Vieillir

Publié par balwin le 21.07.2015
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On s'autorise un petit Whisky Coca ce soir.

J'ai mal au vieillir.

Le Général n'avait pas tort : "Mourir, ce n'est rien, mais vieillir, c'est un naufrage."

En néerlandais, c'st qc comme wraak un naufrage ; ça veut dire ce que ça veut dire.

For being honnest, je regrette l'époque que l'on y passait vite fait bien fait.

Ce soir, un jeune homme, beau comme un Dieu, pétillance du regard, une certaine naïveté comme on peut l'avoir encore né dans les Années 80 dans un pays d'au-delà la Méditerrannée et que l'on va bientôt ôter à une femme sa "nubilité".

Quelques centaines de mètres plus loin, Gare St. Lazare, deux hommes se cherchent, auréolés d'une jeunesse pas si candide pour être hantée déjà par la convoitise, le désir presque flagrant et le fantasme énorme.

Aujourd'hui, je comprends qu'il faut ou tourner une page ou se disparaître.

Les morts prématurées et choisies deviennent limpides, presque normales : Affres de la solitude, de longs mois sans être touché, des années sans être embrassé ; désiré juste une heure qui s'affole et s'écrase comme une vague quand la mer se retire et qu'on entend : "Merci. T'es un bon coup. C'était trop bon."

Oui, on sait encore mouvoir son corps au rythme que vous imprime celui de l'Autre, mais ce n'est pas cela que l'on veut : "On ne peut pas ; on n'en peut plus."

Je ne me sens pas l'âge qui me tenaille car j'ai longtemps gardé une sorte de désir d'apprendre et fréquenté des gens assez jeunes pour me transmettre leur curiosité, leur envie d'aller plus avant dans des recherches souvent moquées. Que l'on se gaussât nous importunait finalement peu ; on concevait même une certaine fierté à être à contre-courant, à ne pas nous laisser "bouffer" par les tendances du temps, celles qui vous apprennent à ne pas penser, ne pas avoir d'état d'âme. Langues' O a qc de beau, c'est une maison merveilleuse, noble ; mais noble de cette noblesse qui fume, boit, réfléchit, se perd dans des thèses shiteuses qui servent à dix spécialistes dans le monde au mieux.

Et puis, les événements de la vie, le vieillissement d'autrui, leur propre folie, l'accumulation de la fatigue nous détournent une année, puis deux, puis une de trop de votre "travail" de recherche.

Il faut dire aux jeunes gens de rester ensemble quand l'amour est là, que la jeunesse imprime dans sa cire molle des souvenirs et des sentiments forts - car cela jamais ne revient. Pardonner les frasques de son ami : Il en a baisé un autre ? Et alors ? C'est toi qu'il aime, avec toi qu'il vit, avec toi qu'il restera.

Il ne faut pas louper ça : Quand, à mon âge, on le regarde de loin, on regrette, regrette un peu comme dans All by Myself.

Tu sais, ce ne sont pas des conneries tout ça petit mec, même si c'est dur de penser à la ménopause à 20 ans.

Moi, j'avais cette autre difficulté que je ne m'aimais pas - l'homophobie m'a modelé et bien avant le sida !

Je n'avais pas de charme, une incapacité à sourire, parce que je pouvais avoir peur que mes dents fussent laides, alors qu'elles n'étaient que légèrement écartées : à l'époque, on n'était pas dans un trip "ortho" uniformisant.

Souvent, longtemps, j'ai eu recours à l'alcool, puis à quelques drogues : je ne pouvais pas avoir cette aisance des "folles" des Années 80, j'étais déjà trop ailleurs quand je devais découvrir Le Marais, ses codes, sa violence "éjective".

Comme j'ai souvent ravalé mes larmes en prenant le métro qui m'amenait au dernier train de banlieue : Banni, je l'étais en effet et, vu par qn d'autre, auto-banni. Il n'en est pourtant rien : je n'étais que fort timide et il fallait une acuité, une grande force désirante de mâle pour savoir, comprendre qui se cachait - et est toujours - derrière ce "Masque de chair" (Un introuvable de M. van der Meersh.).

Cependant, à l'époque qu'un vieil Ami maltais venait souvent à Paris, nous sortions et, dispensé de la peur par un peu d'éthyl, j'avais du succès. J'avais une belle petite gueule et j'étais bien fait, les fesses rebondies - enfin, jusqu'au °Zerit et autres °Crixivan : "Lol" comme on dit ; oui, plutôt pas mal, mais, amer constat, je n'en ai jamais profité au sens d'un profit sur autrui ; je n'ai même jamais repoussé avec une violence écoeurée un vieil homme car dès l'adolescence je savais que ce vieil homme était en germe chez moi, comme un changement linguistique déjà en marche mais que l'on ne voit pas si l'oeil n'est pas aguerri.

Si mon oeil l'était, mon coeur, ma sensibilité un peu trop exacerbée, ma sentimentalité et les retentissements de ma sensualité quand on savait l'émouvoir ne l'ont jamais été, "aguerris".

Cela me fait penser à cette incapacité presque de principe qu'ont nombre de ces Messieurs à entendre que l'on puisse aussi bien s'émouvoir d'Angélique, d'une rengaine de Dalida que de Culioli, Peirce ou Wittgenstein : à la limite vous tolère-t-on un peu de Barbara.

Si il en est une pour avoir chanté tous ces moments de la vie, c'est bien La Môme : je l'ai beaucoup écoutée à 20 ans ; à 40 ans, je finis par comprendre ; maintenant comme je voudrais gésir à côté de sa passion !

Qu'il me soit enfin donné de ne plus avoir mal.

