Société : De plus en plus de vieux garçons !

Publié par lericou06 le 26.11.2013
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Selon une étude de l’Insee publiée ce jeudi matin, les hommes sont davantage touchés que les femmes par le célibat à vie. Dix pour cent d’entre eux sont concernés, et la tendance est à la hausse.
On parle souvent de vieille fille pour expliquer qu’une femme est toujours célibataire passé la quarantaine. Toutefois, en y regardant de plus près, il serait plus juste de parler aussi dorénavant de vieux garçons. C’est ce qui ressort de l’enquête de l’Insee sur la fécondité publiée aujourd’hui et dirigée par Luc Masson.
Cette étude met un coup de projecteur sur un phénomène méconnu, mais qui a enregistré une croissance significative ces dernières années : par choix ou par contrainte, de plus en plus d’hommes font l’impasse sur la vie en couple.
C’est d’autant plus surprenant qu’on aurait pu croire qu’avec la fin de l’obligation sociale de se passer la bague au doigt et les possibilités infinies de rencontres sur Internet, il était désormais plus facile de tenter l’expérience de la vie à deux au moins une fois dans sa vie.
Un homme sur dix n’a jamais vécu en couple. C’est le cas pour les hommes de la génération 1961-1965 étudiés par l’Insee, ceux qui ont atteint la date limite de consommation, soit 45 ans pour les statisticiens ! Et qu’ils ne s’attendent pas à ce que ça change sur le tard : " Passé 50 ans, seul 0,5% de ces hommes connaîtra une première mise en couple ", explique Luc Masson.
Un phénomène en nette hausse. Dans la génération 1931-1936, seuls 4,8% des hommes ont toujours vécu seuls. Cette tendance au célibat à vie s’explique en partie par " un contexte sociologique qui a changé et qui induit moins de pression quant à la réalisation d’une vie de couple ou de famille, notamment pour les hommes ", selon Luc Masson. Pour eux, le fait d’être un quinqua solo peut même être le signe d’une capacité à séduire en permanence. D’ailleurs, Don Juan ne s’est jamais marié !
Les femmes moins concernées. Si elles vivent également cette augmentation du célibat permanent, c’est dans une moindre proportion : seules 7% des femmes de la génération 1961-1965 n’ont jamais formé de couple, alors que celles de la génération 1931-1935 sont 5% à être dans ce cas de figure. Comme si la contrainte sociale restait plus forte chez elles que chez ces messieurs.
D’importantes différences selon la catégorie sociale. Ils sont 12% chez les ouvriers et employés à n’avoir jamais vécu à deux, tandis que les agriculteurs, dont la France entière a appris à connaître la solitude grâce à l’émission " L’amour est dans le pré ", ne sont au final pas si mal lotis : avec 11% de solitaires, ils s’en sortent un peu mieux. Ce taux tombe à 7% chez les cadres, mais il explose à 30% chez les inactifs ( personnes qui n’ont jamais travaillé ). Ce sont eux qui sont les moins attractifs pour la gente féminine. Le succès serait-il proportionnel à l’épaisseur du portefeuille ? Luc Masson nuance et fait remarquer que " les professions intermédiaires ainsi que les artisans et commerçants sont plus nombreux que les cadres à se mettre en couple ".

Un homme sur cinq sans enfant. L’un des résultats prévisibles de cette situation est la forte augmentation des hommes sans descendance dans la génération 1961-1965, c’est-à-dire n’ayant eu aucun enfant et qui n’en auront certainement plus ( passé 50 ans, seuls 1% des hommes n’ayant jamais eu d’enfant ont une chance d’en avoir un ). Pour Luc Masson, " plus de la moitié des hommes qui n’ont pas eu d’enfants sont dans cette catégorie ". Ce qui confirme qu’au XXIe siècle encore, c’est essentiellement en couple qu’on décide de fonder une famille.

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