Tout sur ma mère

 Si vous souffrez ou avez déjà souffert d'anxiété et que vous avez envie d'en discuter ben ne vous gêner pas! Racontez-nous votre histoire. Comment vivez-vous avec l'anxiété? Quels sont vos traitements? 

 Pour ma part:

Avant de souffrir d'anxiété pour la première fois je n'avais aucune idée de quoi il s'agissait!

Je croyais que c'était une personne qui s'inquiète pour rien...

Mais en réalité le côté psy dans l'anxiété ne représente qu'une partie du problème.

Je dis toujours au gens que l'anxiété c'est "physique"!!

Oui c'est causé par un débalancement au niveau des différents neuro-transmetteurs  et hormones tels que la sérotonine, la dopamine, la noradrénaline et autres...

Ce qui fait que, venu de nul part, vous vous retrouvez avec une angoisse physique. C'est une sensation très désagréable au niveau de la poitrine, entre les deux seins! Et croyez-moi que mon anxiété à moi n'est pas toujours causé par le fait que je m'inquiète pour rien mais comme les deux sont intimement liés (physique et psyché) il est difficile de dire lequel arrive en premier. 

Parfois je me réveille anxieux. Parfois je me sens très bien et soudainement je me sens très impatient. Oui c'est ça, mon anxiété se traduit par un sentiment d'impatience. Si par exemple je me trouve au centre d'achat lorsque mon anxiété apparait il faut que je m'en aille chez moi au plus vite!!!

Je crois que mon anxiété est causé par mes médicaments mais aussi parce que j'ai une personnalité de type anxieuse. J'ai toujours été un peu anxieux mais ça ne m'a jamais empêché de vivre mais là depuis 2005 mon anxiété me rend INVALIDE!!! Oui je ne peux plus travailler. C'est comme s'il y a eu un déclic dans mon cerveau. Je sais quelles pensées me causent le plus d'anxiété. Il s'agit en fait de pensées liées à ma maladie.

Notamment le fait que je ne suis plus capable de me concentrer, le fait que j'ai des tremblements, le fait que je suis très volubile, le fait que j'ai des douleurs et faiblesses (je ne peux plus soulever des poêlons) bref c'est à cause que je ne veux pas que les gens sachent que je souffre de la maladie mentale et physique mais je ne peux plus le cacher alors la seule chose qu'il me reste c'est de me cacher moi-même!!! Oui car lorsque je vois le regard des gens qui prennent conscience que j'ai des symptômes ça me tue!

Par exemple lorsque je vais à la pharmacie et que je paye souvent je me met à trembler à cause des mouvements pointus et il arrive souvent que la personne devant moi va me dire "Ah tu trembles?". J'ai l'impression que trembler est une faiblesse. Je ne sais pas pourquoi j'ai des tremblements mais ce n'est pas à cause de la nervosité mais justement les gens croient que je suis nerveux et comme j'accorde trop d'importance au jugement des autres et bien ça me cause de l'anxiété.

J'ai tenté de retourner sur le marché du travail à cinq (5) reprises et j'ai obtenu autant d'échec. Ce qui est terrible pour l'estime de soi et ça devient un cercle vicieux car moins d'estime=plus d'anxiété!!! 

LES TRAITEMENTS:

J'ai tout essayé! Les benzodiazépines (valium, rivotril), les antidépresseurs, les antipsychotiques ou neuroleptiques et les opiacés.

Je viens tout juste de débuté un traitement très efficace contre mon anxiété mais comme il s'agit d'un tranquillisant majeur ça ne fait pas qu'agir sur l'anxiété mais également sur les autres émotions, c-à-d que je les ressens moins. C'est comme si toutes mes émotions sont masquées. J'ai l'impression d'être au neutre!!! Mais ce médicament est extrêmement efficace, il s'agit du Zyprexa ou olanzapine 2,5 mg au lever. Ce médicament est généralement prescrit pour les personnes qui sont bipolaires, les schizophrènes et autres symptômes sévères comme l'anxiété généralisé mais ça demeure un tranquillisant majeur!

Je prends aussi un AD qui s'appelle "Remeron" ou mirtazapine mais pas trop efficace contre mon anxiété. 

Voilà! 

Commentaires

Portrait de michel94

D'un point de vue strictement personnel, j'ai eu un passage d'anxiété mais relativement court (un an).
C'était dans les premières années de mon vih, après une période pendant laquelle j'avais eu quelques mauvais trips avec la fumette.

