Les archives communautaires

Je suis extremement indiscréte...Un seronaute d'ici me dit que sa femme a bien pris qu'il ait attrappé le Sida, reste avec lui, mais ne veut plus faire l'amour avec lui, par peur d'attrapper le sida.Je lui ai proposé de faire un forum sur ce théme car si je ne me trompe les chances sont infimes voir inexistantes.

Personnellement je recommanderai les fellations sous préso, et la digue dentaire pour le cunilingus (vaut mieux prevenir que guérir). La protection caoutchoutée de l'autre peut être ritualisée en rite amoureux.

Qu'en pensez-vous? C'est trop triste qu'ils s'aiment encore et ne peuvent ...

Commentaires

Portrait de Jhparis

Je comprends la réaction de sa femme. Une réaction humaine n'est pas forcément rationnelle. Je suis en couple sérodifférent (je préfère ce terme à sérodiscordant, il n y a aucune "discorde" dans mon couple Sic) et si avec mon copain on continue tjrs à faire l'amour, je ne veux plus de pipe ni de sodo, on joue aux docteurs c'est tout.

Est-ce que c'est triste? non je ne pense pas. Est ce que c'est rationnel? non pas plus. Est ce que cela enlève quelque chose à notre amour? Non, je ne le pense pas. Cela vient plus de moi que de lui, seule différence que sur le cas d'espèce.

Pourquoi pas avec capote alors? un blocage de ma part, pas sur un côté "débandant" ou autre mais plus que je l'aurai l'impression que dans ce cas on ne ferait plus l'amour comme "avant". Idiot mais c'est comme cela et je peux vous dire que nous sommes toujours autant amoureux si ce n'est plus. Cela changera peut-être avec le temps mais il ne faut rien brusquer à mon sens et l'amour va au delà du "cul", miévreux comme réflexion mais c'est mon sentiment.

Portrait de lea-mûre-trans-seroplus

merci JHParis pour ta précision "serodifférent" est plus agréable (de la même façon j'ai toujours détesté "groupe à risque" je préfère "groupe menacé")...

ma question était surtout technique: quels sont les risques? (je crois savoir qu'ils sont quasi nuls)

pour ce qui est des blocages, j'en sais quelque chose. j'avais des amours avec une femme garçonne, avec préservatif bien sur (si tu veux tout savoir je lui laissais les initiatives)  au bout d'un certain temps elle m'a demandé de la lêcher. ça me faisait peur surtout pour des raison de contamination éventuelle. Un jour j'ai pris un préso je l'ai coupé je me le suis enfilé sur la langue...Elle m'a dit "bonjour l'érotisme..." depuis elle a trouvé une autre amie...

Ce que je trouve trés beau dans ton histoire c'est que vous continuez des jeux amoureux, à vous donner du plaisir. ..La vie est plus forte. Je n'ai pas à intervenir dans ta vie -mais je le fais- et je déplore que tu te prive de certains autres plaisirs...

Portrait de skyline

Ce que vous dites va certainement vachement rassuré ce mec, et l'aider. Entre le blockhaus en latex et l'abstinence post-traumatique... Je veux pas être méchant mais excusez-moi, heureusement que vous de faites pas de councelling!

La stratégie de ce couple sérodifférent dépend de certains facteurs :

- pour le cunnilingus : bien sûr que la digue dentaire est le moyen le plus fiable pour se protéger, mais les risques sont tellement faible que tu n'en a pas besoin mon ami. La seule chose est d'avoir une hygiène bucco-dentaire irréprochable qui évitera les saignelents susceptibles de contaminer ta partenaire.

- pour la fellation : les risques existent mais là aussi sont très faibles, et c'est ta partenaire qui doit avoir une hygiène bucco-dentaire irréprochable, en évitant la présence de sperme dans la bouche ou alors il vaut mieux qu'elle avale très vite 9pas de snowballing !).

- pour la pénétration vaginale et anale s'il y a lieu : préservatif fortement conseillé, car là les risques de transmssion sont forts.

