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"Les politiques de prévention de l’infection à VIH doivent désormais tenir compte que le risque de transmission du virus de la femme infectée à l’homme est presque
aussi élevé que celui de l’homme infecté à la femme."

Que pensez vous de ces déclarations issues d'une étude très poussée réalisée en 2006 sur des couples serodiscordants..qui se terminent par cette conclusion:

"Mais ce ne serait pas rendre service aux femmes que de feindre d’ignorer que leur
activité sexuelle en dehors du couple contribue, entre autres facteurs, à la propagationde l’épidémie"


Propagations facilitées ou Droits de la Femme bafouée?

 

?

http://siteresources.worldbank.org/INTPUBSERV/Resources/477250-116561279...

 

 

 

Commentaires

Portrait de Zagadoum

c'est comme d'habitude incomplet et partiel.

ça vaut aussi bien pour l'homme.

Au sein d'un couple sero-diff : un seul partenaire , la personne qu'on aime.

Si ça s'éffrite , je crois qu'il faut avoir la franchise et le respect nécéssaire pour le dire , et avertir qu'il y'a un , une autre.

Et si ça fornique à gauche et à droite , saint latex sauve nous !

Autant ne pas se mettre en couple alors.

Le VIH est discipline : vis à vis de l'autre et vice versa , vis à vis du traitement , des résultats , du suivi ...

Bref Hirschel concernant la dernière phrase que  je viens d'écrire , ne dit pas autre chose.

Portrait de maya

l'évidence du discours qui met en avant les avantages de la fidélité ne serait pas valable pour les femmes ? de la prévention ciblée public féminin ? OUUII (hormis l'éternel mèreavantdetrefemme) sce erait une grande première!.

zagadoum n'a pas tort , on a aucun interet en tant que femme à se complaire dans le statut victimaire.

bizatoi

ps excellent le pticharouxkislapète

Portrait de sonia

Qui parle de Victimes?  Je serais plutôt dans le camps de Ni putes Ni soumises .

Mon sentiment sur la question? je voudrais juste un peu pointer les discriminations que subissent les femmes dans la Prévention, qu'ont elles pour se protéger , le femidon? ce sont plus souvent les hommes qui l'utilisent....lors du 1er decembre, avec des militants et militantes lutte contre le sida, nous avons fait la tournée des bars et clubs privés, cinq au total pour une heure de présence dans chaque établissement, résultat de l'action:

première hypothèse ; aucune femme n' en a sollicité, ne se sentant pas concernées....or chez les gays, le stock de femidons est parti en un rien de temps, apparemment l'objet a été détourné de son objectif premier et réapproprié.

deuxième hypo; on n'avait pas de femidon,que des capotes mecs, mais où est passé le stock?

Maya, je suis d'accord avec toi quant à mon sempiternel discours de "mère avant d'être femme", mais si tu te souviens bien c'etait dans le cadre de ton article rare sur les femmes et la sodomie, je trouvais dangereux de faire la promotion d'un plaisir anal, les femmes étant sujettes à des fragilités muqueuses plus grandes que leurs homologues masculins,associé à celà  des traitements peu adaptés à leur morphologie et des lipodystrophies qui les font ressembler à des femmes enceintes, déformations physiques qui repoussent d'autant plus leur entrée en traitement., rdr medicamenteuse pour les femmes?...

Quand le collectif inter associatif femmes et vih a tenu son colloque le 15 octobre dernier à l'assemblée nationale, la question d'inclure plus de femmes dans les recherches sur des traitements plus adaptés a été ignorée par le professeur Beribi du chu de Toulouse, ce dernier  a bien insisté sur les freins d'une telle participation féminine du fait des variations de leurs hormones qui fausseraient la lecture des courbes....Y a t il une réelle volonté médicale et politique à ce niveau? ou alors va t on se contenter d'études sur la féminisation du vih et de sa propagation!

Zagadoum n'a pas tort, hélas la confiance dans un couple, qui trompe qui? On a vu au dernier procès d'Orléans la sentence pour cette mère de famille condamnée à 5 ans de prison pour avoir transmis une substance dangereuse et toxique entraînant une infirmité permanente....

