Sortie Cinéma - « Théo et Hugo dans le même bâteau » Ils baisent

Publié par Sisang66 le 27.04.2016
5 268 lectures

Sortie le 27 Avril 2016 au cinéma

"La scène de sexe dure une vingtaine de minutes avec en gros plans des vraies fellations, ce qui peut faire scandale chez certains. Son intensité reste pour la plupart de temps au même niveau et le public peut donc perdre patience vers la fin. Toutefois, ce choix est cohérent avec une esthétique réaliste. Après tout, le sexe n’est pas toujours comme dans le porno."


La bande annonce postée ci-dessous résume parfaitement l'histoire du film qui raconte la rencontre de Théo (Geoffrey Couet) et Hugo (François Nambot) dans un sex-club gay parisien. S'en suit alors une étreinte passionnée et sexuelle livrée à la vue des clubbers. Une scène de sexe non simulée, que nous n'avons pas vue, mais qui a entraîné l'intervention de la police au Mexique, comme le rapporte Florian Guardiole dans un article posté sur yagg.com le 18 mars dernier. En effet, ayant pourtant remporté le prix Premio Maguey le 10 mars 2016 au 31ème Festival international de cinéma de Guadalajara au Mexique, sa projection publique aurait provoqué l'intervention des autorités locales scandalisées par la scène de sexe explicite entre deux hommes proposée en gros plan. Rappelons que la société mexicaine s'interroge sur la représentation de l'homosexualité à l'écran


En France, la Commission sera-t-elle influencée par la jurisprudence du juge administratif qui dorénavant ne lui laisse guère le choix, faute de modification du dispositif de classification des films, sachant que Promouvoir sera vraisemblablement en embuscade si le film n'est pas interdit à tous les mineurs ?


Lien


Les séances sur Paris

Commentaires

Portrait de la-vie-en-rose

À part la scène de baise qui dure 20 minutes, que se passe-t-il dans le reste du film ? Ça parle de quoi ? 

Pourquoi ne parler que de la scène de sexe pour la promo du film ? Je trouve que c'est un peu réducteur voire racoleur. 

Portrait de Sealiah

Je me visionne en ce moment "Le fils de Saul".Le Q bonhomme.Le film je l'ai pas vu.Indisponible.

Portrait de la-vie-en-rose

Théo & Hugo dans le même bateauLe vendredi 22 avril 2016

La rencontre sexuelle intense de deux garçons, suivie par l’angoisse de la transmission du VIH. Un film remuant sur le désir.

Théo & Hugo dans le même bateaude Olivier Ducastel|Jacques Martineauavec François NambotGeoffrey Couët

L’histoire est d’une belle simplicité : celle de deux jeunes hommes, Théo (Geoffrey Couët) et Hugo (François Nambot) qui se rencontrent dans un sex-club – scène quasi documentaire où tous les rituels, us et coutumes sont à l’image avec réalisme, sous des éclairages vifs rouges ou bleus. Le film nous montre le désir et sa montée. Une musique électronique la rythme, la désigne encore. Les sexes en érection sont visibles, mais ce sont comme des sculptures, des emblèmes phalliques qui disent le plaisir, sans vergogne. Mais ils ne tombent jamais dans la vulgarité. Ou plutôt ils se situent au-delà de la vulgarité. Comme dans certains films de Paul Vecchiali ou d’Alain Guiraudie, auxquels on pense parfois.

Le titre du film rappelle bien sûr l’un des plus beaux films de Jacques Rivette, Céline et Julie vont en bateau. Et puis il y a dans cette déambulation nocturne dans Paris en temps réel quelque chose deCléo de 5 à 7 d’Agnès Varda. De Cléo…Théo et Hugo dans le même bateau tire à la fois la fantaisie et la gravité : l’urgence de vivre et d’aimer parce que la mort est sinon proche en tout cas voisine.

Car, après l’orgasme, Théo et Hugo se rhabillent et se retrouvent dans la rue. On pense un peu à une vieille blague. Le réel est de retour. Une rue parisienne déserte. Comment aller plus loin que l’extase du corps ? Mais les deux hommes se rendent compte soudain que Théo a omis de mettre une capote. Or Hugo est séropositif. Deuxième couche de réel, chute idéelle. Alors, après la scène hallucinante de la boîte, ils suivent le protocole et foncent à l’hôpital pour le traitement préventif d’usage. Scène encore une fois très pédagogique, d’une belle clarté, sans chichis. Mais après le réel, il y a un retour à autre chose. Il y a quand même toujours Paris qui respire, et Théo et Hugo continuent à marcher dans ses rues, ils attendent le premier métro et se retrouvent chez Théo et c’est très beau.

Sept films après Jeanne et le garçon formidable, et malgré des hauts et des bas, Ducastel et Martineau continuent sur la même voie. Où il est en fin de compte toujours question de ce moment mystérieux et horrifiant où la libération sexuelle a fait place à une maladie hautement mortelle. Où le plaisir et la souffrance, le rêve et le réel le plus dur se succèdent l’un à l’autre, sans cesse, de façon cyclique. Certes, aujourd’hui, le VIH est toujours là – et on en meurt encore –, mais on possède des moyens de lutte contre lui. L’espoir existe. Théo et Hugo… raconte la naissance de l’amour au beau moment où le jour se lève.

Théo & Hugo dans le même bateau d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau, (Fr., 2016, 1 h 37)

Portrait de Sealiah

Une vrai thématique.Quand j'aurais vu le film je déveloperais.

Portrait de la-vie-en-rose

Quand j'aurai vu le film, je développerai. Je pense aller voir le film même si j'ai l'impression que le scénario est un peu faiblard. Mais ce n'est qu'une impression. 

Et puis je n'ai jamais vu de film d'Olivier Ducastel, que j'ai connu il y a 30 ans... Ça sera une occasion de voir ce qu'il sait faire aujourd'hui. 

Portrait de Sisang66

...est le réalisateur en autre du film Drôle de félix ainsi que Jeanne et le garçon formidable que vous pouvez visionner sur mon blog "Séropositivité sur la bobine".

Portrait de Sealiah

Il fait bien Olivier avec 30 ans de plus.

Faiblard le scénario?Tu voulais voir quoi?Une belle histoire d'amour.T'ais-je rencontré dans un "black-room"?Sans retour.

Je me suis perdu grave dans ces lieux.A sucer 20 bites et me faire mettre par autant.Une belle histoire d'amour!!!

Je vous M.