- la charge virale : plus la charge virale VIH est grande, plus tu es contaminant. Donc en prériode de séroconversion, ta charge virale explose est tu es alors très contaminant. Ensuite, dans la plupart des cas, la charge virale descend et se stabilise. Puis elle va remonter au fil du temps et tu seras de plus en plus contaminant. Il faudra donc doubler de vigilance. Un jour, tu vas peut-être commencer des traitements. En général, 80 % des cas environ, les traitements rendent ta charge virale indétectable, et tu deviens alors très peu contaminant (les professionnels qui défendent cette position parlent d'un risque équivalent au risque de se crasher en avion, même si le risque zéro n'existe pas attention !). Dans cette optique future probable, le cunnilingus sera vraiment pas du tout risqué. Pour fellation et pénétration, la différence réside dans la présence potentielle du sperme : la charge virale que l'on calcule dans les bilans VIH c'est celle qu'il y a dans le plasma du sang. Même si la charge virale plasmatique est corrélée à la charge virale spermatique (charge virale plasmatique forte = charge virale spermatique forte et vice versa), cette corrélation est moins systématique (pas pour tout le monde) et dépend de facteurs pas encore pas assez étudiés (comme la présence d'une infection qui fragilise ton système immunitaire), donc vigilance. Tout cela est en débat, et tu pourras largement te faire une opinion en lisant les forums consacrés aux recommandations suisses sur Seronet : toutes les opinions contradictoires y sont présentées et plus ou moins argumentées. Bien sûr, l'utilisation du préservatif reste la meilleure méthode de protection, même en cas de rupture du préso, d'autres éléments viennent en compte (comme ta charge virale). Si ta copine est exposée à un risque, il existe le traitement post-exposition donné gratuitement aux urgences de tous les hôpitaux, que devra prendre ta copine dans les 48h suivant l'exposition au risque et pendant au moins 3 semaines après ; ce traitement peut empêcher la transmission potentielle (mais pas toujours). Il n'y a aucune raison que ta copine ait peur. Si le problème c'est le préservatif, il existe psy de couple et sexologues pour vous aidez. Dans tous les cas parles en avec ta copine, ton médecin, un psy ou d'autres séronautes. C'est un moment difficile à affronter seul(s). Et n'oublie pas, l'espérance de vie d'un séropositif aujourd'hui, dans les pays occidentaux, est statistiquement le même qu'un séronégatif...

Bye.

Portrait de maya

hello !

je trouve toujours très déstabilisant de lire des pronostics sur des choses non avérées, comment peut on affirmer des durées de vie identiques à celles des seronegs alors que le sida a 25 ans et pas plus de recul...

Les 'vieux 'du sida qui sont encore en vie ( certains d'entre nous), ameneront de l'eau au moulin de cette opinion.

Et vieillir oui mais dans quel état.

attendons avant d'avancer , encore trop de flou.

C'est sur qu'il faut se méfier d'etre trop alarmiste mais l'inverse est-il souhaitable ?

Portrait de skyline

J'essaierai de te retrouver les études en question... Mais être optimiste face à une personne qui gère mal sa séroconversion ne me semble pas forcément problématique... Disons que lorsque l'on sait qu'une personne sur deux développera un cancer après l'âge de 50 ans... un VIH bien contrôlé avec des traitements de plus en plus performants, ça n'est pas forcément un facteur de létalité plus important (même en terme cumulatif) que la pollution, les produits toxiques, les pesticides, l'alcool, etc... Bien sûr je m'adresse ici à un néo-séropo qui n'a pas subit les 25 années plus ou moins "expérimentales" passées, qui ont marquées les corps, et je parle d'une moyenne séropo post-trithérapie et pas des cas particuliers de souches super virulentes ou de développement de résistance. Sans tomber dans le déni, y a de l'espoir quand même, non ?
Portrait de ecceomo

merci de ton exposé perspicace

je suis en accord avec chaque ligne

 

21 ans de vih, ok j'ai pas été en toutes premières lignes les année 85 - 90

mais j'ai ma collection d'épisodes

et je sais pour le voir avec certain(e)s qu'on est pas tous loger à la même enseigne

 

mais dans les phases où ça roule 

 l'optimisme est puissance 1000

objectivement, il y a dans les pays riches de vrai raison d'espérer

...

ça ne dispense pas de rester lucide et attentif au monde

mais attentif pas qu'au séropo

 

des humains pour qui la vie est chienne

j'en connaît et pas qu'à cause du sida

 

 subtil équilibre entre joie simple d'être vivant acteur de son présent

pas benêt béatement 

et conscience et rage contre la domination, l'exclusion, la galère le déni d'avenir ...