Portrait de maya

 je n'ai pas parlé de ton cas perso (meravant detre femme) mais d'un comportement general de la société vis à vis des femmes, seul aspect svt pris en compte dans leur individualité

non ce que je voulais dire c'etait qu'il serait bien de faire des campagnes de prevention pour les femmes et non pour les meres, c'est tout, rien de personnel. 

Pour ce qui est de la sodomie, t'imagines tu que ceux qui veulent pratiquer attendent d'avoir lu un article sur un forum ? J'espère que non!  et d'autre part personne n'a parlé d'avoir ce plaisir sans capote.mais  Avec ce discours de ne pas parler de ce qui serait 'proselyte' on ne fait pas de rdr non plus. On peut même ne plus parler de sexe du tout, non ca tient pas la route cet argument ...et puis pource qui est des muqueuses anales plus fines chez les femmes ca sort d'ou ca ? hirschel disait que les relations homos etaient plus sujettes à saignements,je crois.

 

qu'est ce que tu veux dire alors par "droits des femmes bafoués"dans ton 1er post?

 

Je te rejoins évidemment sur la relégation des femmes en dernière roue de la charrette idem recherche, études ou la encore seule l'aspect mère a longtemps seul été pris en  compte). La question serait la faute à quoi puisque la il ne s'agit pas d'une place honorable mais de l'inscription dans une épidémie. Place habituelle de la femme dans la société et aussi peut être la non mobilisation des femmes, on ne peut pas l'exclure, ça saute juste aux yeux. 

hopfiloli bizoo

 

Portrait de Sophie-seronet

La condamnation est de 5 ans de prison avec sursis.

 

Sophie-seronet

Portrait de sonia

Mea Culpa Sophie, avec sursis signifie qu'elle ne fera pas prison si elle ne récidive pas dans le délai de cinq ans, quant à L'avocate générale, celle ci a requis six à huit ans de prison ferme.Juste par curiosité, j'ajoute la réaction d'un forumien

Yves C.
05.12.08 | 00h35
En réponse à ceux qui estiment ça humain: transmettre sciemment une maladie mortelle à l'être qui vous aime est criminel; la cour a été vraiment très indulgente.

retrouvez l'ensemble des réactions en cliquant sur le lien ci dessous, il faut sortir du site

 http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/12/04/condamnee-pour-avoir-transmis-le-sida-a-son-mari_1126619_3224.html

Portrait de maya

Aujourd’hui dans le monde, plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH sont des femmes. En France, elles sont plus de 43 %. Elles n’étaient que 5% il n’y a pas si longtemps... La croissance féminine de l’épidémie est fulgurante. À l’initiative d’un collectif d’associations* coordonné par Catherine Kapusta-Palmer, un colloque a été organisé en 2007 sur la question des femmes dans la pandémie du sida. En octobre dernier au Palais Bourbon, sur l’invitation de Marie-George Buffet, la présidente du groupe d’études sur le sida à l’Assemblée nationale, le collectif, des femmes porteuses du virus et des professionnels ont témoigné de la situation actuelle. Ils ont présenté les revendications émises lors du colloque. Parmi les députés à l’écoute, Catherine Génisson du Pas-de-Calais.

Longtemps le sida est resté dans l’esprit de la population et des spécialistes, l’affaire des classes «à risque». Quand on est homosexuel californien, prostitué(e) ou toxicomane, on était forcément plus vulnérable que les autres. Inconsciemment, les femmes qui ne faisaient pas partie de ces groupes se sont senties (et ont été pressenties) «invulnérables». Qui ne se croit pas en danger ne se soucie pas de se protéger. Peu à peu, la contamination hétérosexuelle a pris le pas sur toutes les autres. Or, pour des raisons physiologiques et biologiques, les femmes courent un risque trois à huit fois plus élevé que les hommes d'être infectées par le VIH durant les rapports sexuels...

