Pendant que certain ont la tête en surchauffe ...

Publié par jl06 le 28.06.2019
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Pourquoi une pride de nuit est organisée à Nice avant la marche des Fiertés LGBT

PAR LAURE BRUYAS (LBRUYAS@NICEMATIN.FR) Mis à jour le 27/06/2019 à 09:53 Publié le 27/06/2019 à 09:52 

Pour les organisateurs de la pride de nuit, la gay pride est « trop festive et pas assez revendicative ».

 

Pour les organisateurs de la pride de nuit, la gay pride est « trop festive et pas assez revendicative ». Photo Franck Fernandes

Pour la deuxième année consécutive, à Nice, une pride de nuit est prévue vendredi (à partir de 21 heures, place Garibaldi), un mois avant la Marche des Fiertés LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi, Trans, Queer et Intersexe).

L’événement se veut "anticapitaliste, antifasciste, anti-patriarcal". Il est porté par une frange minoritaire du milieu queer, politisée, très à gauche, qui considère que les gays pride sont "trop festives, oublient les revendications".

"Les prides de jour sont de plus en plus marchandisées. Ce sont uniquement des parades, pas des manifs", explique Alec du syndicat "Solidaires Étudiant(e)s", organisateur de la pride de nuit.

"Cette année, c’est les 50 ans des émeutes de Stonewall Inn, l’idée c’est de revenir à l’esprit fondateur", poursuit-il.

Le 29 juin 1969, lors d’une énième descente de police, les clients du Stonewall Inn, un bar gay clandestin de New York, s’étaient rebellés. Les émeutes contre les forces de l’ordre, qui ont duré six jours et six nuits, ont marqué le début du mouvement militant et politique LGBT.

"POUR LES DROITS, DU CHEMIN À FAIRE"

"Il faut revenir à l’historique de lutte", défend Navi, également membre de "Solidaires Étudiant(e)s". Pour elle, "même si les droits se sont beaucoup améliorés, il y a encore du chemin à faire".

Lequel? "On demande notamment la PMA accessible à toutes et tous, l’accès remboursé aux opérations pour les personnes trans, la facilitation du changement d’État civil." 

Et puis, "le principe, c’est aussi de reprendre la rue, de marcher de nuit, de montrer qu’on n’a pas peur", ajoute Navi. "Revenir à une dynamique plus offensive", résume Alec.

Une dynamique d’inspiration libertaire qui affiche également son soutien aux réfugiés et aux "gilets jaunes". Et qui dégaine parfois des slogans hostiles à la police.

LOIN DE FAIRE L’UNANIMITÉ

Ce mouvement est loin de faire l’unanimité. Si certaines associations comme "Les ouvreurs", "Punk Paillettes", "Attac 06", "le groupe de réflexions et d’actions féministes Nice » ou « Roya citoyenne" soutiennent sans réserves, le centre LGBT de Nice, lui, s’est clairement dissocié de cet événement.

Un événement qui fait hurler Bryan Masson, le responsable de Génération nation, [ancien Front national pour la jeunesse] qui accuse, dans un tweet, "l’extrême gauche de se servir d’une pride pour cracher sur la police ! Marre de cette impunité." Photo d’une pancarte insultante pour la police à l’appui, Bryan Masson demande "à Christian Estrosi et au préfet d’agir pour l’honneur des forces de l’ordre".

"Il ne s’agit évidemment pas de créer une émeute ou de taper sur la police, répondent les organisateurs. L’année dernière, nous avons réuni 200 personnes sans le moindre incident malgré les provocations de trois membres de “Nice nationaliste”. Tout est transparent. Nous avons déclaré cette pride à la préfecture dans les règles".

Les services de l’État confirment que "le dossier est en cours d’instruction".

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Gaypride à Saint-Denis. Photo © Amaury Bucco

 

Islam et homophobie : le sondage choc qui ébranle les tabous LGBTPar Amaury BuccoPublié le 26/06/2019 à 11:14Twitter Chapô

Le sondage Ifop, paru ce mercredi, révèle clairement le rapport difficile de l'islam vis-à-vis de l'homosexualité. Mais ce sondage sous-entend aussi que toute réserve envers le mouvement LGBT est désormais considérée comme "homophobe". 