"Young man", profite de ta jeunesse sans blesser quiconque, sans t'abrutir dans une Ecole qui t'obèrera dix ans après qu'elle t'aura formaté à l'ignorance - surtout celle du coeur. Fais du grec, ose Langues'O, Normale, fais au moins une année d'hypokhâgne : Ces formations empêchent souvent de sombrer quand tout vous semble aller à vau-l'eau.

Comme je l'ai souvent dit - et on me l'enseigna enfant : "Mon petit, sachez que, dans la vie, le pire n'est pas de ne pas être aimé, mais de ne plus aimer". Cette Dame, qui m'enseigna précocement l'anglais, le piano et avait eu 20 ans en 1914, n'était pas dupe de ce qu'elle disait : à 85 ans, elle restait belle, fraîche et élégante et savait captiver quantité de jeunes gens, parfois les fédérer, autour d'elle.

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Quelle douceur que de s'enivrer et de savoir qu'à portée de mains, là, il y a une dose létale ! de pouvoir dire enfin cette souffrance qui m'est restée d'une fidélité parfois d'un registre obsidional.

(Vous voyez que ça sert de faire du latin !)

"Ne plus aimer", ce n'est pas un état de mélancolie profonde, même si son oméga s'est imprimé sur mon front : non, ne plus aimer, c'est quand l'on sent que l'on est en manque d'un Autre, un manque viscéral de son sexe en soi, de ses caresses, ses baisers quand se mélangent les salives, quand se mêlent les urines, qu'un regard dit tout, quand l'on est par delà le langage articulé, quand les peaux s'entendent comme aux origines.

C'est ça, ce moment tragique ("La tragédie, c'est le drame au moment que l'on s'y attend le moins" disait J. de Romilly, cette femme qui m'aura tant aidé pendant 20 ans ; Elle me manque, comme elle me manque !), ce moment tragique où cet Autre qui manque constamment n'a plus même le visage d'un souvenir.

Disant ces choses, finalement banales dans ce monde qui nous occupe plus que nous ne l'occupons,  je ne sombre nullement dans un Laudator temporis acti ou un "C'était mieux avant", non : je crois avoir assez réfléchi à ces écueils. A l'identique, je continue de réfléchir à pourquoi on peut dire (supra) "ce monde" et non "le monde".

Seulement, cela ne suffit pas à me sauver ; ça ne marche plus. Pas que je veuille mourir vraiment, mais quitter une vie qui ne répond plus à mes attentes et n'y aura que rarement répondu, oui.

C'est un peut comme le tabac, "on fume rarement pour mourir". Il s'agit juste de cette envie taraudante, térébrante d'un regard, des bras, le regard d'un Homme qui vous désire, a envie de partager de son temps à lui avec vous.

L'alcool agit et je ne sais pas m'empêcher (ce belgicisme m'affranchira ; après tout, c'est de là que je viens, "Ce français du Nord qui n'aimait que le sud." écrivait Yourcenar.) : "Regard" se dit katso en finnois et se mêle merveilleusement à katse "la rosée" . 

Cela évoque au plus loin le plus beau, cette humidité fraîche du premier regard d'un Homme pour vous : N'est-ce pas de l'ordre du merveilleux ?

(Cela me fait penser à JL Lagarce.)

Quelque chose de l'éternelle modernité de Shakespeare, l'Amour, l'essence de l'être.

Alors, non, je ne finirai pas avec des accessoires devant des vidéos pornos et force produits. Ever !

Bien sûr que j'espérais autre chose ! c'est pour cela que l'on meurt quand l'on n'a pas la carrure pour tolérer tout cela ou que le bât trop longtemps a pesé.

Je ne crois pas que cela serve à grand chose que de commenter ce que l'on écrit, le langage étant d'ores et déjà cette expression matérielle de l'affect et du chemin qui mène de l'affect à la pensée.

Pas davantage d'anticiper des réactions que l'on sait d'avance négatives en leur funeste ancrage.

Il m'est arrivé, je l'espère, d'apaiser la détresse et le désarroi d'aucuns ici autrefois, aujourd'hui dans un ailleurs qui ne nous appartient pas.

Il y a eu un regard que j'ai passionnément aimé, à mon insu, comme lorsque l'on tombe amoureux.

Comme il m'est arrivé de presque défaillir sur la route qui mène de Cassis à Marseille la nuit tombant par un soir de février.

Comme il m'est arrivé d'y apprendre JL Lagarce.

Oui, j'ai aimé. Et si je meurs, c'est de ne plus aimer. Ce n'est pas parce que tu ne m'aimes pas.

Et, tout à coup, voilà que c'est ton visage qui apparaît, ta tendresse qui remplace les traits grotesques de cette absence qui n'en a plus.   

Cependant ne laisse de me faire souffrir.

Cependant artefact que tes traits.

Il importe de se retirer quand l'on devient bête et attendrissant comme un bâtard. 

    

          

   

Commentaires

Portrait de jean-rene

Tu sais, Balwin, quand on sent peu à peu son corps physique se dégrader, nous échapper, il nous reste toujours la ressource de nous revigorer l'âme au contact des autres, de préférence plus jeunes de peur d'entendre les vieux rabacher leurs douleurs.

Il nous reste aussi la ressource de trouver, en des lieux appropriés, la bouche qui quête, le corps qui désire, tout ce qui manifeste encore de la vie, alors que la mort nous attend, patiente.

Bien sûr, ça n'est plus le grand amour mais c'est toujours une palpitation d'une âme ou d'un corps. Cela respire.

Portrait de balwin

Cette fois, je ne me résignerai pas, mais n'oublierai pas ton attention si souvent paternelle,

 un regard plus incisif peut-être :

https://www.youtube.com/watch?v=vAobBa2hlU8

Portrait de IMIM

mon intervention ne saurait être + sensible et poétique que  le sont, souvent, t posts

Et g de grosses lacunes en Latin !!

