maudir

Torturer sur les rondes déferlantes qui me pourrissent le coeur
Les grosses, les folles insensibles, les tourments menteurs
Comme une dague empoisonnée entaillant mes mains de sueurs
Longtemps dans des poches involontaires, des sacs d'erreurs. 

Écorcher la vague, effusion de sel, de lourdes impardonnables
Arracher la peau, tout mettre à vif, à sang, la foi insondable
Et courir au monde harcelé, se pelucher de vertes incapables
Armée de la noir complaisance, de l'immonde courage affable.

Suivre la décadence le long des chemins de menace
Poursuivre ma différence et le mal qui jure et qui crache
Dans des malaises absents, des maux qui laissent des traces
Promettre de tout lacer et le sourire amer qui se fâche... 

J'ai de longues sodomies qui tambourinent ma vilaine errance
Desquelles le râle froid, souffle pauvre traine, se déhanche 
Dilate les angoisses, frappe le courroux, la lèvre en partance
J'ai des armes blanches, des fusils et des poings étanches...

Ecoeurer le ciel et la terre, les injurier, les maudire et tomber
Au seuil de ma frêle injustice, de mon improbable éternité
Chuter dans la sanglante existence malaisée des pestiférés
Comme un loup pourchassé, me jeter dans un piège et lâcher.

J'ai rouler jusqu'à ces heures impossibles, jusqu'au maudit
Ivre à meurtrir mes pas, gratter les cors jusqu'au sang, à la suie
A se démettre de toute certitude en un trait jeté dans les puits
J'ai rouler jusqu'à la mer, le visage trainant parterre, sans vie...

Kalisha KA !