 

ma condition précaire de séropo me mets en situation de rester sensible à toutes les personnes humaines qui souffre d'injustice. Le problème n'est pas tant de tout voir mais de faire en sorte de réaliser ce qu'on connaît et à sa mesure  de vouloir le changer ... et à sa mesure de mener sa propre barque en accord avec ses utopies dans ce marigot

 

l'optimisme et la fierté sont dans ce chemin des atouts maître

 

adelente 

ecceomo 

Positivement / / De passage avant compostage

Portrait de ecceomo

j'ai aussi déjà enterré des seroneg de mon âge ou plus jeune ou accompagnés dans des galères pas plus enviable que le sida

chaque année j'aurai jamais cru  connaître cet âge là

 je m'en plains pas ...

pourtant j''ai de bonne raison parfois de me dire que la vie est conne 

 

Mon état à 48 balais est bien meilleur qu'à 35-40 ans 

 mon urgence a vivre me dispense d'attendre je ne sais quoi pour être en totale phase avec l'ici maintenant...

c'est même ce que j'aurai envie de partager avec les autres mortels (les immortels, les dieux , les vies différées, je les évite ...) 

attendons de ... j'entends bien mais ce n'est pas moi 

...

 

 ;o)

ecceomo 

Positivement / / De passage avant compostage

Portrait de Jhparis

 

Skiline, pour faire suite à ta charmante remarque « Ce que vous dites va certainement vachement rassuré ce mec, et l'aider. Entre le blockhaus en latex et l'abstinence post-traumatique... Je veux pas être méchant mais excusez-moi, heureusement que vous de faites pas de councelling! » je voulais juste préciser :

-          Il s’agit d’un forum où tout un chacun, néophyte, pros de la Prévention, rééditeur de guide de prévenion etc etc peuvent donner leur point de vue sur un thème sans qu’il y ait de jugement à porter sur les contributions des uns et des autres, la somme des contributions devant in fine en faire la richesse et la qualité ;

-          Je ne prétends pas faire ici du concelling mais participer comme tout un chacun et faire état de ce qu’y m’arrive, sans autre but ;

-          Le thème présent porte moins sur le cas individuel de la personne mentionnée par Lea à mon sens que sur le thème des relations sexuelles entre couples sérodifférents ;

-         Merci docteur pour cet énième guide de prévention que tu as mis en ligne, la question étant SI simple qu’à dessein j’avais titré mon commentaire comme suit « Réaction humaine n'est pas forcément rationnelle... » et qu’on sait qu’avec tous les guides de prévention du monde on n’empêche aussi bien les séroconversions (j’en suis un des exemples) que les réactions irrationnelles ;

-         Merci encore docteur pour ce diagnostic virtuel concernant mon «abstinence post-traumatique » ce qui renvoie à ce que j’essayais de souligner dans mon post mais que tu  ne prends pas en compte à plusieurs questions : Est-ce que le fait de ne plus vouloir pratiquer la sodo et la pipe dans un couple sérodifférent est signe d’une souffrance individuelle ou du couple ? La sodo et la pipe sont-ils si nécessaires à l’épanouissement individuel et du couple pour qu’on ne puisse y substituer d’autres pratiques sexuelles ou rites amoureux rendant la relation amoureuse tout aussi satisfaisante ? Sa femme, en l’espèce, ou moi, dans mon cas, souffrons nous de ne plus vouloir pratiquer pipe et sodo avec nos partenaires ? Enfin le sentiment amoureux ne prédomine-t-il pas sur l’acte sexuel lui-même ?

Alors c’est sûr mes questions sont à la cons face à une redite de faits scientifiques... Pour ma part, je n’éprouve aucune souffrance dans le fait de ne plus pratiquer sodo et pipe avec mon mec, j’aurai mille fois soufferts par contre si nous n’étions plus amoureux tout en continuant à joyeusement s’empapaouter ;o))

Portrait de Sophie-seronet

Et si nous laissions le choix à la femme du séronaute, de venir témoigner un jour sur Seronet, en respectant sa vie privée...

 

Avons-nous réellement besoin de cette indiscrétion pour rediscuter du point de vue de Lea "Personnellement je recommanderai les fellations sous préso, et la digue dentaire pour le cunilingus (vaut mieux prevenir que guérir)" ?