Ils ne pourront plus se cacher derrière le petit doigt de l’antiracisme. « Ils », ce sont les lobbies LGBT, qui ont fait de l’islam leur plus grand tabou, préférant s’en prendre au catholicisme pour fustiger le rôle des religions, parce qu’il est toujours plus facile de gifler sa grand-mère affable que de s’en prendre à son grand cousin bipolaire. La première « Gaypride » qui s’est déroulée à Saint Denis mi-juin n’avait pas d’autres objectifs. Pour les organisateurs, il s’agissait moins d’une reconquête salutaire des quartiers dits populaires, parfois abandonnés par les lois de la République, que de prouver la grande tolérance des habitants et de leur religion : l’islam. « Si on stigmatise les banlieues populaires, on participe à stigmatiser les banlieusards et les LGBTQI+ qui habitent en banlieues, or les LGBTQ+phobies existent partout, à la campagne et à Paris », affirmait un militant intersectionnel LGBT, à l’origine de la manifestation.

Le rêve, venu de la gauche, d’une forme de solidarité entre les minorités ethniques, religieuses et sexuelles, semble pourtant mis à mal par la réalité. Publiée ce 26 juin, en prévision de la Gaypride

 

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Les manchots homosexuels du zoo de Londres célèbrent la Semaine des fiertés LGBT

28/06/2019 à 08h21

pingouins manchots  Les manchots gays du zoo de Londres photographiés à côté de leur bannière. - Capture Instagram Zoo de Londres Le zoo de Londres profite de la Semaine des fiertés pour montrer à ses visiteurs à quel point les couples homosexuels sont courants chez les animaux, "des manchots aux pandas en passant par les chèvres et les girafes".

"Certains manchots sont gays. Il faut vous y faire!" Les manchots du zoo de Londres célèbrent eux aussi la Semaine des fiertés de la communauté LGBT. Il faut dire que Ronnie et Reggie, deux manchots mâles du zoo de Londres, sont mondialement connus.

En couple depuis 2014, ils ont eu un bébé l'année suivante en recueillant un oeuf abandonné par un autre couple, rappelle la BBC. Ils s'en sont occupés jusqu'à ce que le rejeton, Kyton, quitte le nid familial pour rejoindre les quelque 90 autres animaux de la colonie. Malgré son départ, les deux manchots sont restés soudés. 

Deux autres couples homosexuels vivent dans l'enclos avec Ronnie et Reggie : Nadja et Zimmer, et Dev et Martin. L'occasion pour le zoo de Londres, pendant la Semaine des fiertés, d'organiser pendant trois jours des animations montrant "à quel point les couples homosexuels sont courants, des manchots aux pandas en passant par les chèvres et les girafes".

Ce sera aussi l'occasion, relève ABC News, de fêter le premier anniversaire de Rainbow. La petite femelle manchot est née pendant la dernière Semaine des fiertés.

Liv Audigane

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Stonewall et Marches des fiertés: 50 ans de luttes LGBT racontées en séries, films et documentaires

Cette année marque le 50e anniversaire des émeutes de Stonewall, événement fondateur du mouvement pour les droits LGBT. « 20 Minutes » a sélectionné une poignée d’œuvres permettant de retracer cette chronologie historique

Fabien Randanne

 Nahuel Perez Biscayart incarne Sean, un militant d'Act Up-Paris dans «120 Battements par minute» de Robin Campillo. Nahuel Perez Biscayart incarne Sean, un militant d'Act Up-Paris dans « 120 Battements par minute » de Robin Campillo. — Céline Nieszawer

  • Le 28 juin 1969 ont débuté les émeutes de Stonewall, devant le bar new-yorkais du même nom. Cet événement est fondateur pour le mouvement de lutte pour les droits des personnes lesbiennes, gays, bi et/ou trans (LGBT).
  • De nombreux documentaires, films ou séries récents racontent comment ce mouvement a évolué par la suite. « 20 Minutes » vous propose une petite sélection.

