Rien n'est réglé en FRANCE !

Publié par jl06 le 16.07.2021
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Un couple gay violemment agressé par 20 jeunes en Corse le soir du 14-Juillet, devant tout un village

Jeudi, Têtu rapportait l'horrible agression homophobe subie par Mickaël et Benoît à Macinaggio, en Haute-Corse, le soir de la Fête nationale.

La rédaction  Publié le 16/07/2021 à 08:52, mis à jour le 16/07/2021 à 08:52 Capture d'écran des comptes Instagram des victimes. Montage d'après des captures d'écran Instagram

Le site Internet du magazine LGBT+ Têtu rapportait hier, jeudi 15 juillet, l'horrible agression homophobe d'un couple gay à Macinaggio, en Haute-Corse. Mickaël et Benoît, deux jeunes hommes homosexuels qui étaient en train de faire la fête en famille lors du 14-Juillet, ont été attaqués par un groupe de 20 individus, sans que personne ne réagisse. 

"On dansait juste avec mon mec, son frère, sa femme et sa sœur... On vient de se faire agresser en Corse par 20 personnes", écrivent-ils à Têtu juste après être sortis de l'hôpital et du commissariat de Luri, où ils sont allés déposer plainte. Le commissariat a d'ailleurs confirmé le dépôt de ladite plainte, et le procureur de la République de Bastia a ouvert une enquête. Le couple a également partagé sa mésaventure sur Instagram à l'aide de stories (d'où sont issues nos photos).

"Un groupe de jeunes adolescents de 15 à 20 ans se moquent de nous et nous traitent de pédés", a raconté Mickaël, ajoutant que l'un des jeunes lui a alors montré une photo de drapeau arc-en-ciel (le symbole de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre) sur lequel un homme urinait. "Je suis resté très calme et je lui dis que j'étais moi-même homo. À ce moment, il a sorti sa croix et m'a dit que c'était contre-nature".

Les villageois n'ont pas réagi

C'est après être sortis de l'endroit où se trouvait la fête que les deux jeunes hommes vont être agressés violemment. Ils croisent à nouveau les jeunes dans le village, et sont rapidement roués de coups. "Un mec m'agrippe le bras et me demande de le laisser tranquille en me traitant de 'pédé'. C'est à ce moment que c'est parti en cacahuète", témoignent-il, encore sous le choc, auprès de Têtu. 

Pour rajouter à l'humiliation, une "soixantaine de villageois" sont restés passifs devant la scène de violence, d'après les deux jeunes hommes. Ces derniers disent même avoir entendus à nouveau des cris de "pédés!" de la part de certains habitants, alors qu'ils étaient déjà dans l'ambulance qui les emmenait à l'hôpital.

Mickaël et Benoît ont tous deux reçu "8 jours d'interruption temporaire de travail", précise Têtu. L'enquête est en cours.

Commentaires

Portrait de frabro

C'est effrayant de voir à quel point la radicalisation religieuse amène à la violence, y compris la violence physique. "Il m'a montré sa croix..."

C'est la connerie qui est contre nature. Malheureusement, elle est de plus en plus présente dans tous les milieux et sur tous les sujets.