L'Angleterre et le COVID-19

Publié par mohican le 24.06.2020
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Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé mardi 23 juin que la distanciation sociale devait à présent être marquée par "à peu près 1 mètre" de distance et plus "deux mètres" en Angleterre.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé mardi une étape majeure du déconfinement en Angleterre le 4 juillet avec la réouverture des pubs, restaurants, hôtels, musées et coiffeurs, faisant entrevoir un semblant de retour à la normalité cet été. Le Royaume-Uni est le pays le plus touché en Europe par la pandémie, avec 42.647 décès de personnes testées positives au Covid-19. Les quatres nations du Royaume-Uni (Ecosse, Pays de Galles, Angleterre et Irlande du Nord) sont soumises au confinement depuis fin mars mais chacun suit sa propre feuille de route en matière d'assouplissement des restrictions.

Pour permettre le redémarrage des secteurs de l'hôtellerie-restauration et du tourisme en Angleterre pour la période estivale, le chef du gouvernement, qui s'exprimait devant les députés, a précisé que la distance recommandée entre deux personnes serait réduite à un mètre contre deux actuellement, une question controversée qui faisait débat depuis des semaines.

 Réouverture des musées le 4 juillet

"Nous ne pouvons pas lever toutes les restrictions en même temps, nous devons donc prendre des décisions difficiles", a déclaré le Premier ministre, disant compter sur le "bon sens" des Britanniques. Parmi les commerces qui vont pouvoir rouvrir figurent les coiffeurs et les pubs. "Une coupe de cheveux est attendue avec presque autant d'impatience qu'une pinte, en particulier par moi", a déclaré le dirigeant conservateur, connu pour sa tignasse blonde.

A partir du 4 juillet, les membres de deux foyers différents pourront se rencontrer à l'intérieur. Ils ne peuvent à présent le faire que dans des parcs ou jardins privés.

Les musées, galeries, aires de jeux, bibliothèques et centres communautaires vont rouvrir en juillet. En revanche, les boîtes de nuit, salles de sport, piscines et spas restent fermés ainsi que les salles de spectacle. De même, certains sports, comme le cricket ou le foot, demeurent prohibés. "Nous travaillerons avec l'industrie des arts sur des recommandations spécifiques pour permettre aux chorales, orchestres et théâtres de reprendre les spectacles dès que possible", a ajouté M. Johnson. Soulignant que "le virus n'a pas disparu", il a appelé ses compatriotes à "rester vigilants".

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Portrait de mohican

Des médecins britanniques ont mis en garde mercredi contre une deuxième vague de coronavirus, jugeant bien réel le risque de résurgence.

Plusieurs médecins britanniques de premier plan ont mis en garde, mercredi 24 juin, dans une lettre ouverte publiée dans le British Medical Journal, contre une résurgence de la pandémie due au coronavirus, jugeant le risque d'une deuxième vague au Royaume-Uni bien réel. Ces derniers exhortent la classe politique britannique à préparer le pays au "vrai risque" d'une deuxième vague de la pandémie, alors que se profile là-bas une étape majeure du déconfinement.

"S'il est difficile de prédire l'évolution de la pandémie, les éléments disponibles montrent que des poussées locales sont de plus en plus probables et qu'une deuxième vague constitue un risque réel", écrivent-ils dans la lettre ouverte.

Commission "constructive" et "non partisane"

Au lendemain de l'annonce par le Premier ministre, Boris Johnson, de la réouverture début juillet des pubs, restaurants, coiffeurs, musées et cinémas fermés depuis fin mars, ces représentants du monde médical estiment qu'"il s'agit maintenant non seulement de s'occuper des répercussions importantes de la première phase de la pandémie, mais aussi de s'assurer que le pays est correctement préparé pour contenir une deuxième phase", ajoutent-ils.