Aussi, ma rep paraitra plutôt "rationnelle"

Ns avons tous de grosses périodes de solitude

Ce besoin de contacts charnels, de remplir le vide par l'Autre

Mais le sexe pourrait-il suffir à remplir le fossée que le coeur s'est auto-creusé ?

Je c aujourd'hui le mot vieillir Je l'avais si peu penser possible pendant si longtemps, qu'il est tombé comme une "tragédie"

Non pas par le visage marqués de rides ou le + de Q, mais des fois, je l'avoue, parceque je suis blasée Voilà, G l'impression d'en avoir vu, trop Le meilleur comme le pire Et que le meilleur est passé...

G 55ans La mélancolie de la jeunesse parfois, c'est normal

Le manque  de ceux qui nous étaient chers, l'éloignement des uns et des autres pour x motifs C'est la vie....

Elle est rarement comme on se l'imaginait  ! "On n'est pas sérieux quand on a 17ans" !

Je repense au passé, avec gaité Ds ces soirées de rigolades, de "je refais le monde", d'engueulades ponctuées de violences parfois, de désaccords comme de grandes peines et joies partagées...

.Mais aussi à ces longs moments de dégringolades, de conflits, internes parfois, et de solitudes

Ce gout de "no futur"


Et c'est à ce moment précis que je me re situe ds le temps

Ce qui me permet justement de ne pas sombrer, c'est la maturité et donc l'âge, (toute impulsive que je reste)

Je sais que rien n'est jamais joué ! "j"attendais" la mort et ce'st la vie qui me rappelle à elle chq jour !

Je me persuade que le pire est derrière et vu que j'en suis à + de la moitié de ma vie, il ne peut rester que le meilleur....

Je n'ai + ce besoin physique de "l'Autre"

Mais j'ai toujours ce besoin "d'échanges"

J'aime encourager par un sourire, un geste, un pti mot Des pas grands choses qui font un tout

Je n'ai pas non + les mm attentes


Comme disait la môme Piaf

"g l'coeur trop grand pour un seul gars !"

Alors je donne des "petits riens" à tous....

Et plein d'Amour à toi


Portrait de Mumbly

L'usage veut que chacun rêve d'une vie, rêve sa vie... Mais à force de la rêver, on ne vit plus.

Le bonheur, ce n'est pas la quête de tel ou tel plaisir, de telle personne, mais juste d'apprécier ce que la vie nous offre. Apprécier le moment présent, même dans des conditions difficiles...

Se lamenter sur le vieillissement alors que tant d'autres n'ont pas eu cette chance? Très peu pour moi, ce serait aussi faire insulte à tous ceux qui se battent désespérément pour uniquement rester en vie aujourd'hui...

La vie nous change, physiquement et moralement, l'accepter c'est aussi en faire son profit et en tirer des avantages pour en relativiser les inconvénients. 

Oui, moi aussi je jette un regard envieux sur les années passées où je me trouvais séduisant... Mais cela ne n'empêchera pas d'apprécier tout ce qui me reste aujourd'hui, et que nombreux sont sur cette planète à ne pas avoir, en commençant par la liberté...

Savourons nos chances, apprécions le temps qui s'écoule, beau ou moins beau, et gardons un peu d'optimisme, ça fera du bien à tout le monde, en commençant par soi-même.

Portrait de jean-rene

IMIM wrote:

le sexe pourrait-il suffir à remplir le fossé que le coeur s'est auto-creusé ?

Je voudrais, à ce sujet, faire part d'une anecdote vécue hier.

J'étais dans un lieu de consommation sexuelle. Je me suis approché d'un homme allongé et, à un moment, lui ai caressé la tête. Il a sourit, a paru surpris. Je lui ai demandé pourquoi il ne réagissait pas plus. Il m'a répondu : "Parce que j'ai 76 ans" (!).
Il était tellement heureux de cette caresse qu'il m'a demandé mon prénom et m'a  donné le sien. Notre échange s'est arrêté là.

Mais cette anecdote montre qu'il est parfois possible d'établir un contact humain dans un lieu de consommation sexuelle ... et avec un "vieux" de 76 ans.

Portrait de IMIM

enfants, paumés ou pas, gens "bien" ou pas on a tous ce besoin d'humanité qui fait tellement défaut

K C l'indifférence, que beaucoup préfèrent instaurer pour se protéger

Je peux comprendre aussi

Une main passée tendrement ds les cheveux, une légère caresse sur la joue, un regard amical, un sourire, un bon mot, peuvent faire toute la différence....

Toute ma vie j'ai cherché à "savoir"

J'ai "appris sur le tas", comme on dit "populairement

Aujourd'hui, pareillement, j'apprends à vieillir

Sur d'autres bases et à + long terme que prévu

Je voudrais parfois être la "sagesse" que je m'imaginais être, "si j'avais vieilli", bien avant d'être une grand-mère

Et encore une fois, je ne suis rien de tout ce que j'avais pu envisager !!

Bien que la vieillesse soit inévitable, nous continuons à nous construire, tt le long de la route.....

Et jvoudrais ne rien manquer du paysage, mm s'il arrive qu'il soit désertique, cahotique, boueux ou verdoyant et paisible, il n'est jamais figé Ca va passer....

Portrait de balwin

Je suis bouleversé par ce que tu as écrit, très ému.

Ca me touche beaucoup, d'autant plus que j'ai la chance de savoir à qui je m'adresse.

Tu es vraiment un Homme épatant : Qu'un petit oiseau revint n'étonne en rien.

Pascal

Portrait de balwin

Tu n'as pas tort même si c'est un discours servi et resservi.

Des gens souffrent vraiment et, comme le soulignait Soeur Emmanuelle revenant du Caire, elle se sentait impuissante face à cette détresse occidentale (de riches) que l'on ne peut apaiser d'un morceau de pain.

