legerete

Publié par jlm le 06.11.2008
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ou est ce temps, ou quand je descendais l'escalier 4 a 4 et que j'arrivais chez la boulangere pour t'acheter croissants et pains au chocolat, ce temps ou tout sans exception me paraissait beau et leger, la boulangere etait belle, la rue etait belle, tu etais beau et moi aussi, l'air etait beau, il respirait cette legerete qu'est l'amour, meme notre maladie n'enlaidissait pas notre univers, nous etions 2 pour l'affronter, pour nous croire unique et invulnerables, nous respirions le bonheur, nous pensions avec notre coeur, pas avec notre tete, nos soucis n'existaient pas, pas encore? si je ferme les yeux, j'y suis encore...mais desormais je dois garder les yeux ouverts, la legerete et l'insouciance ont cede la place a la lourdeur et a la durete de l'existence, je pense souvent a ces premiers mots du livre de karen blixen:" j'avais une ferme en afrique...", mon afrique a moi a disparue il y a bien longtemps, je pourrais rever de tomber et retomber amoureux, etre leger, fort et fragile, la derniere fois j'ai cru que j'en creve, alors on ne peut pas crever 2 fois, parit il, j'ai deja fort a faire pour rester sur cette terre, pourtant qu'est ce que je voudrais la quitter, peut etre est ce plus leger ailleurs, meme les croissants doivent l'etre...