Le labyrinthe des passions

Bonjour à tous,

J'ai 26 ans, je suis séropo depuis au moins 3 ans et demi mais je ne le sais que depuis Novembre 2010. Je suis sous traitement depuis Juillet 2011, charge virale indétectable depuis novembre et CD4 a 560.

Je suis en couple depuis 3 ans avec un mec (relation gay) et nous avions des rapports non protégés avant que je me fasse tester. Je suis seropo, lui toujours seroneg par chance, ne l'ayant pas trompé l'infection remonte à avant lui. Bref depuis mon test positif nous avons toujours utilisé la kapote. Seulement depuis que ma charge virale est devenu indétectable, mon copain, actif, est de plus en plus pressant pour enlever la kapote lors de nos rapport, car il préfère sans et "après avoir cherché sur le net, si le gars prends bien son traitement et a une cv indectable, y a moins de risques qu'à embrasser un inconnu". Moi je ne suis pas d'accord pour enlever la capote, j'ai peur pour lui.
Je pense que le fait qu'il n'ait pas été contaminé quand j'étais grandement contaminant lui donne des ailes même si c'est idiot.



Donc je sais, c'est une prise de risque pour lui, c'est quelque chose qu'on doit décidé à deux, je ne cherche pas ici votre jugement sur la situation, j'aimerai votre témoignage, car j'avoue j'ai du mal à trouver des histoires de couples sérodifférent sous TTT sans kapote où l'autre ait été contaminé. 



Vivez en couple serodifferent sans capote? Quelle est la situation du séronégatif? Ou connaissez vous des couples serodifferents qui sont devenu séroconcordant alors qu'il/elle était sous TTT.
Merci d'avance parce que j'avoue je sais plus quoi penser entre ce que je lis, ce qu'il me dit, ce que je ressens...

Commentaires

Portrait de guismo75010

Bonsoir Turna. Je vis également en couple serodiscordant. Nous avons déjà parlé de ce sujet et j'ai beaucoup cherche d'information sur le net. À mon avis le risque est très faible si ton copain à une CV indétectable depuis au moins 6 mois et le risque est d'autant plus faible s'il est actif. Dans notre cas personnel, nous avons décidé d'attendre un peu pour enlever la capote, de voir le résultat des études en cours sur le sujet.

Après je vous conseillerai de consulter un doc qui a l'habitude de soigner des patients VIH+ et gay. Il y a le 190 ou autres médecins pour peut être parler de ce sujet.

@+
Portrait de archipel

Salut Turna 

Je vis la même situation que toi. Je suis séropo avec CV indetectable et mon partenaire séronégatif avec qui je suis depuis un an et demi m'a pressé pour qu'on arrête l'utilisation de la kpot. J'étais frileux car peur egalement de le contaminer. 

Je te présente mon cheminement et mon expérience mais sans les ériger comme des modèles ou des conduites à tenir (chacun pense et vive les choses de façon différente) :

1/ J'ai attendu 6 mois après mon premier test avec une charge virale indétectable car ce sont les recommandations à ma connaissance.

2/ J'ai pas mal échanger avec mon partenaire et notamment sur ma peur de le contaminer, sur la fidélité dans notre couple, sur la nécessité d'utiliser un préservatif si expérience "extra-conjugale"...

3/ Je l'ai encouragé à faire un bilan complet (VIH- hépatite B et C) car j'imaginais qu'il était possible qu'il me transmette d'autres infections sexuellement transmissibles (la contamination ne survient pas nécessairement dans le sens qu'on l'imaginait au départ). Et je souhaitais me mettre à l'abri d'une co-infection, sachant que je ne réponds pas au vaccin contre le VHB.

4/ Après tout cela, nous avons arrêté d'utiliser la kpot. En terme de précaution que je me donne, c'est de ne pas jouir en lui. C'est peut-être utile ou inutile, je ne sais pas mais pour l'instant je me sens mieux comme ça. Ca suscite probablement de la frustration chez lui mais je lui ai expliqué que je ne pouvais pas faire autrement pour l'instant.

 Ce qui m'a permis d'arrêter le préservatif malgré mes peurs, c'était de m'assurer que nous avions le même niveau d'information avec mon partenaire, que nous considérions cette décision comme un choix commun, une reponsabilité partagée face à une prise de risque à priori très faible mais semble t-il existante. 