 

Sophie-seronet

Portrait de Hassintoche

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs… laissons les gens décider d’eux même de se qu’ils ont ENVIE de faire.. ils sont seuls responsables de leur actes.
ET arrêtons de conduire, diriger, manipuler les pensées des autres !!  soyez respectueux.

(Y’a des adultes qui savent bien se qu’ils se veulent) Si demandent conseil.. là je suis d’accord d’intervenir en laissant le choix qui DOIT rester personnel. 

 

Portrait de skyline

Certes, mais Lea écrit aussi : " Qu'en pensez-vous ? " Je donne seulement mon point de vue en indiquant que les choses sont beaucoup plus souples et beaucoup plus complexes que cela, et que de toute façon, les solutions passent par la communication et la discussion avec des professionnels. Quant à la façon (réelle ou imaginaire ?) dont Lea a proposé le sujet de ce forum, c'est le problème des médiateurs. Je suis peu expérimenté en jeux de rôles, pourquoi pas essayer maintenant.
Portrait de skyline

Tu as l'habitude maintenant de mes réponses. Tu sais que j'aime être provoc quand je trouve que les réponses ne reflètent pas assez la complexité de la situation et ne proposent pas toutes les solutions. Après les gens sont suffisamment matures pour se faire leur propre opinion, et j'indique par ailleurs que d'autres séronautes ne seront pas d'accord avec moi. Bref, je ne veux pas te blesser et si je l'ai fait je m'en excuse. Je t'ai lu ailleurs lancer de belles piques pas toujours gentilles à d'autres séronautes. L'arroseur arrosé ?

Plus sérieusement, j'entends ce que tu dis : " Est-ce que le fait de ne PLUS vouloir pratiquer la sodo et la pipe dans un couple sérodifférent est signe d'une souffrance individuelle ou du couple ? " La négation est pour moi éloquente. Il y a négation, abandon de l'ancienne habitude par peur de transmettre, non ? Je ne sais pas si la peur et l'abandon sont des sentiments agréables, il me semble qu'en général ils sont soit signe de souffrance (qui peut être inconsciente), soit conduisent à la souffrance. Si ça pose aucun problème pour toi et ton copain tant mieux, mais on m'a plutôt décrit le contraire en général. Alors je réagis de façon peut-être trop psychiatrisante (quelle horreur je ressemble à ma mère!).

Portrait de skyline

L'inscription est gratuite.
Portrait de lea-mûre-trans-seroplus

Indiscrétion...peut-être, mais discréte:  vous ne pouvez pas savoir si c'est un message personnel que j'ai reçu ou si c'est une invention  de ma part.

Je suis un peu déçue des réponses. Ce que j'aurai voulu savoir par exemple c'est s'il existe des études sur les couples sero-différents (merci JHParis) et les risques de contamination chez ces couples quand ils se servent de préservatifs.

Et puis, par pure curiosité je voudrai savoir à quoi ressemble la teub du monsieur pour qui mettre un préservatif c'est comme se mettre un blockaus sur le zgeg...Vous croyez que Mannix fait des présos en béton?  (sourire)

Portrait de lea-mûre-trans-seroplus

A part ça chere Sophie je me suis contaminée par fellation, alors je suis méfiante, trés, et je dis qu'il faut faire attention: les gens attendent des autorisations pour faire les bêtises qui les tentent.

C'est un combat quasiment perdu. J'ai vu passer des statistiques inquiétantes (notament chez des gays qui se protégaient pour le reste) et lu des études ou un sexo-sociologue expliquait que ceux qui racontaient avoir été contaminés ainsi n'étaient que des menteurs. Un moment dans la communauté gay ceux qui avaient ét contaminés ainsi n'osaient pas le dire par peur qu'on ne les croit pas.

J'adore la vie et les plaisirs même certains plaisirs corsés mais je n'aime pas qu'on mêle au sexe  la prise de risque et les  histoires mortiféres

Portrait de ecceomo

Tant qu'on en sera à attendre des autorisations

Tant qu'il y aura les gens les gens

et pas nous, je , tu

  

Tant que ... et tant que

 

Nous serons toi et moi plus étranger que mes potes bonobo ou lémurien

si si 

 

le "on" est anti autre 

le singulier est milliard de multiple s

 

ecceomo 

Positivement / /De passage avant compostage

Portrait de skyline

J'ai une teub magnifique merci. Vu que j'étais en couple fidèle depuis 2 ans, et qu'il était pas question pour mon mec de mettre de préso, la dernière fois que j'ai mis un préso c'était y a un mois et je crois que le petit madrilain en question a eu un peu mal au début malgré une souplesse peu commune... Par contre il m'a sucé sans préso, heureusement que je mouille très très peu... Je n'ai aucun problème personnel avec les capotes. Donc pas besoin de préso en béton : ma bite imite ce matériau à la perfection.

