Le vent des godes

Publié par Ferdy le 28.01.2013
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Plutôt que de se passionner pour la manifestation pour 2 papas, j'ai considéré l'exploit d'un jeune inconnu qui fit le tour du monde en moins de temps qu'il n'en faut pour concevoir un enfant, 78 jours, ça c'est brillant, c'est totalement inutile, comme le reste, même Jésus né de père inconnu, issu d'une vierge, toute cette histoire insolite très bien résumée par Michel Serres, enfin, on peut être gay, ne pas vouloir faire le tour du monde à la voile ni à la vapeur, ni élever des cancres addicts à leur tablette, on pourrait aussi tenter de respirer un peu, 

enfin, des enfants ! parfois, j'aime bien ceux des autres, mais jamais plus d'une heure, si j'avais un conjoint, j'aimerais qu'il ait son appartement bien à lui, ou sa maison, peu importe, s'il pouvait penser à faire la vaisselle une fois par semaine ça serait sympa, on partirait en vacances, pas trop loin, le tour du monde, non merci, il prendrait une douche quotidienne, irait acheter le pain et les croissants, le dimanche, on irait visiter des amis à nous qui élèvent des enfants, 

mais attention, je m'élève aussi contre ces lois scélérates qui dénient le moindre droit au conjoint qui élève le petit, après tout ce sont eux qui paieront nos retraites, alors il faut les choyer un peu, les enfants les papas les mamans, pourtant toute cette affaire autour du mariage m'attriste un peu, un contrat aurait été plus clair, jusqu'au XII e s. le mariage n'était qu'un acte civil, destiné à garantir le foncier, promouvoir des alliances en prévision des conflits, le sentiment amoureux n'apparaît que tardivement, et offrira au théâtre ce qu'il est convenu d'appeler le Vaudeville, j'attends donc le théâtre du XXI e s., avec ces couples gays qui se trompent (se tromper peut avoir plusieurs sens), et nous aurons de braves pères de famille, d'aimables mères, unis pour le meilleur et parfois aussi pour le pire, on appellera des mères pondeuses, en provenance des pays de l'Est, c'est loin l'Est, si on regarde Bayonne ou Biarritz, fallait-il pour autant se reproduire, c'est-à-dire continuer cette oeuvre arrogante, pour dominer nos voisins européens, l'Allemagne qui affiche un taux de natalité des plus bas, 

gentils aimables futurs contribuables, je vous aime, et je respecte ceux qui vous nourrissent, cependant à chaque fois qu'il est question de la loi, j'aimerais partir faire le tour du monde, vous voyez, juste un petit tour du monde, comme ça, pour voir, seul et sans aide, à bord d'un navire de récupération, une arche probablement, et je repenserai à la naissance de notre ami Jésus, à sa maman, à ses deux pères, et je vous dirai, travaillez mes enfants pour garantir nos régimes de retraites, nos droits fondamentaux, à l'exigence qu'il y a à parcourir le monde, à pied ou à vélo, (car ça rime), et je vous dirai aussi aimez-vous les uns les autres, ça ne peut pas faire de mal,

et je dirai aussi : bonne journée.

Commentaires

Portrait de fioredelmiosegreto

Ferdy, tu dis :

"Pourtant toute cette affaire autour du mariage m'attriste un peu, un contrat aurait été plus clair, jusqu'au XII e s. le mariage n'était qu'un acte civil, destiné à garantir le foncier, promouvoir des alliances en prévision des conflits"


Le statut juridique du mariage, à savoir est-il un contrat entre deux personnes ou une institution, a fait gloser la doctrine juridique depuis longtemps sans qu'à ce jour, en France, une réponse juridique tranchée ait pu être apportée à cette question.


