L'Italiens(nes) courage ont vous aimes

Publié par jl06 le 11.03.2020
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Coronavirus : le cri de détresse d'un Italien confiné avec sa sœur morteAbandonné par les autorités, Luca Franzese a lancé un appel à l'aide sur les réseaux sociaux. Sa vidéo a été vue plus de 120 000 fois. Par Publié le 11/03/2020 à 08:59 |

La vidéo de Luca Franzese a été vue plus de 120 000 fois.

© Capture d'écran/ Luca Franzese

 

 

Avec plus de 10 100 personnes contaminées et 631 décédées, l'Italie est frappée de plein fouet par l'épidémie de nouveau coronavirus. Le pays a pris des mesures drastiques, priant la population de rester chez elle. Une crise qui a particulièrement affecté un Napolitain, confiné dans une chambre avec le corps de sa sœur décédée.

Dans une vidéo bouleversante partagée sur les réseaux sociaux dimanche soir, Luca Franzese, acteur de la série Gomorra, a lancé un cri d'alarme en affirmant avoir été abandonné par les secours. « Il faut nous aider. Cela fait 24 heures que nous sommes enfermés à la maison avec ma sœur morte », raconte l'homme de 43 ans, comme le rapporte BFM TV. « J'attends des réponses des institutions depuis hier. Personne ne s'est manifesté. Ma sœur est dans le lit derrière moi, morte, et je ne sais pas ce que je dois faire. L'institution m'a abandonné. »

Âgée de 47 ans, sa sœur, Teresa, a perdu connaissance au cours de la journée de samedi. Luca raconte avoir tenté de la réanimer. La famille avait pourtant signalé les symptômes grippaux de Teresa, qui était épileptique. Mais le médecin de famille avait refusé de se déplacer pour l'examiner, de peur de contracter la maladie. « Mes amis, l'Italie nous a abandonnés », raconte l'acteur, désemparé.

Une vidéo vue plus de 120 000 fois

L'appel à l'aide de Luca Franzese a été vu plus de 120 000 fois sur YouTube. Après avoir constaté le décès de sa sœur, les services d'urgence ont pratiqué un test pour savoir si elle était contaminée par le coronavirus. Après une journée d'attente, la dépouille de la victime a finalement été prise en charge par les pompes funèbres. Dans une seconde vidéo, partagé sur Facebook, l'acteur a confirmé que sa sœur était bien atteinte du Covid-19.

Après avoir subi cette situation chaotique, Luca Franzese craint maintenant pour sa santé et celles de ses proches – six autres membres de sa famille étaient eux aussi livrés à eux-mêmes au sein du domicile. « J'ai décidé de me mettre en quarantaine. Pourtant, je pourrais aller partout diffuser le virus parce que, pour essayer de maintenir ma sœur en vie, je lui ai fait du bouche-à-bouche », explique-t-il.

 

 

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Coronavirus : La vitamine C guérit ou prévient cette maladie ? Attention à cette affirmation

FAKE OFF Un médecin américain soutient qu’une famille en Chine n’a pas été contaminée car elle prenait cette vitamine. Aucune étude ne montre actuellement que sa prise seule empêcherait une contamination

Mathilde Cousin - Publié le 11/03/20 à 08h05 — Mis à jour le 11/03/20 à 09h39

  • Un médecin américain a rapporté qu’une femme chinoise aurait survécu au Covid-19 en prenant de la vitamine C.
  • Aucune étude ne montre actuellement que la prise seule de vitamine C peut guérir ou prévenir cette maladie.
  • Cette demande de vérification nous a été envoyée par un lecteur. ​

L’OMS le martèle : il n’existe pas actuellement de preuves que des traitements existants puissent prévenir ou guérir le Covid-19. Pourtant, des sites et des posts relayés sur les réseaux sociaux affirment que l’administration de vitamine C « protège » du coronavirus. A l’origine de cette idée, une vidéo d’un médecin américain, vue plus de 250.000 fois depuis sa mise en ligne, le 2 mars. Richard Cheng y explique avoir été contacté par la fille d’une femme atteinte par le Covid-19 à Wuhan, en Chine. Cette dernière, âgée de 71 ans, aurait survécu et ses proches n’auraient pas été contaminés. La prise de vitamine C est la source de cette guérison et de ces non-contaminations, assure Richard Cheng.

Sur son site, Richard Cheng se décrit comme le fondateur d’un centre spécialisé contre le vieillissement et la perte de poids.

Existe-t-il un traitement contre le coronavirus ?

Comme expliqué plus tôt, il n’existe pas, à l’heure actuelle, de traitement pour prévenir ou soigner le covid-19, souligne l’OMS. L’organisation « ne recommande pas l’automédication avec tout type de médicaments, y compris des antibiotiques, pour prévenir ou guérir » cette maladie. Les traitements actuels visent à soulager les symptômes.