Et ta teub à toi ?

Portrait de skyline

Moi aussi je me suis fait contaminé par fellation. Une bite de séropo syphilitique, sûrement avec une CV explosive... J'en ai parlé ailleurs... Comme quoi, même vécu, discours différents : j'adore la sidacratie !
Portrait de Zauberberg

Je sais... Je sais... Certains vont encore trouver mon titre provocateur. Bon alors allons-y.

Je suis en couple avec mon ami, mon mari, comme vous voudrez, depuis 15 ans, et même un peu plus. En décembre 1997, mon ami apprend qu'il est séropositif au vih à l'occasion d'un problème rénal grave : 80 CD4 ; cv> 1 million de copies/mml sang. Autant dire une contamination ancienne. Je fais immédiatement le test et j'apprends que je suis séronégatif au vih.

Que s'est-il passé ? Mon mari était-il + avant qu'on se connaisse ? L'est-il devenu à l'occasion d'une aventure ? On voit bien ici sur seronet que souvent (?) les couples gays sérodifférents qui se manifestent le sont devenus. Ils ne l'étaient pas quand ils se sont constitués. Et des conversations privées sur le chat confirment aussi souvent ce fait. Nous n'avons jamais discuté de cela avec mon ami. Il m'a semblé opportun de ne pas ajouter du mal au mal à cette époque difficile... Car comme vous vous en doutez, avec un tel bilan biologique, les complications sont vite arrivées, notamment des lymphomes.

Et je suis resté avec lui jusqu'à ce jour où j'écris, l'accompagnant durant cette terrible période, prenant les devants pour rechercher les informations, lisant tout ce qu'on peut trouver sur le vih et ses complications, interpelant les médecins quand je sens que ça n'avance pas... C'est d'ailleurs moi qui prendrai l'initiative de demander son transfert à Paris car à cette époque, à Lille, personne ne parvenait à diagnostiquer les lymphomes que j'ai évoqués, ce qui sera fait à Rotschild par le Professeur Girard, assistant du Professeur Rosembaum et ce qui sera traité ensuite avec succès par le Professeur Ochksenhaendler à Saint-Louis.

Bref, en ce qui me concerne, par nécessité, contactant telle association, tel service, lisant des ouvrages spécialisés, bénéficiant d'un rendez-vous téléphonique hebdomadaire à SIS, de conseils permanents de Sida Info Santé, me déplaçant à Paris, et j'en passe, sachant qu'à l'époque, Internet n'existe pratiquement pas (c'est encore le temps du minitel),  et, merci à mes parents qui m'ont permis de poursuivre des études,  je deviens une sorte d'expert en vih car je parviens, somme toute à me "dépatouiller" dans la jungle des informations et des démarches administratives, usant parfois de culot, pour extraire, comme dirait Rabelais, la substantifique moelle qui permettra de sauver mon ami.Car à cette époque, c'est bien de cela dont il s'agit. Le pronostic vital est engagé, comme on dit. Et de soutien associatif nenni !

Et pourtant, en 2005, j'apprends que je suis séropositif. Je ne l'étais pas en 2004 puisqu'à partir de 1997, évidemment, j'ai effectué un test chaque année. Et ce n'est pas mon ami qui m'a transmis le virus car le génotype n'est pas le même. Et ce n'est pas faute de connaissances en matière de prévention que je le suis devenu. Je constate d'ailleurs que l'actuel président de Aides est lui aussi devenu séropositif au vih bien des années après son entrée à Aides en tant que volontaire. Un homme averti n'en vaut donc pas nécessairement deux. Mon mari et moi, nous sommes donc devenus un couple séroconcordant ou, si certains préfèrent, nous sommes devenus un couple où les deux membres sont séropositifs au vih. Et ruse de la raison, c'est mon mari qui s'inquiète à présent car mon virus est mdr, non pas mort de rire, mais multi drugs resistant, résistant à la plupart des traitements existants.

