humeur - début du premier traitement.

Publié par ahimsa le 28.03.2014
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j'ai laissé passer 6 moi s depuis mon premier rdz vous avec l'infectiologue pour prendre le temps d'une décision, beaucoup parcouru les forums, les différents sites, le temps de se convaincre soi même, le traitement étant a priori a vie, mieux vaut être sur de son coup.

Ma situation n'étant pas urgente, cv a 30 000 et t4 a 500, j'ai listé le pour / le contre,

 pour : - éviter a mon corps une inflammation chronique, ne pas le laisser se fatiguer

           - ne pas permettre au virus de progresser en secréant des reserves dans l'organisme

           - récpérer un système immunitaire plus performant sans attendre sa dégradation 

           - indectabilité du virus dans le sang pour ne pas être contaminant ( je continuerais a mettre des capotes pour les sodos la c bretelle et ceinture, mais au moins je n'y penserais plus en me faisant sucer )

 contre :  - effets secondaires du traitement ( conseil plus: ne pas lire la notice )

              - rein et foie a surveiller sur le long terme, les médocs usent ces organes un peu plus

                 a priori ces effets sont bien moindre que pour mes amis d'il y a 15ans, ma plus grande crainte étant une lypodistrophie qui rend visible l'invection sur un visage. mais entre ce risque éventuel ( et a priori rare en 2014 pour un premier traitement pris relativement tot dans mon cas ) et une mort programmé dans les années a venir, ma décision a été rapide.

 je prends donc Eviplera depuis 3 jours, en mangeant le soir avant de bosser.

une vague douleur abdominale ( mais bon j'ai mis de l'ail dans mes légumes ) et des réveils impromptus dans ma nuit. je me lève, je rebouffe, et re dodo. pas un drame en soi.

Pourvu que ça dure.

j'ai eu mal en voyant le prix 750 eu/ 30 jours. 

je me sens une charge pour la société pour le cout, c'est un sentiment déplacé, j'ai pas fait exprès de l'attraper ce virus, mais l'idée me tracasse. 

Commentaires

Portrait de frabro

Bonjour

Ton exposé bénéfices/risques est excellent et pourrait servir de base aux nouveaux arrivants qui se posent toujours ces mêmes questions.

Bravo pour ta décision  et bon courage pour la suite.

Solidairement

Portrait de quadradu34

Je me souviens et je crois que je m'en souviendrai toujours, du début du traitement. Je n'avais pas comme toi vraiment le choix mes CD4 étaient alors à 34 lorsque j'ai su..."C'est une question d'heures" m'avait alors annoncé l'infirmière de l'hopital...Mon corps perdait ses forces, je n'étais pas malade, je glissais, comme sur une piste légérement en pente, sans m'en rendre vraiment compte...J'avais alors perdu 28 kilos en trois mois, je me sentais léger, en tout...

J'ai débuté le traitement sans conviction, sans trop d'à prioris non plus, je ne savais pas, je n'avais plus beaucoup de forces.

HORREUR, huit jours d'horreurs...je ne dormais plus, ne mangeais pas, ne maitrisais plus du tout mon corps; j'avais volontairement exclu de ma vie le moindre être humain, avais posé des congès annuel afin de vivre ce moment qu'on m'avait annoncé comme étant particulièrement difficile...J'ai morflé...

Petit à petit les choses sont rentrées dans l'ordre, pas sans mal, je ne supportais pas les antibios, j'avais des comprimés en pagaille, et je continuais à travailler comme si de rien n'était..

Longtemps j'ai regretté d'avoir commencé un traitement; je n'étais pas mal avant le traitement, je ne sentais rien, juste de la fatigue, je ne peux m'empêcher de songer que la fin aurait été indolore et tranquille...

J'ai dit et nommé cet état de fait à l'hopital, manifesté ce mal être lors des moments de vie moins aisés...il m'arrive encore de le penser, d'envisager de tout arrêter et de me laisser glisser, de retrouver cette langueur qui m'inspire aujourd'hui l'image des fumeries d'opium d'antan...

