UN DEBIT DE VOIX ECHEVELE (dans le texte)

“Maman, je suis échevelé !”

La Larmony, une collègue de plume (pas de plumard)

sévit comme votre serviteur dans un web magazine :

la LIC à prétention cul-turelle.

Dernièrement cette cocotte a pondu un papier

(dit torche-cul) sur la drogue.

Je lui réponds.

Marion Larmony a de drôles de fréquentation.  Ainsi a-t-elle croisé 

des zombis aux yeux cernés et rougeâtres,

 à la démarche pas tibulaire (mais presque) 

ralentie avec des mouvements saccadés 

de mort-vivant au débit de voix “échevelée”. 

Si, si c’est bien la voix qui est échevelée, 

en syntaxe larmonyenne. Beurk c'est pas beau ça ! 

De plus ton prénom me hérisse. J'espère au moins que tu n'es pas une blonde comme l'autre députe

Passons. 

Ces gens sont sordides et pitoyables. Ce n’est pas un roman d’horreur, du naturalisme zolien des bas-fonds. Non. C’est un vécu de Mme Marion Larmony.

Je me demande dans quel monde elle vit. Faut dire que cette personne à une drôle d’imagination galopante.

Ainsi, dans sa vie hallucinée, décrit-elle un drogué. Hallucinant comme descriptif. Je ne m’y suis pas reconnu bien que pratiquant (à l’occasion) herbe, cana ou coke. Je n’ai pas du tout cette dégaine là. Mon allure est sure et déterminée, mes gestes directs. Le poing avec si nécessaire et plutôt le gauche.  D’ailleurs je suis gaucher, je porte à gauche et je suis de gauche. Une consommation raisonnable de produits euphorisants ne saurait nuire. Naturellement tout excès n’est pas recommandé. Excès en tout : alcool, cigarettes, sucre, sel, chocolat.

Je trouve Marion bien peu compatissante et d’une agressivité échevelée. Je te conseille, Marion de faire un saut chez ta coiffeuse pour une coupe au carré histoire de te remettre les idées en place. Ta tenue échevelée t’amène à tenir des propos, bien involontairement de ta part, complètement stupide. Sans queue, ni tête. N’y vois dans cette expression aucune allusion grivoise. J’étais porté à taper : débile mais je ne le fais pas vu que je respecte la zombie qui erre en toi. Ton côté mère-la-morale sinon la pudeur (le cul ça doit te défriser) est franchement Boutin-esque. Franchement ! Je pense que tu devrais visiter ton psy car une telle fixation m’inquiète. Peur générée par quelques douloureux souvenirs personnels que tu évacues en tapant sur ce que tu as aimé en son temps. C’est pas une raison de dégoûter le commun si tu n’aimes pas le sheat. Si tu préfères te goinfrer de chocolat je ne te condamne pas. Mais ne me condamne pas si de temps à autres je fumette ou avant une partie de jambe en l’air je sniffe du poppers. Pour ce dernier je te recommande le Jungle Juice.

Nous avons, chère inconnue, un point commun. Tout comme toi je suis ébloui par la beauté de la nature. Je suis particulièrement sensible au délicat dentelé d’une feuille de cannabis, à l’odeur caramélisée de l’herbe fumée. Et puis tirer sur son bedeau sous un pin parasol bercé par les cigales, le Nirvana comme si vous y étiez.

Inutile de préciser que je suis pour la dépénalisation de la consommation de cannabis et de coke. Bon je vous quitte, car quelques amis s’amusent à souffler de charmantes volutes dans le salon sur un fond musical planant. Si tu passes par Narbonne Marion, fais moi signe, je te ferai découvrir des plaisirs inconnus de toi.

En tout bien et sans te déshonorer j’entends.

Chapoter un cul (de plus féminin) béni c’est pas trop mon trip.

Jean- Pierre Pibouleau