Mais pourquoi ? Alors que et que... Je laisse compléter par tous les psys ou les donneurs de leçons en herbe. Et bien, dans mon cas, je crois qu'à un moment s'est posée la question suivante : peut-on avancer à des rythmes différents dans un jeune couple quand le vih apparaît ? J'ai sans doute apporté la mauvaise réponse en 2005 alors que pendant 8 ans j'avais tenu le coup. Justement en 2005 parce que notre couple avait de la bouteille. Et que je crois que dans un couple sérodifférent, le vih finit par user un peu, bien sûr d'abord celui qui est malade mais aussi son conjoint qui l'accompagne (on voit d'ailleurs la problématique des accompagnants familiaux connaître aujourd'hui une acuité inédite). Certains se séparent. D'autres restent ensemble, sérodifférents. Mais d'autres aussi deviennent séroconcordants, comme nous. Bien sûr la question de la fidélité dans le couple, au moins pour celui que je connais, le couple gay, est également posée en arrière plan. Mais, comme on le voit, cette question se pose autant pour un jeune couple qui devient sérodifférent que pour un couple qui devient, comme le mien, séroconcordant, après des années de vie avec un membre séropositif au vih.

Et que celui qui n'a jamais péché me lance la première pierre !

Portrait de lea-mûre-trans-seroplus

J'ai accepté les remarques de JHParis sur sérodiscordant (serodifférent sonne mieux), vous allez devoir accepter les miennes: pour une femme trans on se parle pas de "teub" mais de "clitoris dévelloppé".Respectez-le comme je repecte vos gencives...euh le reste en bêton.

Je n'en dirai pas plus je garde mon mystére.

 

Mes organes génitaux, quel que soit leur configuration, supportent sans problême le preservatif, je le dis sans attaquer les techniques de prévention (ou de non prévention) des autres.Même pour les fellations..je partais un peu vite le préso ralentit l'action....

 

Je ne comprends pas votre comparaison entre une mannix extra-fine et un blockaus en bêton. Je suis sure que la préso-phobie -à part quelques allergies au latexn ou une bite trés molle- est mentale, pas physique.

Portrait de BALTHAZAR

Elles, elles n'ont pas le luxe de parler de graisse, d'éruption cutanée, de teub ou de clitoris développé et encore moins de se poser des questions sur les visas pour les USA.

 

OUGANDA: Des conditions de vie difficiles pour les personnes déplacées séropositives

 

 

http://www.irinnews.org/fr/ReportFrench.aspx?ReportId=78069

 

Plus grande est la confiance, plus terrible est la déception

Portrait de Zauberberg

Si on te suit jusqu'au bout, il faudrait mettre fin à Seronet aussi. C'est sûr qu'on y parle que de nous et cela ferait sans doute avancer la cause des personnes vivant avec le vih en Afrique. M'enfin !
Portrait de Bison

Bonjour,

Mes amis j'ai lu vos commentaires attentivement, étant moi-même en couple sérodifférent depuis 8 ans et demi, moi négatif et ma femme positive, je peux partager avec vous mon expérience.

Nous avons appris la séroposivité de ma femme la veille de notre mariage et j'ai décidé de ne pas annuler malgré tout.

Nous avons eu des rapports non protégés, les six mois avant notre mariage sans que je sois contaminé.

Après, je n'ai utilisé que les préservatifs masculins et ma femme à commencé de suite une trithérapie, à l'époque, Combivir et Viracept.

Maintenant, depuis une année nous ne prenons plus aucune précautions (elle est indétectable) et sa thérapie actuelle, Reyataz et Kivexa, le Viracept ayant été retiré du marché en Suisse.

Je dois dire aussi qu'on a quasiment plus de rapports depuis longtemps, mais je ne sais pas si c'est lié à la maladie, ou à l'âge de notre couple ou au fait que nous avons appris que ma femme ne pouvait avoir d'enfants, après plusieurs années de traitement. Je pense un peu des trois. (C'est elle qui veut plus).

En tous cas, les deux dernières années j'avais beaucoup de mal à faire l'amour avec elle avec des capotes, et j'avais même des fois envi d'être contaminé, afin de me débarrasser de cette "corvée" et de vivre ce que vivait ma femme. 

Comme quoi, le psychique intervient énormément dans les rapports de couples sérodifférents.

Skyline a dit que grâce au thérapies actuelles, la durée de vie d'une personne séropositive pouvait être la même qu'une autre...

