Suis-je le seul au monde à ne pas avoir aimé le dernier Portishead ???

Publié par Higgins le 12.06.2008
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Parler des disques que l’on aime, c’est bien. Mais parfois, parler des disques que l’on n’aime pas, ça fait du bien. Surtout lorsqu’il s’agit DU disque du moment sur lequel tout le monde s’esbaudit (du verbe s’esbaudir, si ça existe, mais pas partout).

Donc, je vais dire du mal du dernier album de Porstishead, l’apparemment intouchable « THIRD ». Car ce disque a suscité chez moi un ennui profond, voire même un certain agacement. Et pourtant, je me souviens de m’être pris une claque à la sortie de « Dummy », qui a bien mieux passé l’épreuve du temps que nombre de ses concurrents Trip Hop. « Third », par contre, fleure bon le réchauffé : les arrangements vaguement « indus », la surenchère d’effets et les astuces de production dissimulant mal la pauvreté, voire l’absence de mélodies qui tiennent la route. Mais ce n’est pas le pire. Parce le pire, c’est le chant : « Ecoutez moi, je chante, je suis dépressive ». Mais non, Beth, ça peut pas être si terrible que ça, souviens-toi de ce merveilleux disque que tu as fait avec le bassiste de Talk Talk (alias Rustin Man, l’album s’appelle « Out of Season »), il avait pourtant réussi à te calmer (vas-y, prend une clope) et le résultat avait été de toute beauté. Mais là, c’est tout Xanax dehors : en avant l’angoisse. J’ai le même problème avec Tom Yorke : la complainte perpétuelle, ça me nifle.

Alors voilà, au milieu du concert de louanges qui accompagne la sortie de ce disque, moi je dis que je l’ai trouvé chiant et malhonnête.

Donc, au lieu de suivre le troupeau, écoutez plutôt le dernier album des injustement beaucoup moins connus The Notwist : « The Devil + You + Me ». Vous aurez le meilleur exemple de ce Portishead n’a pas réussi à faire : un disque mélancolique et émouvant, sans effets de manche et surtout MODESTE.

 

Mais puisque l’été approche et qu’il est de bon ton de mettre un peu de musique en faisant du Powerplate (le tout étant lié),  je vous parlerai bientôt d’un de ces disques suffisamment cheesy pour que l’on ait presque honte de l’aimer : le très bien nommé « Reveries » par Pacific, qui ne l’est pas moins.