Tu as raison de le souligner, au cours du XIXe siècle et au début du XXe siècle, une controverse s'est instaurée sur la nature juridique du mariage, en liaison d'ailleurs avec la question de l'indissolubilité du mariage. Les uns voyaient là une institution d'ordre public, un ensemble de règles construit par la loi et imposé à quiconque veut profiter des prérogatives qui lui sont rattachées, de sorte que la volonté individuelle n'intervient que pour adhérer à cette institution ; d'autres n'y voyaient qu'un contrat simplement sanctionné par la loi, doté par elle de règles spéciales et d'effets particuliers, et régi par un statut permanent parce qu'il est destiné à produire des effets successifs. D'autres, enfin, lui reconnaissent ce double caractère : institution, parce qu'il intéresse au plus haut point l'ordre social et qu'il a fallu en soustraire l'économie aux caprices de l'initiative privée ; contrat, puisque le lien qu'il établit entre deux personnes est le résultat de leur consentement réciproque. D'autres enfin dénient à la loi le pouvoir de s'immiscer dans ces rapports personnels et privés que constitue le mariage. Cette controverse avait rejailli il y a une quarantaine d'années, à propos des mariages simulés, et de la valeur respective qu'il faut attacher à la cérémonie civile d'une part et au consentement interne d'autre part. Pour les uns, les mariages à effets conventionnellement limités sont des mariages valides. Pour les autres il faudrait rechercher l'intention conjugale. Elle est à nouveau réapparue à l'occasion de la discussion de la proposition de loi qui devait aboutir à l'introduction dans le Code civil des articles 515-1 et suivants relatifs au pacte civil de solidarité et au concubinage.

De nos jours, les juristes estiment que le mariage présente un caractère hybride, institution et contrat. Une institution d'abord, car consentir au mariage c'est entrer dans le moule tout préparé par la loi. Mais les époux n'entrent pas dans ce moule sans qu'il y ait accord des volontés, c'est pourquoi le mariage participe aussi du contrat. C'est l'opinion des anthropologues (en particulier Cl. Lévy-Strauss dans Les structures élémentaires de la parenté ou Le regard éloigné) selon lesquels le mariage présente les caractéristiques d'une institution sociale obéissant à des règles bien définies quant aux conditions que doivent remplir les futurs époux pour pouvoir se marier. Il n'est pas abusif de dire, compte tenu des conditions imposées par la loi pour entrer en mariage, de la nécessité du rite civil, des relations entre époux déterminées par la loi pendant l'union matrimoniale, des conditions imposées pour le divorce, des conséquences du décès, que le mariage est une institution. Il n'est pas possible, juridiquement parlant, d'imposer à deux personnes de vivre dans cette institution soit parce qu'elles seraient contraintes de se marier, soit parce qu'elles seraient dans l'impossibilité de se séparer autrement que par un acte pénalement répréhensible.

Portrait de Ferdy

Merci Fiore, pour ce petit rappel juridique,

d'ailleurs il est très intéressant,

ce que je tenais à souligner, c'est la confusion, le mariage pour tous embourgeoise l'union, ce à quoi nous avons été nombreux à ne plus vouloir souscrire,

aussi s'y soustraire s'appelle un divorce, 

je rappelais un fait lié à la simple démographie, un pays a besoin d'un apport, et cette loi promise a le mérite de donner un droit à celui qui élève l'enfant,

mais l'essentiel sera de ne pas négliger le ou la partenaire, lorsqu'il apparaît essentiel pour la nation de se maintenir en nombre,

bien évidemment, je serai en faveur du mariage pour tous, mais n'oublions pas qu'à la base de cette union il y a un intérêt sociétal, des côtisations, des histoires de succession, après peut-être apparaîtra le respect pour des couples de même sexe, ça me paraît important ça, 

cordialement,

Ferdy

Portrait de tessanne13

mais qui peut avoir de l'importance, mon père a été tenu de payer au moins en partie la maison de retraite de son beau-père, il a fait la gueule, pour ne pas que ca recommence avec sa belle-mère, Maman a fait tout pleins de démarches pour prouver que sa mère n'avait pas contribué à son éducation.

Sachant que mes parents n'ont jamais pu blairer leurs propres parents, ils étaient fous de rage.

Des histoires de famille, il y en a des tonnes et cela dans toutes les familles,

trop compliqué pour moi, c'est pour cela que je vis avec la race canine, car je comprend à hauteur de 90 % ce qu'elle demande, les humains étant beaucoups plus complexes.

Je vous embrasse très fort tous les deux,

Tess

 

Portrait de fioredelmiosegreto

Du fait du mariage, il naît des obligations alimentaires dans la famille directe mais aussi par alliance.

Ainsi, les gendres et belles-filles doivent aussi une pension alimentaire à leur beau-père et belle-mère, mais cette obligation cesse lorsque celui des époux qui produisait l'affinité et les enfants issus de son union avec l'autre époux sont décédés (article 206 du Code civil).

Mais, cette obligation alimentaire est réciproque, à savoir que le gendre ou belle-fille qui serait lui-même dans le besoin pourrait demander une pension alimentaire à ses beaux-parents.