Effectivement, c'est quelque chose de terriblement physique ; un jour j'ai bien cru sauter de la voiture en route.
Pertes de moyens lors d'interventions ; terreur de tomber raide mort.
Y'a aussi la peur de la survenue d'une crise qui provoque la crise, la peur d'avoir peur ; t'y mets un doigt t'y laisses la tête.
Ca marche beaucoup sur la mémoire, le souvenir terrifiant des crises passées.

Par contre une personne très proche en souffre depuis des années.
Sous antidépresseurs ça va, mais elle a du mal à s'en passer.
Les anxiolitiques lui servent aussi mais juste pour traverser les situations où elle ne peut pas se permettre une crise (genre réunion de travail tendue, prendre le train).
Et pour remonter la pente, par exemple se remettre à conduire, son psychiatre l'avait redirigé vers un collègue comportementaliste.
Il lui demandait d'emprunter la quatre voies tous les jours.

Il nous arrive maintenant d'en plaisanter,
on se dit quelque chose du genre, "tu t'imagines avec un tuba, la tête sous l'eau" et hop ça démarre...
profondes inspirations involontaires pour calmer la peur...
A pas faire trop souvent !

---------------------- 

Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes - Emil Michel Cioran

Portrait de texas303

J'ai souffert d'anxiété et d'angoisses durant des années et je peux dire que depuis 1 an, j'ai réussi à maitriser la chose.

Après des années passées à me demander ce qu'il m'arrivait, pourquoi, pourquoi maintenant, qu'est ce que ca cache, j'en ai eu marre. J'ai commencé à voir une psychiatre qui m'a orienté vers une psychologue avec laquelle elle travaille.

Je croyant pas tellement à ce que ca aller pouvoir m'apporter et n'ayant plus de solutions  nouvellles , j'ai décidé de suivre très consciencieusement ce qu'on me demandait. J'ai donc vu une psy depuis 1an et demi toutes les semaines sans rater un rendez vous. Conclusion, je me sens mieux, j'ai repris conscience en moi et j'ai même pu comprendre beaucoup de choses. 

J'en suis arrivé à la conclusion (au jour d'aujourd'hui)  que ce qui me provoquait de l'anxiété puis de l'angoisse (qui est le cran supérieur de l'anxiété) c'etait la fatigue nerveuse !

Je pense que le vih et les traitements provoquent des choses dans le cerveau et celui si c'est plus aussi efficace qu'avant. On se rend bien compte quand on est fatigué physiquement, on a mal aux muscles, on n'a plus envie de bouger... mais au niveau du cerveau? quelles sont les alarmes pour nous dire que celui-ci est fatigué?

Depuis que je fais attention à bien me reposer la nuit. ne pas me coucher trop tard, rattrapper tout sommeil perdu, ne pas faire d'activité cerébrale trop importante mais faire des poses. De la détente ou je ne pense plus à rien... éviter à tout prix toute situation stressante si possible quelle qu'elle soit. Accepter que c'est un handicap et ne pas trop "pousser la machine" et les choses se passent mieux. Bref je pourrais en écrire des tartines sur mes méthodes...

Que je le veuille ou non, ma maladie et mes traitements m'ont rendu fragile et j'ai une résistance au stress assez limitée. C'est énorme d' avoir conscience de ca.

Après chacun doit trouver ses limites.

 Moi je pense les avoir trouvé. Quelquefois je me fait pièger (j'accepte un surplus de boulot, je regarde la télé jusqu'à des heures impossibles, je veux absolument finir tel ou tel dossier etc...). Dès que je me sens fatigué, j'arrête tout et je fait une pose ou je m'allonge. il y a des tas de manières de se détendre, même dans le métro en fermant les yeux.

