la seule dénonciation acceptable est celle qui a lieu avant un crime et pour l'empêcher.

Un évêque, et a fortiori, un cardinal est un homme politique... presque comme tous les autres, disons...!

A la différence qu'il n'est pas élu par les fidèles (ou les citoyens convertis en fidèles...)

Alors pourquoi voulez-vous qu'il n'y ait pas de mauvais évêques (ou de mauvais cardinaux...) comme il existe de mauvais hommes politiques ?!

Et pourquoi n'y auarit-il pas de bons évêques (ou de bons cardinaux) tout comme il existe de bons hommes politiques ?!

Qu'il n'ait pas jugé que le sort des enfants devait l'emporter sur son rôle politique est condamnable, est-il seulement besoin de le préciser ?

Vous pourriez objecter sans doute, et vous auriez raison de le faire, que dans sa fonction de missionnaire évangélique, sa faute civile, voire pénale, est aggravée d'une faute morale dès lors qu'il a pu prôner comme tous les religieux que le respect est dû aux enfants de façon d'autant plus impérieuse qu'il s'agit de personnes vulnérables, de surcroît confiées à des responsables ayant autorité pour ce qui est de son cas.

Pour autant ce Philippe Barbarin reste un homme politique méprisable pour s'être délié de ses promesses et avoir voulu se laver les mains des conséquences de ses actions comme de ses omissions.

Il rejoint à ce titre la longue cohorte des politiques ayant rahi leurs engagements. Le fait que l'actualité se soit emparé de son dossier et le fasse vivre d'épisode en épisode, montre bien, s'il en était encore besoin, que la France est une terre chrétienne.

Qu'on le souhaite ou qu'on le déplore.

Pour ma part, il m'aurait semblé plus équitable que l'Eglise tout entière, du moins l'Eglise de France, se sente pleinement responsable de cette dérive délictuelle depuis des décennies au lieu de jeter en pâture au public la faute individuelle du cardinal de service, suggérant ce faisant, que l'Eglise garde les mains propres de toutes ces affaires pour avoir éliminé de ses rangs l'un de ses plus hauts dirigeants.