Ce samedi, des centaines de milliers de personnes braveront les températures caniculaires pour défiler dans Paris à l’occasion de la Marche des fiertés. Un rendez-vous annuel dont le grand public retient la dimension festive en oubliant l’aspect revendicatif qu’il revêt pour les droits des lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT). Or, les cortèges ont toujours porté des revendications – cette année, le mot d’ordre parisien est « Filiation, PMA, pas de loi a minima » - et, depuis le début, la raison d’être de ces manifestations est politique.

Cette année est d’autant plus symbolique qu’elle coïncide avec le cinquantième anniversaire des émeutes de Stonewall à New York, jalon essentiel de l’histoire du mouvement LGBT. De la répression à l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, les choses ont sensiblement évolué en un demi-siècle. De nombreux films, documentaires et séries permettent de retracer les temps forts des cinq décennies écoulées et mettent en exergue des événements et figures que les manuels d’histoire n’évoquent jamais. 20 Minutes vous livre sa sélection pour remonter ce pan de l’histoire mondiale que vous n’avez pas appris à l’école.

Les émeutes de Stonewall

Dans la nuit du 28 au 29 juin 1969, la police fait une énième descente au Stonewall Inn, un bar de New York fréquenté par des gays, des lesbiennes, des bis, des trans. Mais cette fois-ci, clientes et clients refusent de se laisser intimider et arrêter. Les projectiles volent, les voix s’élèvent, la révolte enfle. Les forces de l’ordre en perdent leurs moyens. « Cela s’est passé en un instant, mais ce moment semblait se préparer depuis des années », racontait le 18 juin dernier l’activiste américain Fred Sargeant,sur la scène des Out d’or à Paris. Autrement dit, les violences, discriminations et vexations encaissées jusque-là ont fini par exploser. Les « émeutes de Stonewall » - qui ont depuis quelques jours une place à leur nom dans le 4e arrondissement de Paris – ont duré trois jours. Elles sont un événement fondateur de la lutte pour l’égalité des droits aux Etats-Unis et, plus largement, dans le monde.

Sorti en DVD l'an passé, Stonewall de Roland Emmerich a été fortement décrié car il est centré sur un héros blanc. « Les personnes trans, noires et latinos [particulièrement actives à Stonewall] sont reléguées au second plan, résumait alors l'historien du cinéma Didier Roth-Bettoni à 20 Minutes. C’est incroyable cette réécriture de l’histoire ! L’émeute est même évacuée à la toute fin du film. » Raison pour laquelle il faudra mieux se concentrer sur le documentaire Stonewall Uprising, datant de 2010, pour mieux appréhender les faits dans leur globalité. Un autre documentaire, Marsha P. Johnson : Histoire d’une légende – disponible sur Netflix – revient sur la vie de cette femme trans, fer de lance des émeutes, son combat militant et son destin tragique. Ce film pointe le projecteur sur la communauté trans de New York, fortement exposée à la précarité, des années 1970 et 1980.

Les Marches des fiertés

La commémoration du premier anniversaire des émeutes de Stonewall a donné lieu à la première Gay Pride. « Beaucoup de faits restent méconnus. Il faut savoir que la première à avoir proposé l’organisation d’une Marche, en novembre 1969, était une lesbienne, Ellen Broidy », a insisté Fred Sargeant, à la dernière cérémonie des Out d’or. Le 28 juin 1970, le cortège s’est élancé devant le Stonewall Inn, sur Christopher Streer, pour prendre la direction de Central Park. S'il y avait une centaine de manifestants au départ, des milliers d'autres l'ont rejoint au fil du parcours. Des personnes LGBT, se sont ainsi rendues visibles dans l’espace public, défiant la stigmatisation sociale. Ce dimanche, ce sont quatre millions de personnes qui sont attendues à la World Pride de New York afin de célébrer les 50 ans des émeutes de Stonewall. Entre-temps, le nombre de villes organisant leurs propres « Gay Pride » n’a cessé d’augmenter dans le monde entier. Paris a lancé la sienne en 1977...