J'ai pensé pendant des années que j'avais un problème à résoudre du passé qui resurgissait et provoquait anxiété et angoisse.En fait non, c'etait plutot une sorte de "burn out".

bon j'arrete là pour aujourd'hui, c'etait pour vous donner des pistes de réflexion

Portrait de maya

salut boudentrain, je connais le zyprexa auquel j'ai parfois recours en cas de crise.

je suis bipolaire depuis de nombreuses années. il fait partie de ma panoplie de "crise", le zyprexa est en fait un antipsychotique qui agit parfaitement comme tu le dis sur les émotions et les tempèrent ... en ce moment je suis sous tiapridal qui est sensiblement le meme truc (antipsychotique).

ce n'est pas un anxiolitique mais ca peut avoir des bénéfices surtout que dans ton cas tu ne sembles pas très éloigné de la pathologie bipolaire non puisque tu l'évoques?.

je suis aussi sous fluoxétine et lithium. c'est bien complexe de s'y retrouver par mi les médocs pour la "tête", il y a la famille régulateur d'humeur (lithium ou depakot par ex)

les anxiolitiques,(valium, lysanxia etc)  les antidepresseurs (deroxat, prozac..), les somnifères...

et j'en oublie sans doute...

la plupart des patients cumulent plusieurs "familles" de médocs. 

bizz à toi 

Portrait de boudentrain

 Michel94 en lisant la description des symptômes que tu avais ça me semble être plus des crises de panique. La ligne est mince entre l'anxiété et la crise de panique. Pour ma part je ne souffre pas de crise de panique. Il m'est arrivé une seule fois d'en faire une et c'est vrai ce que tu dis on a l'impression qu'on va mourir! On est terrifié!!Horreur !

D'après ce que j'ai lu sur le sujet la crise de panique serait le résultat d'une anxiété non-contrôlée. C-à-d que lorsqu'on commence à se sentir anxieux il faut immédiatement se "contrôler" en REpensant sinon l'anxiété monte et monte jusqu'à ce qu'une crise de panique s'installeMotus

Maya je me suis toujours demandé si je n'avais pas une composante bipolaire en moi car j'ai toujours des périodes où je suis moins motivé et des périodes où je suis "high". Mais je sais que je ne suis pas maniaco-dépressif.

Par contre en 2005 alors que j'étais au plus fort de mon anxiété je suis allé consulté plusieurs psychiatres et finalement j'en ai trouvé un qui a pris le temps qu'il faut pour établir un diagnostic et, après avoir passé plus de trois (3) heures avec lui il m'a annoncé que je souffrais d'un TPL (trouble de la personnalité limite)Triste

Et, avec le recul, en repensant à comment j'étais quand j'étais enfant j'ai pu établir des liens et je suis plus ou moins d'accord avec ce diagnostic. Oui car j'ai entendu des témoignages assez épouvantables de personnes souffrants de ce trouble et elles disaient qu'elles se coupaient les bras à l'aide d'une lame de rasoir, etc. 

Aussi, 10% des gens souffrant du trouble de la personnalité limite se suicidentSurprise

Je sais pas ce diagnostic me semble trop "lourd" par rapport à ce que je vis.

Peut-être est-ce seulement un TAG. Trouble d'anxiété généralisé.

Maya, justement je me demandais si je ne pouvais pas prendre le Zyprexa seulement au besoin? Tu n'as pas d'effets indésirables quand tu cesses de le prendre? C'est quoi ta dose? Merci 

"Je ne suis jamais malheureux car même dans la souffrance je peux me réjouir du simple fait de savoir que la joie existe!" Boudentrain

Portrait de michel94

Effectivement, j'en ai reparlé et c'était des crises de panique.

Et la personne qui m'est proche souffre de phobies (transports, prise de parole en public) qui aboutissent sous forme de crises de panique.

(En fait ça se mord la queue, la peur du déclenchement de la crise de panique alimente la phobie. L'évocation déjà...).

Au final il existe des méthodes pour gérer ça.

C'est bon de le savoir, parce que dans l'ignorance tu finis par croire que tu vas devenir handicapé social.

--------------------------------------- 

J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé - Voltaire

Portrait de brw40

S'en debarrasser me parait impossible mais il faut essayer de prendre le controle car cela vient beaucoup d'un equilibre psychologique.

Du plus loins que je me souvienne j'ai toujours fais des crises d'angoisses et ceux, depuis la petite enfance. Le moindre événement me paniquais et le moindre haussement de ton à la maison me mettais k.o. . A l'adolescence ce fut identique avec un facteur agravant, je me savais déja gay et donc pas comme tout le monde, je cumulais les peurs paniques qu'on le decouvre aux autres frayeurs et j'ai trouvé dans  l'isolement le seul moyen pour avoir un peu de repis ce qui n'a d'ailleurs fait qu'agraver ma timidité déja trop importante.

