphone; adresses IP; heures et dates précises de connexion et de déconnexion.
En clair, l'ensemble des informations personnelles des internautes, y compris les plus confidentielles, sont désormais mises à disposition des autorités. Un gestionnaire de boîtes e-mails (Yahoo, Hotmail, Gmail par exemple) est dorénavant dans l'obligation de conserver la totalité des informations données par l'internaute lors de son inscription, y compris son mot de passe, ainsi que « les données permettant de le vérifier ou de le modifier ». Autrement dit la fameuse "question" à laquelle une réponse a été attribuée.
 
« C'est Big Brother ! »
Sa publication provoque déjà une levée de boucliers de la part d'associations d'usagers d'Internet, mais aussi des opérateurs concernés par cette obligation. Nombreux soulignent les risques d'atteinte à la vie privée.
Pour Jérôme Thorel, président de l'ONG Privacy France, « cela va à l'encontre des principes fondamentaux d'une démocratie. C'est disproportionné, c'est sans commune mesure avec le Big Brother qu'avait pu imaginer George Orwell ».
Pour sa part, l'Association française des Services Internet communautaires (ASIC, regroupant notamment les branches françaises de Google, Facebook, PriceMinister, Dailymotion ou encore Ebay) envisage de saisir le Conseil d'Etat pour faire annuler le décret. Selon l'ASIC, « stocker certains mots de passe ou contenus est interdit par la loi ».