Je ne partage ni ton optimisme ni ton appétit de vivre (apparemment).

Je me suis toujours beaucoup méfié des motivations de la charité et ne trouve aucune noblesse à l'abnégation.

En gros, je ne supporte guère que l'on utilise la misère comme antidépresseur ; je n'y vois aucune sincérité sinon l'aide effective qui en découle - mais je n'aime pas le principe qui y mène.

Que doit-on faire des malades de Sainte- Anne ? Faut-il les supprimer parce qu'ils ont ce luxe d'être dépressifs, psychotiques ?

Ou faut-il rappeler que jusqu'en 1950 des malades finissaient par déchirer leur bouche à force de crier leur souffrance ?  

Il n'y a pas déchelle de la souffrance : Toute souffrance est respectable et a besoin d'être entendue. De surcroît, la tolérance face à la douleur, comme au plaisir d'ailleurs, varie d'un individu à l'autre. Comme varient les conditions de vie, l'entourage, etc.

 

Et pas que je dise qu'il faudrait se laisser aller à l'envi !

Souvent j'ai dit ma méfiance là aussi.

 

De manière plus anecdotique, des dépressifs restent ad vitam aeternam coincés dans ce que l'on peut appeler "la naïveté des symptômes". Or, ils n'ont pas toujours les moyens d'un long travail de réflexion. Nous sommes là aussi inégaux.

Quant au vieillir, que l'on ne vienne pas me dire que c'est facile de vieillir dans la subculture gay ! "Sub" car elle a ses codes et Dieu sait qu'ils ne sont pas tendres !

Non, cela ne m'encourage pas à aller joyeusement au nom de la misère : La misère, la violence, la propension des hommes à faire le mal m'atristent.

Et puis, je n'aime guère ce qui est fait "au nom de".

  

"L'homme est un éternel insatisfait, c'est ce qui fait sa grandeur." (Alain, "Propos sur le bonheur")

Portrait de Mumbly

sur le sens de mon message... Je n'évoque aucunement la misère, je parle de ceux qui avaient envie de vivre et qui n'ont pas eu cette possibilité.

En résumé, même si je me veux optimiste, je suis très réaliste; le sens de la vie n'est pas donné par ce que l'on fait pour soi, mais au final, par ce que l'on a fait pour autrui...

C'est juste un constat philosophique, il y a un grand plaisir à donner, c'est donc bien un égoisme au final...que de donner! Et surtout ça permet de moins se pencher sur ses failles et d'agir dans le réel plutot que d'attendre.

Portrait de balwin

Comme ton "post" est joli et tendre, presque maternel !

Tu es agréable à lire avec ces formulations qui disent la passion. Tu me fais penser à un Professeur, s'il en est, spécialiste du vieux Norrois qui vous donnait l'envie d'apprendre ; chaque cours était un motif à aller acheter un livre. Un vrai maître, quoi !

 Surtout, rien ne t'échappe, tu sais lire.

On ne peut bien sûr pas aimer bien tant que l'on attend de l'autre qu'il soit un élément réparant, un morceau vital.

(A ce propos, Green "La mère morte" et Ferenczi "Confusion de langue entre adultes et enfants".)

En revanche, il ne s'agit pas de "cul" : il y va davantage d'un besoin naturel d'être touché.

A l'identique, ce n'est pas une "nostalgie" de la jeunesse, mais une sorte de révolte face à l'ostracisme ; chez les gays, tu es quand même senior à 35 ans (Remarque, c'est à cet âge là que j'ai su "ce qu'aimer veut dire".).

Je suis d'autant plus révolté que je me suis toute ma vie appliqué à ne pas rejeter autrui pour son âge ou quoi que ce soit de socialement défini dans un ordonnancement scalaire ; j'espère y avoir un peu réussi.

Je ne sais pas le latin : A l'époque, une prof de français me l'a déconseillé... fallait être con, et surtout pas prof !

En plus, j'adorais ça : les tableaux de déclinaisons m'ont toujours fasciné. C'est pour ça que l'allemand m'a tant aidé à une époque de ma vie un peu sinistre ; c'était ma deuxième langue.

C'est aussi là que tout a commencé et, oui, enfant, la solitude c'est dur à apprendre. Heureusement, j'ai un tempérament plutôt solitaire, mais "des fois", oui, tu dégustes bien "à la galerie j'farfouille, dans les rayons de la mort, le samedi soir, quand la tendresse s'en va toute seule."

  

Allez hop !

"Laisse don(c) là tous tes marins ; laisse la mer et puis viens!" Laughing 

Portrait de IMIM

Quand on a été seul enfant, cette solitude vous reste toute la vie ancrée à l'intérieur

On peut être entourés de gens bienveillants, ça vous tombe dessus tt à coup, un peu comme la vieillesse, quant on constate que la tête voudrait bien, mais le corps ne suit +...

Ss rentrer ds les détails, j'ai toujours été plutôt "altruiste"

G toujours partagé facilement ce que j'avais et tendue la main ds la mesure du possible

Et c'est vrai que c'est très "égoïste" parce que ça m'a toujours fait un bien fou !

Et c'est vrai aussi que le retour ne se fait pas toujours 

"J'ai tellement donné !!!"

Et ce peut être alors la N qui monte et envahit l'esprit.

Mais elle ronge, elle aigrit, elle gache l'âme....

Et puisque ns avons su être tolérants et "ouverts d'esprit" tt notre vie, ce serait ns renier que de ne pas accepter que l'autre soit différent de nous ! Mm si ça met en COLERE !!

Du coq à l'ane....A partir de 40ans aussi une femme est souvent considérée comme une "seconde main" !! (y compris taf ! une autre histoire!)

