Premier décembre

C'était deux jours après, il y a quinze ans (voir billet précédent).

Je revenais de cette cérémonie un peu irréelle, ou l'église et le cimetière étaient pleins : nos familles, nos amis, les gens du village qui nous aimaient bien, et aussi quelques voyeurs comme dans toutes ces occasions.

Queqlques uns savaient de quoi tu étais mort. Quelques uns savaient (envore moins...) que j'étais atteint aussi. Mais personne n'en parlait, personne ne posait de questions, le sujet était tabou.

En revenant du cimetière, j'ai allumé machinalement la télé pour regarder les infos du soir. Et là, pour la première fois, j'ai entendu parler de la journée mondiale de lutte contre le sida. Justement ce jour là.

C'est à ce moment là que la suite de ma vie s'est imposée à moi comme une évidence. Il fallait que je dise, que ce qui me reste à vivre soit utile à ceux qui n'auraient pas la chance comme moi d'être entourés et soutenus. J'ai fait ma formation de volontaire à Aides quelques mois plus tard, ettous les ans j'ai essayé de faire semblant le 1er décembre de ne pas me laisser submerger par mes souvenirs de ce premier jour. je me suis jeté dans les actions diverses et variées oragnisées ce jour là, tout en ayant conscience de ce que celà pouvait avoir de dérisoire et de nécessaire.

Celà à duré quatorze ans.

Et cette année rien. Aucune action particulière aujourd'hui. Il ne sapasse rien ici (mais merci au séronaute de m'avoir dis qu'il se passait quelque chose en Picardie, à Amiens, à 120 km...)

Alors les souvenirs reviennent en force et aujourd'hui je vais penser à moi. A toi. A nous.

Et s'il me reste du temps, j'essaierai de penser aux autres.