Proposition de dépistage pour tous, de 15 à 70 ans
Trois ans après le rapport du Conseil national du sida (CNS), la deuxième partie des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le dépistage de l’infection par le VIH préconise que le test soit proposé de manière plus systématique à la population générale de 15 à 70 ans. Pour les plus exposés, un rythme de dépistage annuel est proposé.
LE RAPPORT attendu depuis au moins un an a fini par être dévoilé, dans un quotidien national (« Libération » du 21 octobre).
Il était temps :
Les associations de lutte contre le sida saluent les nouvelles recommandations. « Il était temps », déclare Act-Up. « Depuis 2006, Act Up-Paris, comme d’autres, presse le ministère de la Santé de mettre en œuvre les recommandations contenues dans l’avis du Conseil national du sida. Mais, alors que ces recommandations faisaient l’objet d’un large consensus parmi les associations de lutte contre le sida et le milieu médical, le ministère a préféré saisir la HAS pour une étude coût-efficacité », souligne l’association, qui réclame, en plus du renforcement du dépistage, une réelle politique de prévention.
Systématique, la proposition pas le dépistage :
Les médias vont sans doute trop vite. Le Pr Willy Rozenbaum rappelle qu’en « aucun cas, le dépistage ne doit être obligatoire et systématique ». Dans ses attendus, la HAS précise bien que la nouvelle orientation du dépistage ne remet pas en cause les principes sur lesquels le dispositif de dépistage a été bâti : respect de la confidentialité et de l’anonymat, information adaptée et consentement éclairé, promotion de la démarche volontaire de dépistage.
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