Et ce sont pourtant ces années "en trop" qui vont attirer les + jeunes, persuadés que l'on c des trucs extraordinaires Tt le kamasutra !!mdr Le" Q "c'est un peu comme la foi, ça s'apprends pas vraiment, ça se ressent 

Quant à la tendresse, parce que c'est de ça dont il s'agit en réalité, g la chance d'avoir un petit fils, qui bien sur, palit à tt mes manques affectifs Mais il a 10ans, et je suis consciente que d'ici peu, finit les calins !!mdr Alors j'en redemande !!!!

Mes marins n'ont jamais pris la mer

Il connaissent à peine la Terre

Ils sont tous ces gamins ignorés aux pieds des cités

Ils sont ces Roms qui mendient leur liberté

Ils sont tout ceux qui un jour auront besoin, ne serait-ce que "d'un clin d'oeil"

Pour se sentir moins seul

Je ne sais pas ou tu te situe, mais si on fait chacun la moitié du trajet, il y a forcément un point de rencontre Kiss

Portrait de balwin

Merci d'avoir ajusté ta pensée de telle sorte que je la comprenne.

L'actuel, l'instant et le réel (la réalité ?) sont pour moi des notions complexes à appréhender.

Je sais que je tolère mal que l'on "profite" de l'instant si il n'est pas situé dans une continuité : c'est la possibilité d'une continuité qui m'importe, vient à me manquer.

J'essaierai donc d'oublier de l'attendre. Car, oui, l'attente est un sentiment bien pénible.

"L'actuel" est, je crois, pour beaucoup dans la souffrance : La souffrance est une maladie de l'actuel, i.e. une incapacité à saisir le réel en tant qu'il travaille (cf; actual en anglais ; werkelijkheid "la réalité" en néerl. d'un werken "travailler".).

La langue enseigne beaucoup et sans doute un beaucoup que l'on peut offrir à autrui.

Cdt.

Portrait de concombremasqué

Lorsqu’un jour de pluie je rentre chez moi,
un vieux chiffon à poussière est là à m’attendre dans l’entrée.

« Je suis un vieux chiffon à poussière » semble-t-il me dire d’un air engageant
bien qu’il le soit devenu contre sa volonté.

Encore récemment, il était une chemise.
« je suis une chemise » semblait-il me dire alors,
moelleux comme ma peau.

Et pourtant, il avait dû devenir un chiffon à poussière
sans qu’il le veuille.

Il est probable qu’il y a si longtemps déjà,
il avait dû être une fleur de cotonnier
qui souriait au vent et au soleil.

Le zen et la vie

Shundô Aoyama 

Portrait de balwin

"Quel était votre visage avant que votre père et votre mère ne se fussent rencontrés ?"

De mémoire, Kao Zen, cité par Yourcenar au début du Labyrinthe du monde.

Portrait de IMIM

Le 1er est très joli

Le second est très "spirituel" aussi (jtrouve pas le mot quil faut dsl !!) 

Mais les 2 prêtent à réflexion....merci pour ces messages philosophiques

Portrait de jean-rene

Je n'avais pas de visage mais j'étais déjà là car je suis non-né.

Portrait de la-vie-en-rose

Dans ce cas, tu ne peux pas être Jean-REné (né une deuxième fois). 

Tu dois être Jean-non-né ou peut-être Jean-nouveau-né.

Jean Cérien

Portrait de jean-rene

OK pour changer mon pseudo en Jean-non-né.

Ca m'évitera peut-être de trop vieillir.

Portrait de balwin

C'est à méditer.

sans devenir force-né.

Portrait de jean-rene

Non mais sérieux, la "dénaissance", c'est un sacré vaccin contre la peur de vieillir.

Puisque je ne suis pas né, peu importe que le corps que j'ai emprunté se dégrade puis meure, je lui survivrai.

Portrait de concombremasqué

Dans les miroirs chinois
Dans le bleu des photos
Dans le regard d'un chat
Dans les ailes d'un oiseau
Dans la force d'un arbre
Dans la couleur de l'eau
Je te survivrai
Dans l'hiver et le vent
Dans le froid des maisons
Dans les sables mouvants
Où j'écrirai ton nom
Dans la fièvre et le sang
Dans les murs des prisons
Je te survivrai
[Répétition 1]:
Je te survivrai d'un amour vivant
Je te survivrai dans des yeux d'enfant
Je te survivrai comme un revenant
Je te survivrai
[Répétition 2]:
Je te survivrai et tu m'entendras
Je te survivrai quelque part en toi
Je te survivrai au-delà de moi
Je te survivrai
Dans les bruits de la ville
Dans les aéroports
Dans les jours difficiles
Où je t'aimais encore


la lallala ad lib 

Portrait de la-vie-en-rose

Oui, Jean-non-né, la dénaissance ne présente en effet que des avantages. 

Si tu n'es pas né, pas de point de départ et donc pas moyen de dater ton enveloppe charnelle... Ni jeune, ni vieux, tu traverses l'espace-temps comme un électron libre. 

Tous ensemble, crions bien fort :

Dénaissance = OUI 

Dégénérescence = NON 

(Ce fil de discussion avait bien démarré. Il commençait même à prendre de l'altitude. Et ça DÉGÉNÈRE en n'importe quoi... 

DÉGÉNÉRESCENCE = NOOOONNN !)

Portrait de la-vie-en-rose

Portrait de jean-rene

Pas tout à fait, la-vie-en-rose,

Mon enveloppe charnelle a été séparée du corps d'une femme un jour inscrit sur un registre d'une mairie, et le jour où elle mourra sera inscrit sur un autre registre.

Mais peu importe. La conscience qui m'habite est non-née et, de ce fait, elle ne peut pas vieillir.

Portrait de la-vie-en-rose

Post de concombre. Je connaissais pas. 