 

Pour se prévenir du coronavirus, l’OMS rappelle de se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou avec une solution hydroalcoolique, d’éternuer dans le pli du coude, d’utiliser des mouchoirs jetables et de les jeter immédiatement après usage, et enfin de maintenir une distance d’au moins un mètre avec les autres personnes.

A quoi sert la vitamine C ?

La vitamine C joue un rôle important pour notre organisme : antioxydante, elle favorise également la cicatrisation ou l’assimilation du fer, rappelle l’Anses. Une carence en vitamine C peut causer le scorbut. A l’inverse, un excès de vitamine C « peut entraîner des maux d’estomac, des diarrhées, des calculs rénaux », souligne l’Anses.

La dose recommandée pour les adultes est de 110 mg par jour, selon l’Anses. Une alimentation équilibrée, avec des fruits et des légumes, couvre ces besoins, avance le service de santé britannique. Dans sa vidéo, Richard Cheng explique que la fille de la personne malade aurait consommé 20 grammes par jour par voie orale, soit près de 182 fois la dose recommandée par l’Anses. La mère contaminée aurait quant à elle consommé environ 10 grammes par jour, soit environ 91 fois la dose recommandée.

Toutefois, « les intestins ont une capacité limitée à absorber la vitamine C, explique l’école pour la santé publique d’Harvard. Des études ont montré que l’absorption de vitamine C diminue à moins de 50 % quand des doses supérieures à 1.000 mg (soit 1 gramme) sont prises. »

La vitamine C peut-elle aider le système immunitaire à combattre certaines maladies ?

Un essai clinique vient de débuter aux Etats-Unis pour injecter des doses de vitamine C en intraveineuse à des patients atteints par le coronavirus. « Aucun résultat n’a encore été posté », rappelle Peter McCaffery, professeur de biochimie à l’université d’Aberdeen, au site The Conversation. « Bien que cette approche puisse augmenter l’effet protecteur léger de la vitamine C, cela reste hypothétique, et l’injection intraveineuse comporte ses propres risques, comme l’infection, l’endommagement des vaisseaux sanguins, l’embolie aérienne ou les caillots sanguins », ajoute-t-il.

Une étude publiée le 1er mars dans le Journal chinois des maladies infectieuses évoque la prise de vitamine C pour les patients atteints par le coronavirus. Ces injections sont recommandées à des doses bien inférieures à celles qu’évoque Richard Cheng : 100 à 200 mg par jour pour les patients les plus malades. Ces injections ont été faites en complément d’une batterie de traitements. Difficile, donc, d’attribuer une éventuelle guérison de ces patients à la seule vitamine C.

L’idée d’injecter de la vitamine C en intraveineuse n’est pas nouvelle : dans les années 1970, trois médecins l’avaient fait auprès de personnes atteintes du cancer. Les résultats de ces études sont aujourd’hui invalidés en raison d’importants problèmes de méthodologie. Il est également souvent avancé que la prise de vitamine C réduirait la durée du rhume. Une nouvelle revue d’études, repérée par Le Figaroa conclu en 2018 que cette vitamine a un « impact minimal ou peu d’impact » sur ce point.

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La ruée vers le PQ ? La preuve que le coronavirus s'attaque aussi à nos cerveaux

Dans un supermarché de Burbank, en Californie, le 6 mars 2020. | Robyn Beck / AFP Dans un supermarché de Burbank, en Californie, le 6 mars 2020. | Robyn Beck / AFP Parfois, devant le spectacle offert par certaines personnes, je me demande ce qui ne tourne pas rond chez elles. J'entends bien que face au danger parfois mortel représenté par l'épidémie de coronavirus, on en vienne à adopter des mesures de bon sens, comme de se laver plus souvent les mains, mais qu'en est-il lorsque je vois des troupeaux entiers d'individus se ruer comme des abeilles affolées au premier supermarché rencontré, avant d'en ressortir quelques minutes plus tard le caddie saturé de provisions diverses et variées?

Par quels biais un cerveau normalement constitué en arrive-t-il à la conclusion que d'ici peu, si on y prend garde, le chaos sera tel que la chaîne d'approvisionnement s'arrêtera net au point de priver la population de denrées alimentaires de première nécessité? Serait-on en guerre avec l'ennemi à nos portes, à la veille d'une offensive éclair qui nous laisserait exsangues et sans ressources, comme des paysans polonais au lendemain d'un raid des armées du Troisième Reich?

