Les hommes sont-ils en proie à une “crise de l’amitié”?

Publié par jl06 le 28.12.2019
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Les hommes sont-ils en proie à une “crise de l’amitié”?L’homme est un animal solitaire, mais rien ne l’oblige à le rester.ParBrittany Wong28/12/2019 04:55 CET   Illustrations by Isabella Carapella/HuffPost HUFFPOST LIFEIllustrations by Isabella Carapella/HuffPost

AMITIÉ - James C., 28 ans, était entouré d’amis quand il était enfant mais, après le lycée, ces liens forts se sont progressivement relâchés. Aujourd’hui, il avoue n’avoir quasiment plus d’amis (il faut dire qu’il vient de déménager pour son travail) et l’idée de s’en faire de nouveaux l’angoisse.

“Franchement, mon plus gros problème actuel, c’est d’oser faire le premier pas”, dit-il. Comme d’autres hommes cités dans cet article, il a demandé à garder l’anonymat. “Je n’aurais jamais cru que j’aurais la même pression pour me faire des amis aujourd’hui que pour trouver une copine quand j’avais 16 ans!”

À l’époque, demander à une fille qui lui plaisait de sortir avec lui le rendait nerveux. Aujourd’hui, il “n’ose pas proposer d’aller boire une bière à l’un des types de [s]on équipe de frisbee”, avoue-t-il.

Sa petite amie tente de le convaincre de sortir de sa coquille, d’envoyer un texto à un voisin pour l’inviter à boire un verre ou de militer en politique pour rencontrer des gens qui partagent ses opinions. Mais, pour l’instant, James n’a rien tenté de tout cela.

“Je vois bien qu’elle est consciente de mon isolement et que ça commence à lui peser aussi”, déclare-t-il.

Il n’est pas le seul à éprouver cette solitude. Aux États-Unis, les hommes blancs hétérosexuels sont ceux qui comptent le moins d’amis d’après une analyse portant sur vingt années, publiée en 2006 dans l’American Sociological Review. Dans l’Hexagone, 7% des Français déclarent ne pas avoir d’amis proches selon une étude TNS.

Cette “crise de l’amitié” n’a rien d’anodin, puisque la solitude et l’isolement social sont potentiellement mortels. Ceux qui ont des amis (surtout de vieux copains d’enfance) sont en meilleure santé à l’âge adulte. En vieillissant, nos liens sociaux se font plus rares et, quand on a déjà peu d’amis dans sa jeunesse, on s’expose à terme à l’isolement social, ce qui augmente le risque de différents problèmes comme les maladies cardiaques, les accidents cérébrovasculaires et le cancer.

Les études montrent que les hommes, au même titre que les femmes, aspirent à une intimité affective dans leurs relations amicales. Mais, comme beaucoup l’ont noté, notre image de la masculinité est en contradiction avec cette idée : à l’approche de l’âge adulte, un garçon se doit d’être impassible, de réprimer ses sentiments et de refouler toute émotion complexe.

La masculinité est censée laisser peu de place à l’intimité amicale. Pourtant, les hommes ont besoin de cette proximité. Même ceux qui ont des amis disent vouloir être plus proches d’eux, indique Robert Garfield, psychothérapeute et auteur de Breaking the Male Code: Unlocking the Power of Friendship (“Briser le code de la masculinité: libérer le pouvoir de l’amitié”, non traduit).

C’est au début du mariage ou d’une relation sérieuse que les hommes perdent le plus d’amis, ajoute-t-il. Et, avec l’arrivée des enfants, le réseau amical en prend un coup encore plus sévère.

“C’est une période qui peut plonger les hommes dans le désespoir. La vie professionnelle et l’épuisement sont, bien évidemment, les causes les plus communes. Mais le résultat, c’est que c’est dans leur phase d’évolution personnelle la plus intense que les hommes se retrouvent dépourvus d’amis qui pourraient les épauler.”