Voilà, en espérant que mon expérience puisse t'aider dans le choix que tu prendras, sachant qu'il me semble important qu'au final tu t'y retrouves et que tu te sentes à l'aise dans ta sexualité, avec ou sans préservatif.

Portrait de maestro

Chaque cas de couple est vraiment particulier et différent.. Tout en maximisant ou minimisant le risque, on suivant ou pas les résultats des recherches qui ne sont tjrs pas convaincants ou qui le sont trop.. je pense qu'il y a un facteur chance... le virus étant tjrs et encotre maître de notre destinée!
Portrait de ypsi

Bonjour,

tu es dans un cas de conscience trés difficile.

Je pense que le mieux c'est que tu prennes rendez-vous avec ton médecin en compagnie de ton copain.

Ainsi quelque soit la réponse de ton médecin par rapport à ton parcours ( à ton traitement, à tes tests sanguins ), vous aurez le même son de cloche et prendrez ainsi la décision en connaissance de toutes les implications.

j'ai de la chance dans mon "malheur" d'être suivi à l'hôpital de la Salpétrière ôu mon médecin et moi avons réussi à créer ( je pense ) un climat de confiance sans jugement. Je pense ce que je ferai. 

Portrait de delaweb

Je suis dans le même cas que vous tous : indétectable sous traitement, gay, en couple avec s-. Mon médecin a eu beau me dire que le risque était "quasi nul" dans ma situation, nous n'avons pas sauté le cap de l'abandon de la kpote. Il est plutôt passif, j'ai d'autant plus peur de le contaminer. Nous prenons de temps à autre sur le coup de l'excitation quelques "risques" (en gros il me prends sans kpote) mais c'est assez rare... C'est clair que j'aimerai me passer de kpote mais je sais que si nous le faisions nous vivrions dans la peur, lui d'être contaminé et moi de l'avoir contaminé. Le fait de garder la kpote nous rassure au moins, on sait qu'on a pas de raison de stresser. Pour info on est dans une relation exclusive. À titre perso si j'étais en couple libre je ne me poserais même plus la question de l'abandon de la kpote, d'après mon médecin ça changerait la donne en matière de risque de transmission mais je pense que c'est à confirmer par plus d'études ! Bon courage les garçons :) (et les filles s'il y en a qui me lisent ^^)
Portrait de dboy30

tout le monde va eviter de repondre a cette question....  il n'y a toujours pas d'essaies realises, fiables, sur les  homos...  On sait depuis peu de temps qu'il n'y a plus de probleme pour les heteros (dans certaines conditions),  mais on ne nous dit pas clairement si ces 1700 couples heteros (qui ont participe a l'assaie) n' ont  jamais pratique la penetration anale !!!  

Malgre la manque d'informations claires et sure,  tout le monde est unanime que le risque pourrait exister mais que c'est tres faible ... !

 Si vous decidez un jour d'abandonner la capote :

1)fais attention a ne pas attraper d'autres maladies transmissible sexuelement = ton CV reste indetectable 

2)essaye de te faire tester plus frequemment pour etre sure que ton traitement fonctionne toujours bien = ton CV reste indetectable

3) evite des relations quand tu as la grippe ou ce genre de maladies = ton CV reste indetectable

Portrait de Turna

Vraiment merci à tous pour vos témoignages, je sais que ce n'est pas un sujet facile sur lequel témoigner et que les jugements ne sont jamais loin. Ce que je retire de tout ça c'est qu'on ne sait pas vraiment mesurer le risque dans une telle situation.

Pour ce qui est de ma situation perso, on va deja attendre que je passe les 6 mois en CV indétectable et j'en rediscuterai avec mon copain en suivant vos conseils.

Malheureusement je suis pas en France et honnêtement dans mon pays de résidence c'est pas encore évident de rammener mon copain devant le médecin. 

Sur le fond du problème j'ai l'impression de lire un peu ce qu'on lit sur la transmission pour le gars qui recoit une fellation d'un gars séropo. C'est techniquement possible, il y a un risque très faible mais difficile de trouver des cas concret de transmission. 

C'est dommage que le corps médical ne communique pas sur les couples sérodifférents dans notre situation, je suis sûr qu'il y a eu des transmission quand même et qu'ils ont des chiffres.

