Une prophétie saisonnière

Publié par Ferdy le 17.03.2012
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Dans trois jours, ce sera le retour attendu du printemps. Si seulement il pouvait pleuvoir un peu. Février a été le mois le plus sec depuis 1959, les nappes phréatiques sont à des niveaux excessivement bas et les risques de sécheresse menacent déjà les cultures,

je prends le relais car Mme Joly est devenue totalement inaudible, existe-t-elle encore, à quoi sert-elle ? quelle idée aussi de vouloir passer de la magistrature, où elle excellait à détricoter des magouilles ultra-sensibles, pour soudain faire campagne, aller à la rencontre du péquenot de base, avec cette légèreté souriante si commune au barreau... du coup exit l'écologie, il n'en sera pas plus question dans cette campagne que de politique culturelle ou de diplomatie,

rien que du lourd, du pénible, de l'économie, des niches fiscales, du pouvoir d'achat et du chômage, qu'ils ne viennent pas s'étonner nos candidats si, au soir du 22 avril, à la faveur d'une température particulièrement clémente, les Français aient encore choisi pour la moitié d'entre eux le pique-nique ou la sieste cochonne qui s'éternise, même à 2,50 euros le litre de sans-plomb, ils seront encore une écrasante majorité à préférer prendre le volant et un léger coup de soleil, 

la campagne électorale n'est pas encore entrée dans sa version officielle, la plus pénible qui soit (car jusqu'à présent c'était juste un petit apéro entre amis) on a le sentiment que Eva Joly ambitionne déjà un lot de consolation qui sera loin de couvrir ses dépenses de campagne, enfin, quelle campagne... madame-sortir-du-nucléaire, car pour le reste j'ai rien capté, ne pouvait pas si mal tomber : l'oubli progressif dans l'opinion publique de la catastrophe de Fukushima, des voitures hybrides inadaptées et hors de prix, la facture astronomique liée à la fermeture des centrales, même la hausse du prix des carburants ne parvient pas à mobiliser l'électorat,   

et puis, on n'a pas spécialement envie de se taper cette institutrice à la retraite, après cinq ans de sarkozisme primaire, les Français ne croient plus en rien mais ce n'est pas une raison pour se défenestrer collectivement,

les présentatrices qui se dandinent devant la carte de la météo pourraient un jour se réjouir de la pluie annoncée, au lieu de prendre cet air accablé qui leur gâchera peut-être le week-end mais qui saura réjouir nos terres arides et remplir nos urnes (pas nos burnes) d'un peu d'espoir civique...

Commentaires

Portrait de frabro

Celui de s'autodétruire après s'être détruits les uns les autres dans des guerres fratricides. Le schéma se répète à chaque présidentielle : le candidat choisi doit se retirer ou se résigner à être ridicule.

 Je ne sais pas si cette fois ils vont comme le Titanic couler corps et bien dans un océan d'indifférence, ou s'échouer façon Concordia sur un banc de  socialistes accueillants pour EELV et Mme Joly, ou UMP pour Mme Lepage.

J'ose émettre une autre hypothèse : celle que l'écologie politique n'existe pas en tant que telle et n'est pas une option possible aux yeux des électeurs, mais seulement un plus pour le parti au pouvoir s'il veut bien l'entendre.

L'utopie ecolo va rejoindre celle du marxisme dilué dans les abus du totalitarisme tout comme l'utopie du libéralisme englouti dans la crise.

Reste peut être un voie qui tienne compte de tous les éléments pour aller vers une société qui ne tombe dans aucun de ces excès.