 
La fin de l'adolescence fut calme à defaut d'etre bien dans mes baskets je ne paniquais plus aussi facilement même si j'etais jamais detendu, j'avais trouvé un defouloir en travaillant sur une radio locale et surtout un moyen de m'exprimer enfin et d'arriver à parler en public c'est ce qui m'a certainement sauvé pour mes differents oraux d'examens que j'ai pu passer à cette epoque !!
 
Le début années 90 furent beaucoup plus pénibles, une serie d'évenements (deuil familial, examen important , doute sur la finalité de ma scolarité, l'armée qui approchait) on tout reveillé de manieres plus violente et je me suis retrouvé un matin avec des nausées la vue qui se trouble et surtout des difficultés à tenir debout et à respirer. ce fut la premiere fois que j'entendais parler de spasmophilie. Les crises d'angoisses sont extremements violentes et les effets devastateurs car ils sont tres nombreux et variables. ce fut 6 années avec des hauts et des bas des coups de pompes que j'essayais de controler par une depense physique. En periode de crise le simple fait d'etre dans un supermarché avec du monde autour de moi reveillait ma panique et me faisais sortir du magasin !!
Tout ca s'est calmer avec l'arrivé d'un emplois stable, dire que c'etait fini serait un bien grand mot mais mon esprit etait occupé à d'autres choses et j'eu la paix pendant presque 5 ans.
 
Au debut des années 2000 j'attaquais une periode relativement heureuse. J'avais un nouveau boulot depuis quelques mois, j'etais au debut d'une longue relation amoureuse et tout allais bien pas de nuages, bref que quelques angoisses mais rien de bien mechant . Et pourtant cette saloperie s'est reveillé, je me suis retrouvé sans aucune raison plié en deux en pleine rue et ce fut reparti pour plusieurs jours avec les mêmes symptomes qui s'emplifiait au fur et à mesure: crises d'angoisses monstres, tachychardie, crispations musculaires...... en 2004 ca à degenéré en dépression et je fut arrété 3 mois avec traitement et obligation de sortir prendre l'air, ce fut l'ocasion de faire le menage dans ma vie professionelle j'ai demissionné et je changais de région. Le soleil, la beauté du lieux et peu de contradiction dans ma nouvelle vie m'ont appaisé et m'ont permis de retrouver un certain calme apparent
 
Cependant depuis cette periode je suis incapable de prevoir ces crises qui sont toujours aussi violentes et change avec les années (maintenant ca me donne des trous de memoires momentanés) , elles se font de plus en plus rare et de maniéres impromptues. Les grands chambardements que j'ai eu dans ma vie ces derniers temps n'ont rien revéillé alors que tout les conditions y etait, mais se fure plutôt les soucis professionels qui réactive le monstre (déclanchement des hostilités en général 12 à 24h aprés un "evenement violent") je recours aux produits trés rarement car je prefere rester avec l'esprit clair et je ne pense pas me debarrasser de ce truc un jour !! 

Voila mon experience personnelle avec les crises de paniques et d'angoisses

Portrait de maya

boudentrain wrote:

Maya je me suis toujours demandé si je n'avais pas une composante bipolaire en moi car j'ai toujours des périodes où je suis moins motivé et des périodes où je suis "high". Mais je sais que je ne suis pas maniaco-dépressif.

Par contre en 2005 alors que j'étais au plus fort de mon anxiété je suis allé consulté plusieurs psychiatres et finalement j'en ai trouvé un qui a pris le temps qu'il faut pour établir un diagnostic et, après avoir passé plus de trois (3) heures avec lui il m'a annoncé que je souffrais d'un TPL (trouble de la personnalité limite)Triste

Et, avec le recul, en repensant à comment j'étais quand j'étais enfant j'ai pu établir des liens et je suis plus ou moins d'accord avec ce diagnostic. Oui car j'ai entendu des témoignages assez épouvantables de personnes souffrants de ce trouble et elles disaient qu'elles se coupaient les bras à l'aide d'une lame de rasoir, etc. 

Aussi, 10% des gens souffrant du trouble de la personnalité limite se suicidentSurprise

Je sais pas ce diagnostic me semble trop "lourd" par rapport à ce que je vis.

Peut-être est-ce seulement un TAG. Trouble d'anxiété généralisé.

