Traitement comme prévention

Publié par amdg le 26.01.2010
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Les débats sur cette question sont nombreux depuis que les recommandations de mise sous traitement ont été repensées par les grands de la médecine. Et ce post ne fera pas avancer les échanges.

Ces recommandations mettaient en lien traitement et prévention. D'après les études, les personnes traitées et qui avaient une bonne observance de leur traitement transmettait moins le virus. Super comme découverte!
Alors les médecins spécialistes, d'un coup changeait leur dialogue.  On propose à tous les séropositifs de commencer un traitement à n'importe quel stade de la maladie pour CONTAMINER MOINS.
Réduction Des Risques dit-on.  Tiens, on m'a dit la même chose quand une association de lutte contre le SIDA pensait à des soirées partouze entre séropositifs (ok j'exagère un peu) et quand on me parlait de séroadaptation (Baiser entre séropositifs de même souche virale). Ou alors se donner bonne conscience pour justifier l'injustifiable?

Ce qui me gène quand on parle de traitements  comme moyens de préventions, c'est que cela va peut-être marcher avec les personnes qui ont une bonne hygiène de vie et qui respecte totalement leurs prescriptions mais pas à l'ensemble de la population. Car les personnes sensées, séropositives, traitées se protègent autant pour elles que pour leurs partenaires en usant et abusant des préservatifs.

Chacun fait comme il le sent. Je veux juste référencer certains propos que je n'arrive pas vraiment à concevoir et que se disent plus de monde qu'on ne le pense.

Certaines personnes vont se dire que parce que untel est traité, je peux faire n'importe quoi avec et qui ne vont pas se poser des questions sur le comportement de l'autre.

Il y a ceux qui trippent sur le VIH avec des pseudos du genre cuve à sida, sac à virus ou file moi ton sida et qui disent: "Nous sommes séropos et nous voulons collectionner tous les virus du monde à coup de sperme dans le fion". Ils ont le mérite d'afficher clairement leurs intentions et leurs statuts sérologiques. Ceux qui vont tripper avec eux le font en connaissance des dangers qu'ils prennent. Je voudrais juste gueuler sur les barebackers qui s'offusquent en lisant ces profils en mettant du genre "Je veux bien qu'on parle de pratique à risques mais de là à parler de cuve à sida...". Il faut je pense leur dire que "Connard, quand tu te fais plomber le cul par des inconnus, tu deviens toi aussi un cuve à sida alors arrête de te voiler la faceet de faire la sainte prude choquée de se découvrir salope de première." 
Il y a ces wariors qui se disent que parce qu'ils ne sont qu'actifs et que la lune fait un angle droit avec le plan de la table au moment d'éjaculer alors il ne peut pas être contaminé; que quand un mec lui fout une dose dans le trou, il n'a qu'à se mettre en position assise pendant 30 secondes puis se doucher à l'eau froide pour tuer le virus.

Il y a aussi ceux qui pensent que le SIDA est hasbeen et que les médicaments sont tellement hightech que ce n'est plus très grave d'être contaminé car il y a des traitement avant, pendant et après si jamais. avant, je prends un traitement préventif, juste après un traitement d'urgences (des pilules du lendemain) et si jamais ça ne marche pas, je prendrai des aspirines journalières le temps qu'un médicament guérisseur soit créé. Mais le font-ils vraiment? Et le font-ils rigoureusement? C'est vrai que si on versait tous les comprimés d'un traitement d'urgence dans un bocal, il ne rempliront qu'un pichet d'eau normal. j'ai oublié qu'ingérer de telle quantité de médoc en 4 semaines est aussi simple que dire bonjour. 

Commentaires

Portrait de nathan

ceux qui pensent que le traitement est d'abord destiné à les maintenir dans un état de santé acceptable et de ne pas les entraîner dans la spirale fatale du sida non ? C'est dans cette perspective que je conçois mon traitement...