Je trouve qu'il ressemble à Alain Delon avec la coiffure (surtout les mêmes mèches décolorées) de Catherine Deneuve. Quel mix !

Il aurait peut-être dû faire du cinéma... 

Portrait de concombremasqué

jean piètre francois ressemble plus à mireille darck vador 

Le sport c'est de la merde
Le sport peut entraîner une mort lente et douloureuse
Le sport crée une forte dépendance, ne commencez pas

Le sport nuit gravement à votre entourage
Age
Le sport nuit gravement aux spermatozoïdes
Ides
Le sport provoque des maladies mentales
Ales

Le sport c'est de la merde

Sport kann zu einem langsamen und schmerzhaften Tod führen

Le sport nous gonfle à la télé
Votre médecin, votre pharmacien peuvent vous aider à arrêter le sport
Protéger les enfants, ne leur faite pas respirer de sport

Le sport nuit gravement à votre entourage
Age
Le sport nuit gravement aux spermatozoïdes
Ides
Le sport provoque des maladies mentales
Ales

Le sport c'est de la merde
Le sport c'est de la merde

Sport kann zu einem langsamen und schmerzhaften Tod führen

Promiscuité et fausse camaraderie
Le sport provoque l'impuissance
Le sport contient du benzène, des nitrosamines, et du cyanure d'hydrogène

Le sport nuit gravement à votre entourage
Age
Le sport nuit gravement aux spermatozoïdes
Ides
Le sport provoque des attaque cérébrales
Ales

Le sport c'est de la merde
Le sport c'est de la merde

Sport nuisce alla gravidenza e o bébé

Ovale ou rond un ballon c'est pour les cons
Arreter le sport réduit les maladies cardiaque et mortelles

Le sport nuit gravement à votre entourage
Age
Le sport nuit gravement aux spermatozoïdes
Ides
Le sport provoque des maladies mentales
Ales

Le sport c'est de la merde
Le sport c'est de la merde

Portrait de jean-rene

concombremasqué wrote:

Arreter le sport réduit les maladies cardiaque et mortelles

Autrement dit, pour ne pas vieillir, ne faites pas de sport  (??)

Portrait de bubulle

'Aimons nous vivants' : les paroles sont banales mais j'adore la mélodie!

'Je te survivrai' c'est vrai, tu lis les paroles t'hallucines mais petit j'adorais ce titre.

Jean-Pierre François : pour moi c'était un sacré beau gosse. Mais bon suis peut-être pas super difficile (mes potes m'appellent 'Au tout venant').

On s'est éloigné du sujet initial un peu, continuez-le j'adore vous lire!

Portrait de IMIM

moi aussi !!

Je kiff(dsl pour ce vb, mais ça veut dire ske ça veut dire!!!) vos réparties

Quelles soient philos ou qu'elles jouent avec les mots

La gymnastique de l'esprit, ça fortifie aussi !

Portrait de la-vie-en-rose

IMIM wrote:

La gymnastique de l'esprit, ça fortifie aussi !

La gymnastique de l'esprit est-elle un sport ?

Pour moi, oui. C'est LE sport qui empêche de vieillir. 

C'est aussi ce que tu dis, balwin, dans ta réflexion sur le fait de vieillir :

"Je ne me sens pas l'âge qui me tenaille car j'ai longtemps gardé une sorte de désir d'apprendre et fréquenté des gens assez jeunes pour me transmettre leur curiosité..."

 Cette phrase vient contredire, et c'est tant mieux, tout ce que tu évoques dans ton billet. 

PS : tu as eu beaucoup de chance de pouvoir être l'ami de Jacqueline de Romilly. Une femme assurément très intelligente et qui avait aussi beaucoup d'humour, ce qui est rare chez les intellectuels français. 

Portrait de concombremasqué

mon post sur l'anti sport Jacno faisais suite a mon post de Jean-Pierre François qui était un footballeur 

il faut faire juste ce qu'il faut de sport pour être en forme 

et bien souvent une bonne demie heure de marche suffit 

Portrait de jean-rene

Tout à fait d'accord, Concombre, mais faire une demie-heure de marche, je n'appelle pas ça "faire du sport"'.

Portrait de la-vie-en-rose

OK, merci concombre pour cette précision. Je me demandais quel était le rapport entre JP François et la chanson de Jacno. C'est plus clair maintenant. 

Mais je trouve pas de ressemblance avec Mireille Darc... Pas la même nuance de blond. Blond cendré, blond sale, blond vénitien... ?

Les footballeurs adorent se décolorer les tifs. 

Une femme qui fait une coloration (ou décoloration), on le remarque pas, ça a l'air naturel, sauf un blond platine oui quand même. 

Sur un homme, ça se remarque tout de suite. À cause des poils de barbe, peut-être ?

Portrait de balwin

I just know that I do feel sad going back home alone after work on saturday evenings for a good 25 years.

I've got more than enough. I've got a lack of tenderness, sexuality, hands and small pretty nice kisses on my neck.

"et tous les whisky ont le même goût (...)".

"Je veux encore dire 'je t'aime' et vouloir mourir d'aimer".

Portrait de la-vie-en-rose

balwin wrote:

"et tous les whisky ont le même goût (...)".

Ah, non. Moi, pas d'accord. Tous les whiskys n'ont pas le même goût. C'est parce que tu y ajoutes du Coca.

Je trouve que c'est une faute de goût. Une hérésie. Un sacrilège. Un crime. À réserver aux mauvais whiskys. Un BON whisky se déguste sec. Avec éventuellement un ou deux glaçons. Le mieux est d'utiliser des glaçons secs (glaçons en plastique avec de l'eau à l'intérieur) ou de mettre la bouteille au réfrigérateur. Comme ça, le whisky reste pur, pas dilué. 

Portrait de la-vie-en-rose

balwin wrote:

I just know that I do feel sad going back home alone after work on saturday evenings for a good 25 years.