Maya, justement je me demandais si je ne pouvais pas prendre le Zyprexa seulement au besoin? Tu n'as pas d'effets indésirables quand tu cesses de le prendre? C'est quoi ta dose? Merci 

tu sais boudentrain les diagnostics psys perso me paraissent toujours assez flous personnelement à 17 ans on me disait maniaco dépressive bien que je ne me souvienne pas d'épisodes maniaques, juste des épisodes dépressifs (suicidaires)...

après c'est devenu dans la bouche des psys bipolaire, voire borderline bon perso je m'en fous du moment qu'on puisse m'aider à juguler ..

mais j'ai jamais suivi long terme de traitement zyprexa c toujours ponctuel pour 1 mois je crois que le dosage était 75 mais sans certitude...

aujourd'hui je n'ai que très rarement des épisodes suicidaires  le dernier en date était lors de mon ttt vhc en 2006.

inutile de te dire que je me sens dans des sables mouvants avec tout ça moi aussi.

durant les bonnes périodes d'énergie tout va à peu près bien mais c'est devenu si rare ...

je rêve que le cerveau puisse être soigné comme le vih tu vois parfois, genre on sait ou est l'ennemi , comment le maitriser c'est je dirais "technique"..

alors que l'esprit...

la psychiatrie perso très honnêtement je pense que c'est une discipline très très contestable dans certaines pathologies .

bizatous,

Portrait de Amar

De mon experience perso je ne croyais pas pouvoir me sortir de ses épisodes d'angoisse et de stress qui me provoquaient des peurs paniques parfois sans raison apparentes et qui ont dérivés vers des mouvements involontaires des muscles de ma nuque ( en gros ma tete bougeait toute seule a cause de contraction musculaire involontaire, cela durait qqs heures voire au maximum une journée entiere) aprés consultation chez un psychiatre on m'a administré de la paroxétine et cela a stoppé les mouvements.

Ça était une bouffée d'oxygene incroyable, j'en ai profité pour me remettre en question et comprendre qu'est ce qui provoqué cette maladie nerveuse et ce qui l'amplifié donc j'ai décidé d'arréter de fumer du shit, de boire du café a trop grande dose, d'essayer de mieux dormir pour récupérer et surtout de changer de milieu professionel et cela a marché, j'ai pu arreté la paroxetine et ne plus prendre de médicaments, j'evite les situations dangereuses tel que prise de parole, sortir seul et je m'apprends petit a petit à me géré et cela à marché.

Je me souviens trés bien d'un jour d'Aout 2002 ou je me disait mais comment tu vas etre plus tard, comment ça va se finir?? et bien malgré l'episode Vih je peut dire concretement aujourd'hui que je suis presque 'guéri' de tous ces problemes d'angoisse,de TOC,de peurs paniques...Je garde toujours des séquelles types rigidités musculaires en particulier la nuque,de la dyshidrose au niveau des doigts qui disparait tout le temps en vacances et au calme et niveau moral c'est parfois les montagnes russes mais bon quand on sait que tout passe ca rassure.

Par contre je suis toujours sur le qui vive pour m'éviter de revivre ce type de problème, rien n'est jamais fini mais ma qualité de vie et redevenu normal et c'était ça que je recherchai.

Portrait de boudentrain

michel94 wrote:

Effectivement, j'en ai reparlé et c'était des crises de panique.

Et la personne qui m'est proche souffre de phobies (transports, prise de parole en public) qui aboutissent sous forme de crises de panique.

(En fait ça se mord la queue, la peur du déclenchement de la crise de panique alimente la phobie. L'évocation déjà...).

 

Au final il existe des méthodes pour gérer ça.

C'est bon de le savoir, parce que dans l'ignorance tu finis par croire que tu vas devenir handicapé social.

 

Michel94 effectivement il existe des méthodes pour gérer ça MAIS ça ne fait pas disparaitre le problème, ça ne fait que l'atténuer. Et pour ce que tu dis par rapport au fait qu'on finit par croire qu'on est "handicapé social" et bien il faut déjà avoir souffert d'anxiété pour savoir qu'il s'agit du symptôme de santé mentale le plus invalidant qui soit! Et, pour ma part, malgré les techniques qui aident, je suis un "handicapé social" depuis cinq (5) ans maintenant!

 

Je croyais que mon trouble d'anxiété généralisé allait disparaitre avec le temps ou avec certaines techniques de relaxation et autres méthodes mais non, il n'est pas disparu! J'ai dû accepter que j'allais vivre dorénavant avec ce trouble et que l'ancien moi n'est plus! 

