A force de cumuler des mystères nuls et de monopoliser le non-sens, la vie inspire plus d’effroi que la mort : c’est elle qui est le grand inconnu. (…)Une fois perdus l’assurance théorique et l’orgueil de l’intelligible, on peut essayer de tout comprendre, de tout comprendre « pour soi-même ». On arrive alors à se réjouir dans l’inexprimable, à passer ses jours en marge du compréhensible et à se vautrer dans la banlieue du sublime. Pour échapper à la stérilité, il faut s’épanouir au seuil de la raison. (…)Cupidité de l’espace, convoitise inconsciente du futur, la santé nous découvre combien « superficiel » est le niveau de la vie comme telle, et combien l’équilibre organique est incompatible avec la profondeur intérieure. (…)La beauté elle-même n’est que la mort qui se pavane dans les bourgeons. (…)Courage et peur, deux pôles d’une même maladie consistant à accorder abusivement une signification et une gravité à la vie. (…)Chaque destinée n’est qu’une ritournelle qui frétille autours de quelques tâches de sang. (…)
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