Le coût du traitement est aussi très culpabilisant pour moi, je vois ce que je coute à la socièté et je suis désolé, je travaille de toutes mes forces pour compenser ce qu'on me donne mais j'y pense souvent...

La vie continue, il y a des soleils, des espoirs, des desespoirs aussi, bref la vie quoi...

Des rencontres, avec toujours ce doute, dire ou pas, vivre ou "à quoi bon", cette envie de tout foutre en l'air au moindre coup de vent, et puis, au fond de moi, cet instinct de survie...

Portrait de ouhlala

même et surtout sous traitement.

Te prends pas trop la tête. Bises

Portrait de pararpima

Bonjour,

Tout d'abord, je te souhaite de bien vivre ton traitement sur le plan physiologique et physique tout d'abord.

Concernant le coût, il ne faut pas  culpabiliser. La dette des entreprises vis à vis de la CPAM est de plusieurs milliards d'euros, sans compter les multiples allégements dont elles ont bénéficié souvent sans contrepartie, ni contrôle.

De plus les entreprises du CAC 40 qui ont vu leur bénéfices baisser de 8 % n'ont pas culpabilisé en augmentant les dividendes des actionaires de 6%.

Bon courage à toi.

Max

Portrait de bubulle

Je suis du genre à culpabiliser facilement...et pourtant concernant mon cout à la socièté je peux te dire que je continue à estimer qu'elle me doit ENCORE des comptes. J'ai payé mes impots sans avoir les mêmes droits que les autres citoyens (mariage), j'ai dû lutter pour ne pas avoir peur d'être différent et j'y suis arrivé, j'ai dû composer avec toutes les conneries et les ignominies que j'ai entendues partout et à tout va au sujet des pd et des gouines depuis ma plus tendre adolescence...Et maintenant je devrais culpabiliser parce que je "coûte"? Même pas en rêve!

Portrait de Joshy

Faut pas culpabiliser pour ça car avant que tu ne sois malade tu contribuais à la santé des autres avec tes impôts, et aujourd'hui encore t'y continues pour toi et les autres. C'est ça la solidarité. Vaut mieux être reconnaissant que culpabiliser. Bon courage ahimsa et quadradu34 c'est magnifique comme tu récites je fut subjugué!!!

Portrait de ahimsa

éfficacité du premier traitement EVIPLERA après seulement 3 semaines

 t4 en hausse de 475 a 580

 charge virale divisée par 150  30000 a 200

 les reins ont bien supporté, a voir sur le long terme

 effets secondaire très légers, reveil nocturne pendant 15 jours et vague douleur abdominale après les repas, mais tout est rentré dans l'ordre, je suis personellement ravi d'avoir pris ma décision de commencer un traitement. 

 Aucune difficulté pour la prise du medoc, il faut juste ne pas l'oublier en fin de repas, l'heure ayant peu d'importance, il s'agit juste de le prendre au même moment chaque jour, et bien prévoir son renouvellement mensuel pour ne pas tomber en rade, ma pharmacie en bas de chez moi l'a en stock et peu l'avoir dans la journée en cas de rupture je n'ai pas ce problème.

 J'ai demander a mon virologue a être suivi en cabinet et non plus a l'hopital; c'est psychologiquement moins grave d'être suivi en ville pour moi, je ne me sens pas malade, je ne le suis pas d'ailleurs, juste porteur d'une saloperie qui est désormais sous controle ( sous réserve des prochains résultats, mais je suis comme mon doc super confiant a ce sujet )

 Pour ceux qui hésitent a entamer le traitement, je les invite a bien peser le pour et le contre, c'est un choix personnel bien sur, mais a mon sens le rapport benefice/risque est largement en faveur de la mise sous traitement.

 merci pour vos messages ainsi que pour l'équipe du site qui m'a premis de m'informer au mieux avant de prendre ma décision; dédramatiser c'est pas facile, mais ça s'apprend!