I've got more than enough. I've got a lack of tenderness, sexuality, hands and small pretty nice kisses on my neck.

Si tu étais en couple depuis 25 ans, tu dirais peut-être (probablement ?) :

"La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres..."

Car on est tous plus ou moins (Stéphane) mal armé. Non ?

Ce qui donne pour les sujets de Sa Majesté Elisabeth II :

"The flesh is sad, unfortunately ! and I've read all the books..."

Because we all are more or less (Stéphane) badly armed. Aren't we ?

Et oui, the routine de la vie de couple, ça peut être boring too.

But alors, solitude or vie à deux, c'est toujours boring... ?

I am perplex. 

Portrait de jean-rene

Mais "vie decouple" n'implique pas automatquement "fdélité sexuelle" !

Portrait de bubulle

Cest injuste mais, le fait d'accepter ou pas de veillir ne serait-ce pas juste une question de quantité de serotonine, la molecule du bonheur?

Que peuvent toutes les philosophies et les thérapies au monde contre cette terrible loi naturelle?

Portrait de IMIM

Tu as cette chance incroyable d'avoir trouvé l'équilibre entre ta vie de couple(hétéro, me semble-t-il?) et ta sexualité homo

Tu as les avantages des 2 et tu sembles plutôt épanouit, malgré l'âge (lol)

 

Au sujet du couple, c'est exactement ce que j'avais rep. à une femme seule

Ds chq situation il y a des avantages et des inconvénients

Quant à ce besoin de "sentir l'autre" qui peut tenailler parfois, et qui tord la tête comme le corps, pas le besoin de sexe mais celui de toucher et d'être toucher, de sentir l'odeur d'une peau, de ne pas être seul le soir en rentrant du taf....que dire

La solitude touche tellement de gens.....Et le pire c'est qu'on s'habitue, jusqu'à la rechercher  parfois mm...

Pour tt les substances "chimiques" naturelles qu'y ont été citées ds le dernier post, il y a assurement une corrélation avec dépression

A part certains médocs ou drogues, il y a des trucs qui permettent de stimuler, d' augmenter la sérotonine

Dont le sport (oui on c !mdr), méditer, profiter de la nature en marchant, une certaine alimentation et positiver

C'est ce dernier point qui demande un effort constant, pour des gens qui, à priori,  ne seraient pas aptes au "bonheur"!

Il faut se remotiver sans arrêt Ca peut être épuisant, mais faut le faire pour ne pas sombrer (c la solitude de l'enfance qui refait surface A gerer en adulte)

Biz

Je n'ai pas eu de ballons rouges

Quand j'étais gosse ds mon quartier

Ds ces endroits ou rien ne bougent

Ts les ballons étaient crevés

Les fées n'étaient pas du voyage

Quand g t gosse ds mon quartier

Elles vivaient de leurs avantages

Elles étaient toutes syndiquées

Pourtant j'avais déjà la chance

Qaund j'étais gosse ds mon quartier

de ne pas préter d'importance

A ce que les autres disaient

Et je n'ai pas vu ds l'histoire

Qq guerriers ou qq rois

Qui soit + orgueilleux que moi

J'ai rien demandé

Je n'ai rien eu

G rien donné

G rien reçu

Extrait "les ballons rouges" Serge Lama

Ps @ Balwin

Tu m'as fait des compliments et ne sachant que répondre g zappé l'affaire !!! mdr

Mais, merci 

Bien que mm avec + d''instruction je n'aurai pas fait un bon prof. !!! Et g rien d'un maitre...mm pas d'une maitresse !!!Mdr

J'aurais aimé faire du latin et du grec (rien à voir).....L

La langue Allemande et l'Anglais ont de nb racines communes

Portrait de jean-rene

Prenons l'être humain à 3 stades : l'enfant, l'adulte et le vieux.

L'adulte est handicapé par le poids des responsabilités dont le charge la société. Il parvient quand même à trouver le bonheur autrement qu'il le faisait quand il était enfant lorsqu'il jouait à la poupée ou au camion : il peut prendre du  plaisir à faire du sport, à avoir une vie sexuelle épanouie, à réussir ce qu'il entreprend.

Il ne regrette pas de ne plus être un enfant.

Le vieux qui voit ses fonctions physiques se dégrader, peut, de même, lui aussi trouver du bonheur autrement qu'il le faisait quand il était adulte : il peut prendre du plaisir à comprendre quel a été son propre cheminement, et à s'enrichir constamment en conversant avec l'autre autrement que dans un rapport de compétition. Il peut, enfin, vivre, épanoui, le renoncement à tout rapport hiérarchique.

Il peut ne pas regretter de ne plus être un adulte.

Portrait de la-vie-en-rose

jean-rene wrote:

Mais "vie decouple" n'implique pas automatquement "fdélité sexuelle" !

Qui a dit ça ? Pas moi.

Il n'est pas nécessaire d'être fidèles pour s'ennuyer dans une vie de couple. 

Et il n'est pas nécessaire d'être infidèles pour que la vie à deux demeure stimulante. 

Portrait de IMIM

Quand l'enfance n'est pas terrible, tu l'a regrettes pas trop !!!!

Et bien sur que l'on peut jouir de sa vie d'adulte Et ce malgré les contraintes

Mais il en est pour qui c'est + simple que pour d'autres (ces fameuses substances biologiques ds le cerveau !)

La dégradation physique, c'est plus délicat

On "gamberge" beaucoup quand le corps ne se dépense pas d'une façon ou d'une autre

Faire le point sur sa vie...Il y a des périodes ou on ne peut y échapper!!

Mais quand on regarde ds le rétro, vaut mieux avoir de bons souvenirs, sinon le plaisir ...!!!?