Quand la fiction s’intéresse aux Marche des fiertés, c’est le plus souvent pour mettre en avant l’évolution de son héros ou de son héroïne vers l’acceptation de son orientation sexuelle – comme, par exemple, dans La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche. Plus rarement, des films mettent en avant sa dimension politique, comme Pride, de Matthew Warchus, sorti en 2014. Dans cette comédie sociale, des activistes homos s’allient à des mineurs gallois grévistes. Les deux parties qui, sur le papier, n'avaient aucune raison de se rencontrer, se soutiennent et s’entraident. Cette histoire vraie, survenue en 1984, est un parfait exemple de convergence des luttes : ici, l’alliance se forme pour protester contre la politique de Margareth Thatcher. Plus récemment, dans 120 Battements par minute de Robin Campillo, César du meilleur film en 2018, les militants d’Act Up défilent dans Paris en cheerleaders et sous les confettis. Une scène dont la dimension festive cohabite avec la démarche revendicatrice que le film met en exergue à de nombreuses reprises.

Le choc des années sida

La décennie 1980 aura été tragique pour la communauté LGBT, décimée par le sida. Face à l’inaction des pouvoirs publics quand il s'agit d'assurer la prise en charge des malades et pour enrayer les discriminations et l’ostracisation dont sont victimes les personnes séropositives, la lutte s’organise. Act-Up Paris se crée en 1989 sur le modèle de l’association américaine. Pour sensibiliser l’opinion publique et attirer l’attention des médias, les militants et militantes organisent notamment des actions coups de poing. Une démarche parfaitement relatée dans 120 Battements par minute.

La saison 2 de Pose, qui vient d’être lancée sur Canal+ Séries évoque également les happenings d’Act Up. Le premier épisode tente de faire comprendre à un public trop jeune pour avoir connu cette époque, la colère et le sentiment d’urgence qui animaient les activistes d’alors. La série de Ryan Murphy est centrée sur la communauté LGBT noire et latino de New York au tournant des années 1980 et 1990 et particulièrement sur la scène ballroom. Un espace nécessaire à ses membres, gays et trans, en termes d’entraide et d’émancipation.

 Vidéo intégrée Et aujourd’hui ?

A quoi servent encore les Marches des fiertés aujourd’hui ? C’est la question que se pose State of Pride de Rob Epstein et Jeffrey Friedman en allant à la rencontre de personnes qui s’apprêtent, pour certaines, à participer à leur premier défilé sous les drapeaux arc-en-ciel, symboles de la communautés LGBT. Le road trip passe par Washington, l’Alabama, l’Utah et San Francisco afin de recueillir les témoignages d’homos ou de trans aux vécus divers, confrontés à différentes formes de discriminations et souvent à des environnements conservateurs. Ce documentaire, qui a été mis en ligne fin mai est produit par YouTube, une plateforme qui, ironie de l’histoire, est régulièrement critiquée pour la manière dont elle gère les contenus LGBT et pour son manque de réaction face aux propos haineux.

Comme son titre l’indique, L’étincelle, une histoire des luttes LGBT, le documentaire de Benoît Masocco récemment diffusé sur la chaîne Histoire et disponible en replay, refait la chronologie du mouvement entre 1969 et 2019, en mettant en parallèle les situations américaine et française. Un parfait condensé historique qui rappelle que l’égalité des droits est loin d’être achevée, qu’homophobie et transphobie demeurent, et que l’homosexualité est passible de la peine de mort dans 70 pays. L’histoire des luttes LGBT continue de s’écrire au présent.

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Face à la Chine, des moyens de collectes limités. Contrairement à l'Europe, Pékin ne s'embarrasse pas de considérations éthiques pour créer d'immenses bases de données permettant de développer l'IA.