LE VIH, MON EXPERIENCE : TEXTE 3

Publié par pascal1969 le 21.08.2008
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3ème étape : 1997-2003

En 1997, Yolande allait me sauver la vie. Avec le recul, cela paraît peut être exagéré de dire cela, pourtant, si j’avais continué le mauvais trip dans lequel j’étais, je me suis souvent dit qu’à l’heure actuelle, je serais mort. La rencontrer m’a permis de couper les ponts avec le milieu dans lequel je vivais. En numérologie, il paraît que le chiffre 26 est un chiffre difficile. Je ne sais pas si c’est vrai, mais c’est un fait qu’à partir de 27 ans, je commençais à sortir la tête de l’eau.

Yolande était la première femme qui s’intéressait à moi. Je me croyais homosexuel et sortir avec une fille ne m’avait même jamais traversé l’esprit. Yolande m’a fait comprendre que l’identité sexuelle était quelque chose de fluctuant. Rien n’est irrémédiablement figé. Et puis, pour la première fois de ma vie, je crois que j’étais aimé de la vraie manière. D’un amour sincère. Pendant trois ans, j’ai vécu comme homme au foyer, je me suis occupé de ses deux petits jumeaux de 2 ans et demi, ce qui a permis à Yolande de reprendre des études universitaires. Ce genre de vie paisible me convenait très bien, c’était bon de se poser. Ce furent trois belles années.

Et Yolande me fit découvrir l’aïkido. Ce fut loin d’être anodin car le professeur d’aïkido pratiquait aussi un petit peu de gymnastique énergétique chinoise et cette discipline allait tellement m’impressionner que j’allais pratiquer de plus en plus, de plus en plus, jusqu’à 30 ou 40 heures par semaine. J’allais même finir par faire une école de professeur de Qi Gong. Finalement, si pendant 7 ans j’allais pratiquer intensément la gymnastique énergétique, au départ, c’est à Yolande que je le dois.

Mais hélas, ma passion pour le Qi Gong allait nous séparer. En 2000, je commençais l’école et je me séparais de Yolande. Peut-être avais-je besoin de solitude pour vraiment pratiquer à fond. Une vie de famille avec femme et enfant n’est pas toujours compatible avec une démarche intérieure intense. En outre, les allers et retours entre l’école et le domicile en outre, commençait à me fatiguer.

Pendant toute cette période, je continue à prendre un traitement anti VIH, mais je m’intéresse de plus en plus à toutes les approches alternatives. Et avec le recul, je peux tirer le bilan suivant. J’ai toujours été d’une santé fragile. Jusqu’à la découverte de l’aïkido, j’étais souvent malade, surtout au niveau de la sphère nez, gorge, bronche. Or, depuis 1997, grosso-modo, je peux dire que je ne suis plus jamais malade. Il y a donc bien quelque chose. Le concept de l’énergie vitale m’apparaît expliquer cette situation. Quand l’énergie vitale est forte, la personne est mieux à armée pour se défendre. Il se dit même que si l’énergie vitale est très forte, il devient même presque impossible de tomber malade. À tel point que les sages du Tao disent que mourir à 120 ans, c’est mourir jeune. Qui plus est, jusqu’à pas si longtemps, les médecins chinois poussaient la qualité de la prévention jusqu’au fait de n’être payés que si leur patients n’étaient pas malades. La meilleure façon d’enrayer les dépenses abyssales de santé publique n’est-il pas d’apprendre aux gens l’art de la santé, l’art de ne pas tomber malades ?