Traitement précoce

La semaine dernière j'ai eu mon rendez-vous avec le spécialiste VIH qui va me suivre au Québec. Rendu à 528 CD4, je commence à être éligible pour un traitement précoce (ma CV est quand même à 55 000). Lui n'y voit pas d'objection. Selon lui, les américains et le CDC devrait remonter le début du traitement à 450 CD4 d'ici 1 à 2 ans. Seul problème, quel traitement ? Selon le choix du booster, pas les mêmes effets indésirables : problèmes cardio-vasculaire ou perte de densité osseuse ? Il va encore se renseigner pour voir lequel est le mieux. Et puis il va regarder si y a pas une cohorte traitement précoce qui se dessine à Montréal, histoire que mon expérience serve à d'autres... Dans trois mois on se revoit ; génotypage de ma souche VIH et niveau CD4 nous indiquerons si je commence un traitement pendnat les longues vacances d'été (je vais pas être de bonne humeur si j'ai la chiasse sous les 45 degrès madrilains...). J'aurais duré quasiment 5 ans sans traitement.

Je vais aussi être pris en main par un proctologue (pour mon suivi HPV-condylome) qui commence un protocole expérimental avec des chercherus américains : frotti anal pour voir quelle(s) souche(s) de HPV j'ai, et être dans les premiers testeurs d'un vaccin type gardasil pour les pédés. Génial, je vais être un double cobaye!

Au passage, il m'a lâché une info. Les ARV nucléosidiques vont peut-être être abandonnés dans les multithérapies au profit d'une autre classe de médoc (on pense aux anti-intégrase et à l'Isentress bien évidemment). Moins d'effets indésirables. A surveiller...

En tout cas, je vous dis que la prise en charge ici est beaucoup plus humaine et que le médecin vous dit tout, en tout cas ce médecin là. Assez génial.