Je pense que l'amour porté à une personne séropositive peux y contribuer également, celle-ci se sentant bien et ayant envie "de se battre".

Toutefois, le commentaire de Zauberbeg me fait peur, si il est avéré qu'il a raison et que la maladie atteint plus facilement un "vieux couple", j'espère vivement qu'il se trompe.

A bientôt et beaucoup d'amour à tous, Bison 

Portrait de fabinette

Moi meme en couple serodiscordant depuis 13 ans, j'avoue que l'amour de mes proches est vitale, sans amour, je ne survivrais pas.

Par contre je pense que la vie de mon mari doit-etre bien compliqué, il fait ce qu'il peut, parfois j'ai l'impression de lui gacher , car il y a forcément des moments de grandes pertubation dans notre couple. Manque de dialogue bien souvent et l'incomprèhension s'installe vite.

Sexuellement c'est plutot les montagnes russe, nous avons eu une grande période d'abstinance il y a 3 ans, qui m'a vallu une escapade de sa part, donc aujourd'hui, je ne m'endort plus sur mes lauriers et ne reste jamais trop longtemp sans rapport, la difficulté venant de moi, il est vrai que dans ces moments là j'attends de lui un amour profond pour me sortir de ma coquille.

Fabinette

Portrait de sonia

J'ai vécu quelques années une relation douloureuse avec un serodifférent. Je me disais qu'il finirait bien par accepter mon vih, l'amour étant plus fort que tout!

terrible désillusion, entre nous ce n'était pas le problème du préservatif mais de la confiance.... sur mes intentions, étaient elles bonnes, ne chercherais je pas à le contaminer dans un moment d'excitation, etc etc

Portrait de micheltlse

A l'amour, oui, enfin... un grand merci à toi !

Mais aussi à ceux qui n'y sont pas encore, les personnes migrantes et les prisonniers dont "on" ne parle que dans les news de la page d'accueil.

Arrêter Seronet ne fera certes pas avancer face au vih  la cause des africains (et de bien d'autres encore absents de Seronet, sauf erreur...) mais penser à eux "de temps en temps" ne peut pas nous faire du mal non plus.

Portrait de madelin40

Tout dépend du couple que l'on forme. Lorsque l'amour est sincère et profond, et que la sexualité est intense et régulière, il est très difficile de ne plus s'aimer comme avant; le désir est toujours le même. On vit l'un pour l'autre.

C'est vraiment pas facile de répondre à ce type de questionnement. Il est important également de suivre une thérapie de couple si l'on veut être assuré de résister aux coups durs. La force de l'amour peut aider sans intervention extèrieure mais c'est plus long et plus éprouvant.

Déjà, comment vivent-ils, intérieurement, cette nouvelle ? Il y a des étapes à pas louper...

Il faut leur donner les moyens de s'exprimer, sans les contraindre, bien évidemment.

Portrait de Traitdunion

Vous l'avez oublié de la placer ! avec elle je crois que bcp de choses seraient dites autrement par toutes et par touts . Alors on la place où ?  dans le comportement seroconcord ou serodiscord ? dans le virus ou dans le traitement ? dans l'acte ou dans l'abstinence ? dans l'observance ou dans la désobéissance ? personnes ne la provoques dans ce Forum . 
Portrait de fabinette

     Tu aurais pu donner ton opinion sur la jalousie!

en quoi serait-ont diffèrents des autres face à un sentiment humain?

rapport sexuels ou pas dans un couple, la jalousie peut-etre existante sous diffèrentes formes:

- l'obsssetionel (paranoia avancé)

- la maladive (déjà moins grave)

- l'abusive (histoire de remettre un peu de piment dans le couple)

- la craintive (manque de confiance face à son compagnon)

- la sélèctive (sur une cause bien défini)

- la suspicion (déjà bien avançé dans la cause)

- la naturel si on aime (établi sur un motif réel)

     Après tout ça, chaque tempèrament est different la possession de l'autre se travaille aussi chaques jours, mais je pense que malgrès tout tant qu'il y a de l'amour aussi bien d'un coté comme de l'autre, et ce meme amour avec beaucoup de compation peut continuer de grandir.

     D'ou un travail personnel face à ses sentiments, il est plus facile de faire tout éclater et de plier bagage que de surmonter ses propres angoisses.

l'amour ne peut-il pas conduire aussi à la haine?