Ce serait aussi intéressant qu'on puisse faire analyser son sperme, c'est pas si dur à récolter et ça pourrait être bien de voir l'état de la CV quand le sang est indétectable. Je pense que ça aiderait aussi dans notre situation à réévaluer le risque.

Portrait de Sophie-seronet

Bonjour,

Voici un lien vers un article, sur une étude menée aux Etats-Unis, qui a mis en évidence la corrélation entre la charge virale du sang et celle du rectum.

Bonne lecture. Sophie

Portrait de gil

bonjour a toi,

voila cette reponse. j ai fait une demande sur un autre forum!

si cela peut vous etre utile!

gil 

 > 

> Bonjour,

> Si votre ami prend régulièrement son traitement, compte tenu des résultats déjà obtenus, il a toutes les chances de voir son VIH devenir indétectable. Il avait une charge virale supérieure à cent mil copies par millilitre de sang, ce qui est en effet une raison de commencer un traitement.

> Pour en venir à vos questions...

> - en ce qui concerne son taux de T4, dont nous comprenons qu'il est à 680, c'est un excellent taux. L'important est que votre ami reste au-dessus de 500 T4. Habituellement, chez toute personne non porteuse du VIH, le taux de T4 peut varier de 500 à 1500 T4/ml de sang. Le traitement qu'il reçoit lui permettra de conserver un taux normal de T4. Quant à savoir si ce taux restera stable ou augmentera plus ou moins rapidement, il n'est pas vraiment possible de le prévoir, tant les situations sont particulières à chaque personne.

> - En France, il est considéré que lorsque la personne atteinte par le VIH est sous traitement efficace et a une charge virale indétectable depuis plus d'un an, le risque de transmission est très considérablement réduit, sans pouvoir à ce jour affirmer son impossibilité.
> En cas de charge virale indétectable (depuis plus d'un an), il est important de veiller à ne pas avoir d'autres IST, ou à les surveiller de très près et de les soigner au plus vite. Car vous savez que les IST autres que le VIH peuvent se transmettre facilement, mais surtout, elles provoquent, sur le lieu de transmission, sur les muqueuses, une inflammation qui peut réveiller le virus localement, alors même que la charge virale est indétectable dans le sang.

> - Quant à la fellation, elle présente un risque vraiment très faible. L'important est de conserver des muqueuses en bon état, sans blessures et sans autres IST, et éviter que vous ne receviez du sperme dans la bouche.

> - Quant à la pénétration anale, il est préférable que la charge virale de votre ami soit indétectable depuis plusieurs mois (en principe un an) avant d'envisager des rapports non protégés. Il serait préférable également de clarifier la question d'éventuels rapports en dehors de votre couple, qui devraient être protégés si vous voulez éviter d'autres IST.

Clin d'oeil 

Portrait de Unan

...D'un côté on nous dit que l'indectabilité réduit considérablement la transmission.....de l'autre dire que cela réduit ne veut pas dire que cela empéche.

Je suis en couple depuis 7/8ans. Mon partenaire est séronégatif. Et je nous considére comme séroDIFFERENT <Je n'aime pas trop le terme sérodiscordant, assez négatif>

Mon indectabilité se calcule en années, avec un niveau de T4 plus haut qu'à la normal. Nous nous posons la question de quelques pratiques à risque. Pas forcément sur la pénétration, mais plutot sur la fellation et son aboutissement logique. J'ai lu beaucoup de chose sur la responsabilité partagée. Mais étant moi le porteur du VIH, j'estime, après reflexion, et même si cela n'est pas toujours évident pour moi, ni pour lui, que cette responsabilité ne peut pas être partagée. Il est évident pour moi que mon compagnon doit rester en bonne santé. Mon compagnon ou les partenaires que j'ai eu avant lui, quoiqu'ils souhaitent. Je me dois de tout faire pour éviter la moindre transmission. C'est un peu ça aussi casser les dynamiques épidémiques. Beaucoup d'études sont en cours. Soyons patients. Certains d'entres nous le sont depuis des dizaines d'années. J'ai tendance à garder espoir. En attendant....Bonne route.