Les signataires plaident pour la mise en place d'une commission "constructive" et "non partisane" qui produirait une évaluation dès le mois d'août et pour fin octobre au plus tard. "Elle devrait se concentrer sur les zones de faiblesse où des mesures urgentes sont nécessaires pour éviter des morts supplémentaires et restaurer l'économie aussi complètement et rapidement que possible". 

Parmi les signataires de la lettre, figurent Derek Alderson, président du Royal College of Surgeons, Andrew Goddard, président du Royal College of Physicians, et Katherine Henderson, présidente du Royal College of Emergency Medicine.

"De nombreux dispositifs pour contenir le virus commencent à être déployés, mais des défis importants demeurent", ajoutent ces médecins, invitant les autorités à procéder à un examen minutieux pour éviter une deuxième vague de contagion.

"Toujours des risques"

Mardi, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé que les pubs, restaurants et hôtels pourraient rouvrir le 4 juillet prochain en Angleterre.

Selon un décompte effectué mardi par Reuters, le nombre de décès dus au Covid-19 au Royaume-Uni s'élève à 54 089. Ce bilan est l'un des plus lourds au monde.

Mais le gouvernement estime avoir fait suffisamment de progrès contre le virus pour desserrer davantage l'étau. 

Le ministre des Entreprises, Alok Sharma, a reconnu mercredi sur la BBC qu'il y avait "toujours des risques" mais que le gouvernement avait adopté une approche "prudente". 

Lors d'une conférence de presse mardi, le chef des services sanitaires anglais, Chris Whitty, avait estimé que ces nouveaux assouplissements n'étaient pas "sans risque" et que le virus resterait présent sans doute "jusqu'au printemps prochain". 

Portrait de mohican

En France, le scénario d'une seconde vague de coronavirus est jugé "extrêmement probable" par les experts du Conseil scientifique. Au Royaume-Uni, où se profile une étape majeure du déconfinement, les professionnels de santé exhortent aussi la classe politique à préparer le pays à ce "vrai risque".

 

Des représentants du monde médical ont écrit une lettre ouverte publiée ce mercredi dans la publication spécialisée British Medical Journal. Cet appel intervient au lendemain de l'annonce par le Premier ministre Boris Johnson, très critiqué pour sa gestion du Covid-19, de la réouverture début juillet des pubs, restaurants, coiffeurs, musées et cinémas fermés depuis fin mars.

"S'assurer que le pays est correctement préparé"

"Bien que la forme que prendra la pandémie au Royaume-Uni soit difficile à prédire, les preuves disponibles montrent que des foyers locaux sont de plus en plus probables et qu'une deuxième vague constitue un vrai risque", écrivent les signataires, dont le président de la British Medical Association, qui représente les médecins au Royaume-Uni.

"Il s'agit maintenant non seulement de s'occuper des répercussions importantes de la première phase de la pandémie, mais aussi de s'assurer que le pays est correctement préparé pour contenir une deuxième phase", ajoutent-ils.

Les signataires plaident aussi pour la mise en place d'une commission "constructive" et "non partisane" qui produirait une évaluation dès le mois d'août et pour fin octobre au plus tard.

"Elle devrait se concentrer sur les zones de faiblesse où des mesures urgentes sont nécessaires pour éviter des morts supplémentaires et restaurer l'économie aussi complètement et rapidement que possible".

Le gouvernement défend une approche "prudente"

Avec 42.927 morts testés positifs au Covid-19 et même plus de 52.000 en comptant les cas suspectés, le Royaume-Uni déplore le bilan le plus lourd en Europe. Mais le gouvernement estime avoir fait suffisamment de progrès contre le virus pour desserrer davantage l'étau.

Le ministre des Entreprises, Alok Sharma, a reconnu ce mercredi sur la BBC qu'il y avait "toujours des risques" mais que le gouvernement avait adopté une approche "prudente".

Lors d'une conférence de presse mardi, le chef des services sanitaires anglais, Chris Whitty, a estimé que les nouveaux assouplissements des restrictions n'étaient pas "sans risque" et que le virus resterait présent sans doute "jusqu'au printemps prochain".