Sans compter qu’il est parfois difficile pour certaines femmes de refuser une relation sexuelle ou d’imposer aux hommes le port du préservatif. Certes le préservatif féminin est apparu depuis peu, mais son prix (il est six à dix fois plus cher que son homologue masculin), son manque de promotion et de disponibilité (les circuits de distribution classiques ne le diffusent pas ou peu) font obstacle à son utilisation. Cela dit, qu’il soit masculin ou féminin, beaucoup de femmes ne s’en soucient pas car elles n’en ont jamais eu besoin ! Il s’agit de toutes ces personnes, qui après une longue vie de couple, divorcent et commencent à cinquante ou à soixante ans, «une nouvelle vie». «Là, les dégâts sont importants,» explique Catherine Kapusta-Palmer, qui a quitté le Pas-de-Calais, et qui est aujourd’hui membre du Conseil national du Sida, coordinatrice de la question du sida au Planning familial et responsable de la Commission traitements et recherche d' Act up-Paris.

Peu de recherche
La place des femmes dans les travaux de recherche sur le VIH est inversement proportionnelle à la croissance exponentielle des contaminations. Les chercheurs estiment que les variations hormonales et l’utilisation de la pilule pourraient être sources d’erreur, que le risque de grossesse empêche de tester les médicaments. Ils proposent donc aux femmes le même traitement qu’aux hommes. Or les différences physiologiques entraînent des effets secondaires ahurissants, mal connus, voire inconnus par la plupart des généralistes et des gynécologues. Certaines vivent des calvaires. Des voix désespérées se sont fait entendre en octobre à l’Assemblée nationale. Notamment celle de Pascale, une jeune femme qui vit avec le VIH depuis 1984. Elle a raconté en larmes contenues son combat seule, contre la maladie, contre les médecins et la recherche. Elle a évoqué ses dépenses non remboursées pour annihiler les effets secondaires catastrophiques non pris en compte par les laboratoires. Mieux vaut être riche et en bonne santé...

Un bouclier social ?
Et mieux vaut ne pas être séropositif pour garder son emploi. Parmi les suggestions émises aux députés, l’idée d’un bouclier social a émergé. Quand il faut vivre avec le sida et la seule allocation adulte handicapé (652 euros) qui bien sûr ne permet pas de bénéficier de la CMU avec complémentaire (le maximum des revenus doit être de 606 euros)... on trouve que la vie est dure.
On la trouve déjà bien difficile quand, vivant avec le virus, on subit les franchises médicales (plus on est malade, plus on paie), et le déremboursement d’un nombre toujours croissant de médicaments. Et que dire des femmes migrantes chez qui «Médecins du Monde» découvre la maladie ? Si elles repartent dans leur pays, elles sont condamnées à mort... Ne pourrait-on imaginer un droit d’asile sanitaire ?
La réponse viendra du Palais Bourbon.

* Act up-Paris, le Mouvement français pour le planning familial et Sida Info service ont été rejoints par 16 associations de femmes et associations de lutte contre le Sida.

Marie-Pierre Griffon
source : L'Echo du Pas-de-Calais n°97 - Décembre 2008

Portrait de maya

les femmes courent un risque trois à huit fois plus élevé que les hommes d'être infectées par le VIH durant les rapports sexuels...

ils pourraient se donner la peine de préciser  3x+ que les hommes hétérosexuels. étonne toi que les gens ne captent rien ... ils oublient aussi de dire que le préservatif féminin l'autre s'en rend compte très vite (floc floc floc) donc n'est jouable qu'en partenariat avec cet autre...

je ne comprends pas pourquoi une campagne axée pour les femmes ne soit pas encore faite, je suis persuadée que la plupart des femmes sont demandeuses de savoir, sans oser demander.

Puisqu'on est dans les chiffres Rozembaum dans une interview sur le sujet du procès de la femme citée plus haut a déclaré que 50% des seropos n'avaient pas de Vie sexuelle;

dans cette proportion : 60 % pour les femmes, 40 % pour les hommes .