Portrait de coca31

Je tiens à apporter mon témoignage.Moi même séropositif depuis 5 ans suite à une primo infection j'ai été sous traitement des le départ avec une charge virale indétectable des le début également ! Mon médecin me dit que j'ai des résultats parfaits,il m'a fait un speach me disant que je ne suis pas contaminant ( sans me prôner le sexe sans capote) mais que le virus est bel et bien bloqué.Je suis en couple serodifferent et mis à part 2 ou 3 fois ou mon copain m'a pénétré sans capote il n'a pas joui en moi en revanche il jouit régulièrement dans ma bouche.Aujourd'hui nous traversons une crise ( je vais pas m'étendre ici ce n'est pas le but) et j'ai vu à plusieurs reprises quelqu'un avec qui j'ai des fellations non protégées et effectivement je me pose la question de savoir si je suis contaminant pour lui (je précise : quand il me suce), je ne pense pas l'être aux dires de mon médecin mais le doute subsiste... J'ai très peur de contaminer quelqu'un et il est vrai qu'il est difficile d'avoir une réponse claire à ce sujet ! À ce que j'ai cru comprendre dans les mots de mon médecin (qui est à la recherche également) c'est qu'effectivement un séropositif suivant son traitement à la lettre, en CV indétectable est en bonne santé et est nullement contaminant et que si on en parle pas dans les médias c'est pour éviter tout relâchement dans la population qui ne se sait pas séropositive ! Car celle ci est la plus dangereuse ! Je pense que nous, seropos, trinquons pour les autres qui sont irresponsables en ne connaissant pas leur statut sérologique ! Voilà ce que je pouvais dire, si j'ai pu éclairer...
Portrait de Eric232

et tous les témoignages vont dans le même sens...

Question : Y a-t-il quelqu'un qui peut nous apporter le témoignage inverse, c'est à dire le cas d'une personne qui se soit infecté dans un couple alors que le "conjoint" remplissait toutes les conditions (bonne santé, CV indétectable, etc.) depuis + de 6 mois...

Portrait de dboy30

 sous pretexte d'eviter une relachement dans la population -soit disant seronegative- est iNJUSTE !!!

coca31 wrote:
J'ai très peur de contaminer quelqu'un et il est vrai qu'il est difficile d'avoir une réponse claire à ce sujet ! À ce que j'ai cru comprendre dans les mots de mon médecin (qui est à la recherche également) c'est qu'effectivement un séropositif suivant son traitement à la lettre, en CV indétectable est en bonne santé et est nullement contaminant et que si on en parle pas dans les médias c'est pour éviter tout relâchement dans la population qui ne se sait pas séropositive ! Car celle ci est la plus dangereuse ! Je pense que nous, seropos, trinquons pour les autres qui sont irresponsables en ne connaissant pas leur statut sérologique ! Voilà ce que je pouvais dire, si j'ai pu éclairer...

comme toi, la plupart des seropos ont peur de contaminer quelqu'un ... C'est l'une des motives pour laquelle j'ai moi meme debute un traitement precose.

Depuis 6 mois, les informations sont plus clairs et nettes... En gros, si tu est indetectable, tu es non-contaminant ...

il reste un probleme: Aujourd'hui tu fais une prise de sang et tout va bien. La prochaine analyse de sang sera d'ici 6 mois MAiS comment garantir que ton CV va rester indetectable pendant cette periode ???

A mon avis, les gens qui pratiquent BB (avec son partner ou avec des partners occasionnels)  devraient en parler avec leur medecin et lui demander des analyses de CV plus frequemment... Ca va couter un peu plus cher a la secu, mais ça peut reduire  le risque de contaminer les autres ...

Condamner les seropos a mettre capote a vie n'est pas une solution juste, sous pretexte d' éviter tout relâchement dans la population qui ne connait pas son satutu serologique.  il faut renforcer des campagnes de depistage chez les seronegatives et une meilleure suivi medicale chez les seropos traites ...

Depuis quelques mois, on sait bien qu'un seropos sous traitement est moins dangeureux qu'un soit disant seronegative -qui n'a jamais fait de test vih- ...La communication de cette veritee serait  la fin des discriminations envers les seropos !!!  Les gens ne vont pas perdre leur boulot,  leurs amis, leurs amants parce qu'ils sont seropos. ils seront concidere comme des gens NORMAUX, ayant une maladie chronique comme la diabet ...

Portrait de dboy30

1)Si on est sous traitement qui marche bien depuis 6 mois,  aucun probleme de transmission entre HETEROS ... Mais attention si on pratique  penetration anale !!! ça POURRAiT etre dangeureux car il n'y a pas assez de recherche faite sur les gays !!!  Pour une etude on arrive a trouver 1700 couples heteros serodifferents, mais on ne pensent pas a rajouter qqs centaines de couples gays a cette etude ! C'EST BİZARRE ... ! 

