Hans Küng acte 1

Accepter le concile Vatican II ou refus d'une relation nouvelle au judaïsme : cinquantième anniversaire du lancement du concile par Jean XXIII (en janvier 1959)

Propos de Hans Kung :

Hans Küng (Tübingen, Allemagne), considéré comme le plus grand théologien contestataire catholique vivant explique  : "Comment un théoricien aussi doué, aimable et ouvert que Joseph Ratzinger a pu changer à ce point et devenir le Grand Inquisiteur romain ?".

Avec 68, il est revenu à des positions très conservatrice, Ratzinger était conservateur. Durant le concile, il s'est ouvert, même s'il était déjà sceptique.

La main tendue du pape Benoît XVI aux intégristes catholiques est une erreur de gouvernement du Vatican selon Hans Küng: lever de l'excommunication de quatre évêques du courant intégriste de Mgr Lefebvre, dont l'un, Richard Williamson est un négationniste affirmé.

Quelle église pour demain : un mouvement de restauration

Beaucoup de catholiques n'attendent plus rien de ce pape. La crise actuelle a suscité un mouvement de résistance. Beaucoup de fidèles refusent de revenir à l'ancien système. Même des évêques ont été obligés de critiquer la politique du Vatican. La hiérarchie ne peut l'ignorer.

Déjà, Benoit XVI devrait reconnaître que l'Eglise catholique traverse une crise profonde.

Même si l'Eglise perd beaucoup de ses fidèles, il y aura au final une Eglise élitiste, formée de "vrais" catholiques (idée du "petit troupeau").

Par exemple avec une liturgie unique : lorsqu'il dit aux protestants que l'Eglise catholique est la seule vraie Eglise.

Faire un geste pour les divorcés et dire qu'à certaines conditions ils peuvent être admis à la communion.

Il pourrait corriger l'encyclique Humanae Vitae  (qui a condamné toutes formes de contraception en 1968) en disant que dans certains cas la pilule est possible.

Il pourrait corriger sa théologie, qui date du concile de Nicée (en 325).

Abolir la loi de célibat chez les prêtres.

Convoquer un nouveau concile afin de régler des questions auxquelles Vatican II n'a pas répondu : le célibat des prêtres ou le contrôle des naissances, un nouveau mode d'élection des évêques, dans lequel le peuple aurait davantage son mot à dire.