    Ou sont les limites de celui ci?

 Sous n'importe quel comportement la jalousie peut-etre existante.

    Je pense que dans le comportement humain il n'y a pas de limite, chacun suis la voie de sa propre évolution et de son propre destin.

     Notre état de conscience nous permet de faire des choix, il y a toujours plusieurs alternatives, maintenant le futur nous confirme bien souvent si ce meme choix a été positif ou non.

     Bien, mal la frontière entre les deux est parfois inexistante..........  

     Quand à l'epanoissement sexuel du couple et de ses pratiques mieux vaut en tant que Sero mesurer les risques, mais faut-il pour cela en exclure les bonnes choses?

     J'ai pris certains risques durant ma carrière sexuel, mais n'ai jamais contaminé personnes, mon mental a aussi toujours écarté se genre d'hypothèse, est ce un lien d'une cause à effet?

      Je me refuse en tant que "malade", de "contaminante", et de "differente".

Fabinette

Portrait de nina44

bonjour moi aussi j ai eu un probleme 

je preso a cassé aussi ,mais j aia aps eu peur car je connaissé les resultas de mon homme ,somme directement allez voir sont medecin qui els suis pour le vih et le medecin ma prescrit un traitement d urgence comme ont dit 

 je les pris 1 mois si mes souvenir sont bon 

ensuite prise de sang et j etais toujour seronegatif 

et sont medecin ma dit je vous donne se traitement mais vous inquiete aps vue les resultas d emmanuel ya pas de risque 

voila je voulais de rasuré sur se sujet 

Portrait de andromac

mon mari,mon futur ex mari,est bi.je l'ai toujours su. On ne choisis pas quand on tombe amoureuse.Nous sommes restés 20 ans ensemble.mon mari est aussi bipolaire,je ne l'ai pa su, lui non plus. J'ai toujours eu confiance en lui il m'assurait qu'il se protégeait; Après 7 ans de vie commune il a contracté volontairement le VIH,nous etions dans la discordance à ce moment là.Nous sommes entrés dans la sérodifférence,puis progressivement dans la sérodiscordance.Fragilisée par des années d'angoisse,de violence,de culpabilité, j'en suis progressivement venue à penser que la séroconcordance etait la solution pour combler le fossé qui se creusait entre nous,je n'envisageait pas du tout le quitter,je m'en pensait incapable.Je suis séropositive depuis 7 ans,mon mari depuis 15,Je l'ai quitter depuis trois ans. je ne pense pas que ce soit le VIH qui nous ai séparé,mais plutot une incapacité a comuniquer,même et surtout parce que nous étions un couple fusionel. J'aime à nouveau aujourd'hui,plus fort, plus vrai,plus beau aussi.je suis à nouveau dans la sérodifférence,pas la même. Pourquoi je vous dis tout ça ? Je veux croire que la sérodifférence ne mène pas forcément à la sérodiscordance;je veux croire que l'amour veut dire respect,dialogue et compréhension. Nous sommes aussi très fusionnel,mais maintenaantje sais que un + un ça fait deux,même surtout quand on s'aime.
Portrait de nikita

est important.

Là où je travaille, l'association rattachée au service ORL s'appelait initialement 'groupe surdité de la région C.A.' et ensuite cela s'est appelé 'groupe audition de la région C.A.'

Pour les sourds, avoue que ça change tout. Surtout qu'ils ne sont pas des malades, mais des personnes avec un handicap. Donc on a 'externalisé' l'activité autant que faire ce peu. Car sauf pour les examens et les opérations chirurgicales.

Mais pour les consultations multiples dont je m'occupe, cela se situe dans les anciens locaux d'une clinique privée rachetée par le CHU.

Je m'arrête là pour ne pas m'éloigner trop du sujet.

Bien sincèrement à toi.

Portrait de nikita

Tes mots :

équilibre entre joie simple d'être vivant acteur de son présent

pas benêt béatement 

et conscience et rage contre la domination, l'exclusion, la galère le déni d'avenir ...

me rappelle une réflexion faite par l'amiral De Kersauson, diffusée hier à la télé :

A sa réflexion faite à un marin-pêcheur sur le 'mauvais temps', il lui a été répondu 'vaut mieux un mauvais temps que pas de temps du tout, mon gars !'

Sacré Kersauson, je l'adore !

Portrait de madelin40

.