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Publié par jl06 le 27.01.2023
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Quel était le sort des homosexuels et des lesbiennes sous le régime nazi ?

HOLOCAUSTE Longtemps oubliés, les homosexuels et lesbiennes ont été persécutés sous le nazisme. Entre 5.000 et 15.000 furent envoyés dans des camps de concentration

Publié le 27/01/23 à 10h09 — Mis à jour le 27/01/23 à 10h37

Quel était le sort des homosexuels et des lesbiennes dans l'Europe nazie ? — 20 Minutes

 

  • La journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah se tient chaque année le 27 janvier. Cette date symbolique correspond à l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau.
  • A cette occasion, nous avons rencontré Florence Tamagne, spécialiste de l’histoire de l’homosexualité et de ses représentations.
  • L’intégralité de son entretien est à retrouver dans la vidéo en tête de l’article.

Avant l’arrivée de Hitler au pouvoir, le positionnement du parti nazi sur l’homosexualité est resté longtemps ambigu. « Le régime lui-même valorisait les relations masculines au sein d’unité comme la SA et la SS » explique Florence Tamagne, spécialiste de l’histoire de l’homosexualité et de ses représentations. Ernst Röhm, chef de la SA, était lui-même un homosexuel notoire. « Néanmoins, un discours homophobe extrêmement virulent était porté par Henrich Himmler, nuance l’historienne. Il considérait que l’homosexualité était une forme de dégénérescence. L’homosexuel n’avait aucune valeur sociale. »

Entre 5.000 et 15.000 homosexuels déportés

Lorsque Hitler arrive au pouvoir en février 1933, toute ambiguïté est levée. En 1935, le paragraphe 175 du Code pénal allemand, condamnant les relations sexuelles entre les hommes en Allemagne, est aggravé. À partir de ce moment, les condamnations s’élèvent jusqu’à dix ans de prison et peuvent être associées à l’envoi en camp de concentration. Ce paragraphe ne s’appliquait qu’aux ressortissants du Reich, soit les Allemands et les habitants des territoires annexés comme l’Alsace-Moselle.

Entre 5.000 et 15.000 hommes ont été déportés dans des camps de concentration, où ils portaient le triangle rose. « A peu près la moitié d’entre eux a péri dans les camps, explique Florence Tamagne. Ils étaient souvent affectés aux compagnies disciplinaires, donc aux travaux les plus durs. Ils ont pu être victimes aussi d’expériences médicales supposées les guérir. »

 Le cas des lesbiennes

L’homosexualité féminine n’étant pas criminalisée lors de la refonte du paragraphe 175, la majorité des lesbiennes ont échappé à la répression, cela n’empêchant pas les discriminations. « On voit qu’elles pouvaient perdre leur emploi. Certaines ont été envoyées en hôpital psychiatrique ou ont perdu la garde de leurs enfants, continue Florence Tamagne. Néanmoins, on connaît des cas de femmes qui ont été déportées en tant que résistantes, qu’asociales, en tant que juives et en tant que lesbiennes, le lesbianisme constituant une circonstance aggravante. »

Une longue reconnaissance

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le paragraphe 175 reste en vigueur en Allemagne, cela rendant extrêmement difficile le témoignage des victimes. Le premier témoignage d’un triangle rose, celui de l’autrichien Heinz Heger, est médiatisé en 1972. « Il faut attendre les mouvements de libération gay et lesbien des années 1970 pour que le sujet commence à être abordé ouvertement et discuté dans le grand public », conclue l’historienne Florence Tamagne.

 

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Commentaires

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Le nouveau pouvoir de l'ignorance : "Nous sommes gouvernés par des dirigeants qui ont fait honneur à leur incompétence"

 

Fake news, conspirations, déni, dirigeants fiers de leur incompétence... Et citoyens qui détournent le regard.

 

L'artiste aleXsandro Palombo, après Marge Simpson qui s'est coupé les cheveux en soutien aux protestations iraniennes, célèbre le 27 janvier de cette année avec deux nouvelles fresques : « Ils veulent être une pierre d'achoppement visuelle qui nous oblige à voir ce que nous ne voyons plus »

 peintures murales pour le jour du Souvenir

Les peintures murales de l'artiste aleXsandro Palombo qui sont apparues sur les murs du Mémorial de la Shoah à Milan (Ansa)

Maigres, squelettiques, vêtus des uniformes rayés des camps de concentration ou "marqués" de l'étoile jaune : ce sont "Les Simpson déportés à Auschwitz", deux peintures murales de l'artiste aleXsandro Palombo apparues sur les murs du Mémorial de la Shoah à la Gare Centrale de Milan (Binario 21) pour célébrer la Journée du souvenir de l'Holocauste. 

Depuis le quai 21 de la gare centrale de Milan, des centaines de Juifs ont été chargés sur des wagons à bestiaux en direction des camps de concentration . Et ici Palombo - déjà auteur de la fresque murale avec Marge Simpson se coupant les cheveux en solidarité avec la lutte des femmes iraniennes - a voulu apporter ses deux nouvelles oeuvres. Le premier est un portrait de la famille avant la déportation, dans le second Homer, Marge, Lisa, Bart et Maggie sont dépeints en prisonniers. « Ces œuvres - explique l'artiste - sont une pierre d'achoppement visuel qui nous oblige à voir ce que nous ne voyons plusLes choses les plus terribles peuvent devenir réalité et l'art se doit de les rappeler car c'est un puissant antidote aux risques d'oubli. L'horreur du génocide juif doit être transmise aux nouvelles générations sans filtres pour protéger l'humanité d'autres horreurs comme la Shoah".

 

 

 https://youtu.be/E92bmikkFpU