Si on est "satisfait" de son parcours" et qu'on le trouve + ou - équilibré ds la balance,  on peut être serein

Et de tt façons, les ratages ne sont + rattrapables et on en as déjà fait les frais et tirer les leçons !!!

Sinon, faire appel à la SAGESSE, celle que la " vieillesse"est censé apporter

"S''enrichir au contact des autres", c'est l'ordonance que je me ferai prescrire !!!!

Portrait de bubulle

Jean René, ce que tu dis est clairement une solution pour bien vivre les choses, mais je crois que cette démarche t'est possible parce que tu as dans le cerveau les substances naturelles nécessaires.

Je crois que souffrir de vieillir  est juste la continuité d'un état de mélancolie qui a commencé très tôt et qui ne peut s'effacer sans béquilles externes (anxiolitiques entre autres).

Dans ce premier post si touchant on voit que Balwin était déjà mélancolique étant plus jeune. 

'Penser positif' quand l'endorphine ne monte pas...comment est-ce possible?

Portrait de jean-rene

Bubulle, je ne sais pas si j'ai "dans le cerveau les substances naturelles nécessaires".

Ce que je sais, c'est que je n'ai jamais "pensé positif", que j'ai aussi vécu d'atroces souffrances psychiques et qu'il m'a fallu plus de 20 ans de psychothérapies diverses pour en arriver à une certaine sérénité, pourtant encore traversée de crises soudaines de paranoïa.

Portrait de bubulle

Aie tu rentres pas dans mes shémas connus alors!

Pourtant ça me rassure de déterminer et de rationnaliser!

Va falloir que je te vois en vrai pour te caser quelque part! ;)

Si tu es torturé ou si tu le fus, prendre de l'âge doit obligatoirement te foutre les boules, merde!Wink

Ou alors tu rêves d'approcher la sérénité...et tu utilises la methode coué en imaginant et écrivant que tu es serein devant le fait de vieillir...mais c'est faux! 

Allez grâce à moi tu reprendras 5 petites années de psychotérapie! (Tongue Out).

Outre 'Au tout venant' mes potes m'appellent aussi 'La corde'...mais ils continuent de m'appeler quand ils vont mal Tongue Out

Portrait de jean-rene

Non Bubulle, j'attteins vraiment la sérénité. Je t'expliquerai comment j'y suis parvenu.

Portrait de jean-rene

Une certaine philosophie, une psychothérapie efficace et un amant réparateur.

Portrait de IMIM

On a tous nos failles, il faut trouver à les combler...

Certains utilisent des bequilles sur lesquelles s'appuyer : médicaments, drogues, alcool, sexe, jeu

Tt ces comportements ont souvent les mm facteurs initiaux : manque d'assurance, mésestime de soi, manque d'amour, pour x raisons.Le manque Or tt ces états vont justement engendrer, à leur tour, un manque (!?)

Il faut prendre conscience de ses faiblesses et les accepter Personne n'est parfait 

Se "détourner" du genre humain (mais de soi aussi !!) c'est compréhensible Il est pas très joli!!!!!.....

Mais il y a le piège de basculer ds l'indifférence Une protection, une carapace, qui peut préter à " isoler"

Et le manque risque d'être encore + grand....

Le vb "positiver" n'étst peut-être pas le bon me concernant et la méthode cauet ne fonctionne pas pour tous

Comme les phéromones que l'on prend pour un "élan du coeur", l a "mélancolie" ns surprends parfois

Je crois que la chimie (que j'appréhende difficilement) à en effet sa part du phénomène

Alors, je prends conscience que ça se passe ds mon cerveau et que c'est "moi qui dit"  !!

Concrètement, je m'efforce de penser autrement ou (et) à autres choses

J' pense à d trucs qui me font du bien, Yen a forcément D moments qui font monter "le bonheur" et en mm temps je bouge mon Q (marche, ménage, etc en musique de préférence) et en mangeant du chocolat noir !!Mais il m' arrive de pleurer tt les larmes de mon corps avant en écoutant ds sons bien tristes C pa du masochisme ça !!??? mdr Mais,  je sais aussi que si à ce moment je ne réagit pas "positif", jpeu basculer rapid déprime....(because, c fameuses substances que g tant cherchées qq part ds les drogues et qui doivent me faire sacrément défaut) "Faut pas que jme laisse aller"....

Bon je vous l'accorde, jdois être un peu félée, mais j'essaye de "rafistoler" Pourvu que ça dure .....

Et si ce morceau d" intimité" peut en aider certains à se "retrouver" un peu pour qu'ils se sentent - seuls, alors c que du bonheur!!!! (ça c mon coté St bernard....la chienne que g en moi !!mdr)

Bien à vous

Portrait de bubulle

IMIM wrote:

 (ça c mon coté St bernard....la chienne que g en moi !!mdr)

Ah, je me disais bien quand même...Tongue Out

Portrait de jean-rene

Mais on est tous félés, IMIM, tout du moins je le suis comme toi.

Mes manques, je les connais par coeur.

L'un de ces manques, je l'ai identifié grâce à la rencontre, il y a 7 ans, d'un thérapeute pratiquant une écoute centrée sur la personne. Mais surtout ce manque a été guéri grâce à l'amant que j'ai rencontré il y a 3 ans. Le premier m'ayant inconsciemment conduit à aller chercher le second.

L'autre manque ne sera jamais comblé, je le sais. Je suis trop vieux pour faire la rencontre utopique qui le comblerait.

Alors je vis avec. Avec cette faille profonde en moi. Peut-être est-ce le regard que je porte à présent sur moi-même qui la comblera ? Ce serait de l'auto-guérison (une illusion ?).

Accepter ses propres failles comme on accepte la forme de son nez ou celle de sa propre bouche.

C'est cette acceptation qui me semble le remède à l'angoisse de vieillir.