Le Portugal et le COVID-19

Publié par mohican le 26.06.2020
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Coronavirus : 19 quartiers de la banlieue de Lisbonne reconfinés

Le reconfinement est l'épée de Damoclès qui pèse sur l'Europe. Plusieurs pays y ont déjà été contraints sporadiquement. Les habitants de 19 quartiers de la banlieue nord de Lisbonne où persistent des foyers de contagion au coronavirus seront de nouveau confinés à domicile à partir du 1er juillet, a annoncé jeudi le Premier ministre Antonio Costa.

 

Au nom d'un « devoir civique de confinement à domicile », qui restera en vigueur pendant au moins deux semaines, ces populations ne pourront quitter leur domicile que pour aller travailler, faire des courses ou s'acheter des médicaments.

Dans ces sous-communes contiguës mais réparties sur cinq municipalités, dont celle de Lisbonne même, les rassemblements seront limités à cinq personnes, contre 10 personnes dans l'ensemble de la région de la capitale et 20 dans le reste du Portugal.

« Il ne s'agit pas d'un retour à la case départ »

« Il ne s'agit pas d'un retour à la case départ », a insisté le chef du gouvernement socialiste en faisant valoir que ces mesures visaient à répondre à « des situations de grande concentration de cas dans des zones d'habitation ». « Nous avons conscience que la situation est grave et c'est pour cette raison que nous faisons des tests pour trouver les cas et les isoler rapidement », a expliqué Costa, tout en assurant que la crise restait « globalement stable » depuis que le Portugal a amorcé son déconfinement il y a presque deux mois.

Dans ce pays d'environ 10 millions d'habitants, où le masque est obligatoire dans les espaces fermés, le nombre de nouveaux cas quotidiens est remonté ces derniers jours à entre 300 et 400, alors qu'il était tombé à environ une centaine début mai.

Jusqu'à 5 000 euros d'amende

Au total, le Portugal a recensé un peu plus de 40 000 cas de Covid-10 et environ 1 500 morts. Mardi, le gouvernement avait déjà rétabli plusieurs restrictions dans la région métropolitaine de Lisbonne comme l'interdiction de la consommation d'alcool dans la rue et la fermeture des commerces et des cafés dès 20h00, pour éviter les attroupements.

Le Premier ministre a également annoncé que les personnes dérogeant aux règles en vigueur encouraient des amendes de 100 à 500 euros, ou de 1 000 à 5 000 euros pour les établissements qui ne respecteraient pas leurs obligations en matière d'horaires d'ouverture ou de désinfection et occupation des locaux.

Commentaires

Portrait de mohican

Les habitants de certains quartiers de la banlieue de Lisbonne, où doit se tenir la phase finale de la C1 en août, vont de nouveau être confinés à partir du 1er juillet

L’UEFA reste sereine. En tout cas pour l’instant. L’instance européenne suit toutefois l’évolution de la situation sanitaire à Lisbonne de près. La capitale du Portugal, choisie pour accueillir la phase finale de la Ligue des champions du 12 au 23 août, doit faire face à d’importants foyers de contagion au  coronavirus. Le 25 juin, le Premier ministre Antonio Costa a annoncé le reconfinement pour les habitants de 19 quartiers de la banlieue nord de la ville à compter du 1er juillet.

« Nous nous adapterons si nous devons le faire »

« Il ne s’agit pas d’un retour à la case départ », a insisté le chef du gouvernement socialiste en faisant valoir que ces mesures visaient à répondre « à des situations de grande concentration de cas dans des zones d’habitation ». De quoi remettre en cause la tenue du « Final 8 » de la C1, et contraindre l'UEFA à trouver une nouvelle ville-hôte ?

« L’UEFA est en contacts permanents avec la Fédération portugaise de football et les autorités locales. Nous espérons que tout ira bien et qu’il sera possible d’organiser le tournoi au Portugal, a répondu l’instance à L'Equipe, ce mardi. Pour le moment, il n’y a aucune raison de prévoir un plan B. Nous suivons la situation au quotidien et nous nous adapterons si nous devons le faire. »

La crise « globalement stable » au Portugal

Le reconfinement restera en vigueur pendant au moins les quinze premiers jours du mois de juillet. Les habitants ne pourront quitter leur domicile que pour aller travailler, faire des courses ou s’acheter des médicaments. Les rassemblements seront limités à cinq personnes, contre 10 personnes dans l’ensemble de la région de la capitale et 20 dans le reste du Portugal.

« Nous avons conscience que la situation est grave et c’est pour cette raison que nous faisons des tests pour trouver les cas et les isoler rapidement », a expliqué Antonio Costa, tout en assurant que la crise restait « globalement stable » depuis que le Portugal a amorcé son déconfinement il y a presque deux mois.