Avons-nous perdu tout sens commun au point de saturer nos garde-mangers de sucre, de pâtes, de riz, de farine, d'eau, de beurre, sans oublier l'élément essentiel à toute survie, un produit sans lequel nous sommes condamnés à une mort certaine, j'ai nommé le rouleau de PQ et ses trois niveaux d'épaisseur, ces minces feuilles de tissu qui superposées les unes aux autres permettent le nettoyage en profondeur de certaines zones dites sensibles.

Car oui, par les temps qui courent, il existe des gens qui s'inquiètent avant tout pour la propreté de leur postérieur et s'en vont dévaliser des rangées entières de papier toilette, des montagnes de PQ entreposées dans leur garage, au fond de leurs armoires, sous leur lit, précieuse cargaison sur laquelle ils veillent jour et nuit comme s'il s'agissait de peintures de maîtres ou d'étoffes particulièrement rares.

On les voit sortir des supermarchés l'air triomphant, le caddie plein de rouleaux de PQ derrière lesquels ils manquent de disparaître, le sourire jusqu'aux dents comme si désormais, vaille que vaille, virus mortel ou non, en cas de pandémie généralisée, ils pourront continuer à se torcher allégrement le fion.

D'un pas résolu, ils s'en vont remplir le coffre de leur voiture avec l'assurance un brin fanfaronne du fantassin qui vient de recevoir sa panoplie complète de munitions, et c'est en vainqueur qu'ils franchissent la porte de leur domicile, au grand soulagement de toute la famille, qui se voyait déjà brasser des feuilles pour mieux se récurer le croupion.

À la guerre comme à la guerre.

«Va savoir ce que nous cache le gouvernement. D'ici là qu'on en vienne à manquer de tissu hygiénique, comment qu'on se nettoiera le cul si la Chine comme que je l'ai vu au journal télévisé n'arrive plus à faire fonctionner leurs usines de malheur, qui c'est donc qui va venir me torcher mes poils de jonc? Le Macron et son Véran de ministre accompagné de son roi Solomon, peut-être?»

J'ignore la naissance et la raison de cette angoisse des plus singulières. De quels traumatismes ces gens souffrent-ils pour accorder à leur papier toilette une importance si capitale? En ont-ils manqué dans leur prime jeunesse? En étaient-ils privés quand ils refusaient de manger leur purée aux épinards?

Pensent-ils au sort tragique de leur arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père qui, engagé dans les armées napoléoniennes, se retrouva un jour aux portes de Moscou, l'estomac vide mais les fesses si chargées de souillures que l'on dût l'amputer sans plus attendre, la gangrène commençant à grignoter les premiers contreforts de sa raie culière?

Et les cure-dents, ils ont pensé aux cures-dents, ces braves couillons? Aux tubes de dentifrice? Au fil dentaire? Aux brosses à dents? Aux coupe-ongles? À quoi bon se promener avec un cul immaculé si notre bouche ressemble à un vieux dépotoir tout dégoûtant et nos pieds à un funérarium ambulant?

Et si on venait à manquer d'eau? Si nos centrales électriques tombaient toutes en panne sous les coups de butoir du Covid-19? Si, dans l'obscurité profonde de nos chiottes, on n'arrivait même plus à distinguer l'évier de nos fosses septiques, on aurait l'air malin, avec nos surplus de papier toilette dont on ne saurait quoi faire.

Si encore la transmission du virus occasionnait des dysenteries et des diarrhées spectaculaires... Mais non, j'ai eu beau interroger le site de l'OMS, je n'ai rien trouvé qui concernerait la détérioration éventuelle de nos transits intestinaux. Rien.

Les experts sont tous formels: on peut continuer à chier tranquilles.

Qu'importe, jour après jour, des esprits inquiets, tétanisés à l'idée de manquer de papier-toilette, continuent à dévaliser les supermarchés au point d'en obliger certains à le rationner. Comme s'il s'agissait là d'un produit de première nécessité sans lequel on ne saurait vivre ou survivre. Comme si à la suite de je ne sais quels sortilèges, les usines qui les produisent cessaient d'en fabriquer. Comme si le premier souci d'un naufragé abandonné sur une île déserte était de s'inquiéter du sort de ce qui vient de ses entrailles.

Ils n'ont donc pas de livres, ces gens-là, de magazines, de bulletins scolaires, de fiches cuisine, de relevés bancaires, de lettres d'amour, de calendriers postaux, dont en dernier recours ils feraient usage si l'Apocalypse frappait à la porte de leur chiotte?

Mais dans quel monde vit-on au juste, finit-on par se demander devant un pareil spectacle? Est-on bien certain que le coronavirus, au lieu de s'attaquer aux poumons comme on le prétend, n'est pas plutôt en train de grignoter la matière cérébrale de nos cerveaux?

Quel monde de merde que le nôtre!