Le sujet est peu évoqué c'est encore un truc qui génère de la honte, on est vernis ..tout ce qui est lié au sexe a ce privilège, pas simple...sonne boirée

Portrait de lea-mûre-trans-seroplus

merci SONIA pour cette perle d'un forumien du Monde (si j'ai bien compris) Yves C. 05.12.08 | 00h35 "En réponse à ceux qui estiment ça humain: transmettre sciemment une maladie mortelle à l'être qui vous aime est criminel; la cour a été vraiment très indulgente." Pauvre C! Chacun chacune -ou au moins beaucoup- se rappellent d'un moment de sa vie où communiquer à propos de son Sida était quasiment impossible, et surtout à ceux qu'on aimaient. Les psys appellent ça le déni. Alors cette femme dont il n'a pas été prouvé qu'elle avait contaminé son Mari (l'avocate générale a dit dans sa plaidoirie que "si il fallait prouver la contamination on ne pourrait pas faire de procés"), l'a-t-elle dit à son mari qu'elle était séropositive? Elle a dit que oui. Elle a dit qu'il pouvait voir les médicaments dans le frigo. Comment lui a-t-elle dit? L-a--t-il compris? Et si lui aussi était dans le déni, ne voulait pas comprendre? Si vous avez suivi le procés vous comprendrez trés vite qu'on vit peut-être une belle erreur judiciaire. Car c'est récemment que le mari c'est contaminé. Avant ils faisaient l'amour et rien, pas de contamination (Hirschel?). Et comme par hasard c'est en revenant de mission au Cameroun que monsieur a découvert sa contamination . Comme il est militaire l'armée s'est aussi portée partie civile: les militaires ne vont jamais au bordel. La femme a écopé de cinq ans de prison avec sursis non par clémence du jury mais parce que son état de santé s'est terriblement déterioré, elle ne pesait que 35 kilos. Elle va aussi avoir une lourde amende à payer. Ce qui serait formidable c'est que chacun-chacune fasse un procés à celui qui l'a contaminé.Avec 250.000 séropos en France ça ferait 2OO.OOO procés (on retire les transfusés, car eux quand ils font des procés aux politiques ils perdent), la justice serait bloquée. Moi je ne sais pas très bien qui c'est, je peux porter plainte contre X?
Portrait de sonia

En tant que femme et transgenre, pas contre X la plainte mais contre Y !

 Y est moins seXy que  X bien que Y est chez Douste-Blasy Sarkosy et Darty (et oui le fiston sarko a épousé la fille dart) tu ne trouves pas Lea-mûre-trans qu'on est quand même discriminée par quoi par qui?...ouais la faute à la vierge, sûrment et les integristes anti avortements , anti planning, anti gone....

Portrait de moajdi

 Ne reveillez pas ma mysoginie latente... condamner ? ce qui jugent, peut-être... mais pas pour une appartenance, fut-elle à un sexe !

Droit de réponse, devoir de réserve.

Portrait de lea-mûre-trans-seroplus

La discrimination a d'abord été dans les études: il en a fallu du temps pour que les chercheurs s'occuppent des spécificités biologiques féminines. Je pense qu'il y a une spécificité mysogyne dans la contamination : une femme a plus de mal à imposer la capote à un mec qu'à un jules. Ce qui me rend triste c'est que souvent les femmes émancipées méprisent celles qui ne le sont pas et sont plus vulnérables. Evidemment ce qu'on reproche à la femme d'Orléans c'est de ne pas être une bonne épouse, de bafouer les liens sacrés du mariage ("pour le meilleur et pour le pire" c'est oublié) d'être une salope pour tout dire. Mais il faut rappeller que le mec de strasbourg lui il a pris du temps ferme, pas du sursis... Il y a une trés belle nouvelle de Maupassant ou une femme violée par les prussiens pendant la guerre de 71 décide de se venger en les contaminant à gogo, habituée des casernes. Son ancien amant, un militaire, vient la voir à l'hopital ou elle meurt, découvre sa réputation de fille à prussiens et s'enfuit pendant qu'elle lui crie: "j'en ai tué plus que toi!" Tous ces fantasmes n'ont rien de neuf.