LE PETIT PRINCE DE LA RUE

Publié par Sisang66 le 27.06.2016
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Portrait émouvant d’un maître du pop art, empreint de l’ébullition artistique du New York des années 80. Plus canonique que l’icone stellaire dépeinte dans le documentaire.

Ami d’Andy Warhol, de Grace Jones et de Jean-Michel Basquiat, Keith Haring est l’enfant prodige du pop art. Son style épuré et son tracé inimitable lui ont valu un succès instantané et planétaire.
Le jeune Keith Haring, pilier gay de la scène underground new-yorkaise, semble avoir toujours su qu’il mourrait jeune. Avant même de se savoir séropositif, il n’a eu de cesse, pendant sa courte vie, de créer des oeuvres ludiques à la symbolique forte et de les rendre accessibles au plus grand nombre.
Dans ce film fort et émouvant, ses amis et complices de toujours, Kenny Sharf, Yoko Ono, Tony Shafrazi et bien d’autres, retracent le parcours exceptionnel hors du commun de ce petit prince de la rue, disparu en 1990 suite à des complications de la maladie du Sida. Il avait 31 ans.


Extrait

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Le documentaire, photos et vidéos à l’appui, nous montre la réalisation progressive de l’homme, plus que sa construction artistique. Son œuvre, dénigrée par la critique, mais adulée par le public, y est traitée un peu superficiellement (on n’est pas là pour refaire l’expo de Lyon qui s’est tenue en 2008) afin de privilégier l’individu. Celui-ci intervient directement grâce à d’émouvants enregistrements d’époque. A travers son (auto)portrait (un jeune provincial de Pittsburgh qui étouffait et qui est parti assouvir sa soif de liberté à New York à moins de 20 ans), la réalisatrice Christina Clausen, évoque l’Amérique à double face des années Reaganiennes, celle d’un bonheur très happy et clinquant, aux couleurs vives des œuvres du « petit prince des rues », et celle meurtrie par l’épidémie du sida, qui dégommait tout ce qui bougeait en dehors des sentiers battus.
Pas très loin de l’exhibitionnisme provocateur, les dessins d’Haring, obsédés par le phallus maître, confrontaient le monde à son homosexualité avec un militantisme génial et, surtout, agitaient le spectre de la maladie et de la mort qui allait l’emporter en 1990. Loin de porter un regard mélancolique sur cette période, le documentaire se nourrit de la vitalité du monde urbain occidental de l’époque tout en rappelant à notre mémoire ses angoisses funestes. Bref, plus qu’un documentaire sur l’art, Keith Haring, le petit prince des rues est avant tout un beau portrait sociologique, qui manque toutefois de trouvailles artistiques et d’une certaine profondeur dans son traitement pour pouvoir vraiment saisir les affres et conflits de cette icone iconoclaste.7


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Commentaires

Portrait de Sealiah

J'ai changé l'orthographe.Je n'expose que mes idoles comprises.Incomprrises elles le sont.

JM Keith.JM Bowie , PRINCE.C'est incompréhensible.

Un gros merci à Toi 666.Sisang 66.Merci.

Portrait de Sealiah

Simplifions l'art.Merci encore à Toi Keith.