Journée mondiale de Lutte contre le VIH/Sida

Selon des chiffres publiés par l’OMS, 33,2 millions de personnes vivent avec le VIH. On estime actuellement à 2,5 millions le nombre de primo-infections par le virus et à 2,1 millions le nombre de décès entraînés par le sida. Près d’un tiers des primo-infections et des décès surviennent dans huit pays d’Afrique subsaharienne.

Selon un récent rapport publié par l’OMS, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), plus de quatre millions de personnes bénéficiaient fin 2008 d’un traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, ce qui représente une augmentation de 36 % en un an et une multiplication par dix sur cinq ans du nombre de ces patients.

Mais, le très récent rapport publié par MSF intitulé « Un succès condamné ? » ("Punishing Success? Early Signs of an International Retreat from Commitment to HIV/AIDS Care and Treatment") alerte sur le rationnement des traitements TARV constaté par ses équipes sur le terrain. Dans certains pays à forte charge, médecins seraient de nouveau contraints à rationner les traitements et les traitements les mieux tolérés seraient en rupture de stock et de livraison. Les organisations internationales prévoient une stabilité des budgets engagés pour 2010, en dépit d’une prévision d’augmentation devant permettre d’élargir l’accès au traitement. L’aide internationale aux pays pauvres s’assèche au profit d’autres priorités de santé publique.

La baisse du prix des traitements antirétroviraux reste également un objectif essentiel.

Entre 2008 et 2010, la Campagne mondiale contre le sida encourage donc la responsabilisation et souhaite unir les responsables de la campagne en une grande action commune sous le slogan « STOP au SIDA. Tenons notre promesse». La campagne encourage également les efforts de la société civile, au niveau national et de toutes les organisations concernées, religieuses, de jeunesse et du travail, du monde des affaires, les médias, les organisations de droit des femmes et les ONG, afin d'augmenter la pression pour atteindre l’objectif d’accès universel aux soins, aux traitements et à la prévention du VIH. Les efforts sont concentrés sur trois axes prioritaires, le soutien aux responsables nationaux de la campagne, le renforcement des réseaux d'organisations concernées, l’accès aux ressources facilitant les efforts de campagne.