2)et depuis des mois, on ne trouve pas assez de fond pour lancer la meme etude chez les homos ! OOOPS !  ce n'est pas une manque de moyens mais de simplement une manque de volontee !

3)et attention, si vous avez un IST, vous POURRIEZ etre contaminant etc... ! pour faire peur, au cas ou !!!

4)et ne pas oublier le risque de SURCONTAMiNATiON, jamais prouvee scientifiquement !

VOiCi UNE ETUDE SERIEUX :  

TASP : plasma et rectum, ça corrèle chez les gays (même avec des IST)     

C’est une nouvelle étude à ajouter au faisceau de preuves convergentes pour la validité du TASP chez les gays. Publiée dans la très sérieuse revue médicale "Journal of Infectious Diseases", elle révèle que les charges virales du sang et du rectum sont très fortement reliées. En clair, si une personne traitée a une charge virale indétectable dans le sang, c’est aussi le cas pour sa charge virale dans le rectum (CV rectale). Et cela reste vrai même en présence d’IST.

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Rectum / plasma
Réalisée par une équipe de chercheurs des Centres américains de contrôles des maladies (CDC) et des Universités Brown (Rhode Island) et Emory (Atlanta), elle a été menée sur 80 hommes, dont 59 prenaient une trithérapie anti-VIH. Après analyse, les charges virales corrèlent (elles sont très fortement reliées) dans le sang et dans le rectum, et ce sur la durée. Ce qui boucle la boucle entamée par une étude récente de Christine Rouzioux (Hôpital Necker Enfants Malades, Paris) qui montrait en 2010 que les charges virales du sang et du sperme sont très bien reliées si le traitement est pris correctement : "Dans une étude entre 2005 et 2009, on n’a pas trouvé de trace de virus dans le sperme chez les personnes traitées efficacement, observantes et n’ayant pas d’IST".

IST
Côté IST, dans la nouvelle étude américaine, la plupart des hommes (95%) avait une infection à papillomavirus humain (HPV), les deux tiers de l’herpès. Les gonorrhées rectales (dites aussi blennorragies ou chaudes-pisses) ou les chlamydiae étaient détectées chez 39% des hommes. Verdict : les charges virales dans le plasma et dans le rectum restent corrélées même chez les hommes ayant des IST au niveau du rectum. Selon les auteurs, "prendre une trithérapie ARV pourrait réduire l’effet des IST sur la transmission du VIH des gays séropos à leurs partenaires séronégatifs". Ce qui confirme au passage ce que disait Bernard Hirschel dès 2008, à savoir que "l’augmentation des quantités de virus au niveau génital est très bien établie quand la personne n’est pas sous antirétroviraux, mais qu’elle a été moins étudiée chez les personnes traitées". Et qu’"on sait que l’effet des IST est moindre si la personne est traitée efficacement depuis longtemps, ou en cas d’IST discrète (sans symptômes)". Reste à évaluer l’effet des IST sur la corrélation des charges virales du sang et du sperme. Ce que va notamment faire l’étude EVARIST menée par notre Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS).

"Un effet similaire chez les gays"
Mais selon les auteurs, c’est clair : "Les multithérapies ARV auront un effet similaire sur la réduction de la transmission du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, comme on l’a vu dans les études sur les couples hétérosexuels sérodifférents" […] "Ces résultats plaident pour l’utilisation des traitements ARV comme un moyen de prévention efficace pour réduire la transmission du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes aux Etats-Unis en réduisant la quantité de virus présents dans les parties du corps où a lieu la transmission".

La totalitee de l'article sur seronet :

 http://www.seronet.info/article/tasp-plasma-et-rectum-ca-correle-chez-les-gays-meme-avec-des-ist-42140

il ne faut certainemet pas abandoner la capote et baiser en toute libertee, parcequ'on a un traitement efficace. Mais au lieu de cacher les veritees, il faut d'avantage informer les gens (aussi bien les seropos que les seronegatifs) pour convaincre plus de seropos a debuter un traitement plus tot...

Ca va faciliter la vie des seropos, reduire les discriminations et faciliter les depistages (donc reduire le nombre de nouveaux contaminations)