Tarification à l’activité

la loi HPST, et particulièrement la tarification à l’activité (T2A) actuellement discutée à l'assemblée nationale en procédure d'urgence va sans doute bouleverser notre vie, et pas en bien! En gros, il s'agit de privilégier les pathologies et actes chirurgicaux les plus faciles, les plus standardisables au détriment des pathologies complexes, celles des personnes âgées, et malades précaires. Les extraits suivants énumèrent les graves dysfonctionnements qui sont à prévoir : perte d'autonomie des médecins obligés de décider en fonction de critères budgétaires non médicaux et finallement poussés en dehors de l'hôpital par la faible qualité des soins qu'ils dispenseront, absence de prise en compte des aspects sociaux et humains de la maladie.

Je laisse parler le docteur Jean Scheffer cardiologue :

"Soit-disant, la loi HPST de Mme Bachelot, va diminuer les inégalités d’accès aux soins des français. C’est en réalité tout le contraire : [...]

En laissant les directeurs nommer, choisir, et définir le profil du praticien, la loi HPST, désorganise les équipes de soins, alors qu’auparavant, la cooptation à partir de praticiens recrutés sur concours et nommés par le ministre, garantissait la cohésion et l’efficience des équipes médicales. [...]

La tarification à l’activité (T2A) est la deuxiéme cause de la perte de l’indépendance professionnelle et d’atteinte à la qualité des soins : toutes les activités intellectuelles, de diagnostic (en médecine interne, pédiatrie,...), de prévention (diabétologie, maladies cardio-vasculaires...), d’accompagnement(cancerologie, fin de vie), non rentables dans ce système et à dominante publique, seront considérées comme secondaires et ne disposeront pas des moyens financiers et humains nécessaires pour soigner correctement les patients. [...]"

Vos réactions Egalité d’accès aux soins et qualité des soins : le gouvernement nous ment, 16 mai 2009

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