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«“Beaucoup d’hommes disent voir ou parler à leurs meilleurs amis tous les deux ou trois ans en "reprenant simplement leur relation comme si de rien n’était".”- Robert Garfield, auteur et psychothérapeute.»

«“Je pense que si les hommes ont plus de mal à garder leurs amis, c’est parce qu’on ne leur apprend jamais à s’impliquer socialement et émotionnellement comme on le demande aux femmes.”- Behr, professeur d’anglais de 31 ans»

Même son de cloche chez les adultes. John D., un gestionnaire immobilier de 34 ans, dit qu’en tant qu’homme marié, il a beaucoup d’amis qu’il voit en couple mais très peu de son côté. Il a l’impression qu’on lui a appris à avancer dans la vie seul (ou avec une femme à ses côtés).

“De ce que je vois, on apprend aux hommes qu’ils doivent être capables de tout faire par eux-mêmes, ce qui implique qu’ils n’ont besoin de personne. Je dois dire que le soutien émotionnel, je le cherche surtout auprès de ma femme. Je lui confie absolument tout. Elle m’a vu pleurer, en colère, elle a vu absolument toutes les facettes de ma personnalité.”

 

Behr, un professeur d’anglais de 31 ans, a un point de vue intéressant sur les modes de sociabilisation des garçons et des filles.

“Je suis transsexuel. Je vois donc les choses sous un autre angle que les hommes cisgenre. Je pense que si les hommes ont plus de mal à garder leurs amis, c’est parce qu’on ne leur apprend jamais à s’impliquer socialement et émotionnellement, comme on le demande aux femmes. On apprend aux filles à pendre en compte les sentiments des autres, se souvenir des dates importantes, s’occuper de contacter les gens et d’organiser des rencontres.”

D’après lui, l’organisation de la vie sociale fait partie des prérogatives féminines, tandis que les hommes entrent dans l’âge adulte sans maîtriser ces compétences. “Même s’ils veulent avoir des amis, ils ne savent pas comment faire”, dit-il.

Quand un homme manque d’amis, c’est sa femme qui en paie le prix

Dans nombre de relations, ce sont les femmes qui gèrent les activités sociales avec d’autres couples, qui encouragent leur partenaire à sortir entre copains. Surtout, elles sont leur pilier affectif, celui que les hommes sollicitent en toutes circonstances.

C’est ce que pensait l’autrice Erin Rodgers en 2016, lorsqu’elle a inventé le terme “emotional gold digger” (NdT: en référence aux femmes cupides, que l’on appelle les “gold diggers”) pour parler des hommes qui prennent sans compter. Son tweet a touché un point sensible et continue d’être rediffusé aujourd’hui.

 

 

Grand soleil et neige généreuse.

 

 

Commentaires

Portrait de Thierry

Pour reprendre le titre je parodierai en ecrivant "les hommes sont ils en proie a une crise  d'humanité".

On peut le constater a notre niveau ou dans notre vie professionnelle, l'individualisme est cultivé,  et si dans certaines societes l'on est passé du terme" employés"  a "collaborateurs" la finalité reste la rentabilité ,l 'elevation  dans  le rang hierarchique et ceci perdure depuis longtemps .

Comme il est sous-entendu dans l'article,les carrieres a long terme au sein d'une meme entreprise deviennent difficiles et le cercle amical au sein de son entreprise quasi- chimerique.

Le mariage, et ou, le fait d'etre en couple amene aussi, une autre  variante non negligeable dans le cercle relationnel de l'une comme de l'autre(les amis de mon ami ne sont pas forcement mes amis..........).

J'ai pu le constater a chaque fois lorsque quelqun de mon entourage se casait.

Il en va de meme sur l'ensemble des relationnels , familiaux, associatifs ,recreatifs.

Ici meme ,l'on peut constater l'effet sur le site et le taux d'intervenants, l'urgence et l'information n'etant plus une necessité vitale par rapport au debut de son fonctionnement.

Allez........ soyons positifs et 2020 n'a pas encore amener son lot d'agreables surprises Innocent