Maintenant ma personnalité est teinté d'anxiété et souvent ça se voit et ça se sent... Oui car les gens me le disent!! Il y a diverses formes d'anxiété. Avant j'étais de nature anxieuse mais ça ne m'empêchait pas de travailler. Mais depuis cinq ans mon anxiété s'est "généraliser" et est sévère, au point où je ne peux plus travailler!

 

J'essai d'expliquer aux gens ce que je ressens mais pour ceux qui n'ont jamais vécu ça c'est difficile à imaginer. Certaines personnes sont prisonnières de leur corps moi je suis prisonnier de mon mental! Oui car je ne suis plus capable de mettre mes idées, mes désirs en action! Et ce n'est pas une question de volonté car j'ai beaucoup de volonté. Ce qu'il me manque le plus c'est le gaz, la motivation. Vous savez parfois vous vous levez un matin et là vous vous sentez motivé pour faire votre grand ménage. C'est une sensation physique qui vous pousse à vous accomplir et bien moi je n'ai plus cette sensation physique et je sais que cela est causé par un manque au niveau des neurotransmetteurs au cerveau, ça n'a rien à voir avec un manque de volonté et même les meilleures techniques ne guérissent pas!

 

Alors oui quand on souffre d'anxiété sévère on est handicapé socialTriste. Le TAG (trouble d'anxiété généralisé) fait d'ailleurs partie de la liste de diagnostics qui donnent droit à une rente d'invalidité. Force est d'admettre que nous en savons très peu sur le fonctionnement du cerveau...

 

 

"Je ne suis jamais malheureux car même dans la souffrance je peux me réjouir du simple fait de savoir que la joie existe!" Boudentrain
Portrait de bonobo

C'est donc ça dont je pourrais souffrir à certains moment? Je me pose la question depuis pas mal de temps.

Ces crises se manifestent principalement quand je suis chez ma mère à Clermont-Ferrand, puisque c'est le lieu ou j'ai appris ma séropositivité, en plus à deux pas de là ou j'habite chez mon généraliste! Aussi le CHU ou j'ai mon médecin est aussi à genre dix minutes à pieds, je me sens étouffé.

Quand ça m'arrive en général, je ressens une envie de reprendre ma respiration puis ça ne vient pas, puis je sens comme si ma tête allait se compresser sur elle même, j'ai besoin d'air, alors j'ouvre un grand coup la fenêtre, je ne supporte pas les endroits confinés! Du coup, je ne sais pas si je dois mettre ça sur le coup d'une crise, ou alors vraiment de l'anxiété. C'est vrai que c'est très vague pour moi.

Quand je suis à Paris chez mon copain tout se passe bien, je n'ai plus de crise. Mais rien que d'y penser, j'ai des difficultés à respirer et ça me fait peur. Enfin ça passe très vite.

Portrait de michel94

Bonobo, les troubles anxieux sont des pathologies fréquentes ; tu peux toujours en parler à ton généraliste.
Et si un jour ça évolue, je crois qu'il est préférable de ne pas hésiter, de consulter pour éviter que ça s'installe.

Boudentrain, je regrette que chez toi ce soit si prononcé.
Je suis conscient que ça peut prendre des formes totalement invalidantes.

Je vous souhaite, malgré tout, une bonne nuit à tous.

"J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé" - Voltaire

Portrait de boudentrain

 bonobo ce que tu décris ressembles plus à une crise de panique Motusmais bon je ne suis pas médecin.

Michel94 merci...  et tu as raison sur le conseil à Bonobo, qu'il devrait consulter avant que ça ne s'installe.... Car je crois vraiment que si j'en suis arrivé à ce point c'est parce que je n'ai pas pris soin de moi (mentalement parlant) durant des années.

Je savais que je devais consulter un psy mai je me disais toujours "ah plus tard..." ou "je n'ai pas besoin de personne je vais y arriver seul". Et j'accumulais, j'accumulais et hop... un jour PAFSurprise!! J'ai explosé, j'ai crashé! Mon système nerveux a complètement lâché. Il y a eu un évènement déclencheur, soit une rupture amoureuse, et je suis tombé dans un état anxieux si sévère que j'étais très très agitéOups !. On m'a alors mis sous tranquillisant majeur et morphine pour "m'assommer" car j'en avais bien besoin, la souffrance était insoutenable!

Notre corps nous parle, il lance des avertissements et si on ne les écoutent pas et bien gare à vous... vous finirez dans le fond du baril dans d'affreuses souffrances morales 

Si vous croyez que vous devriez consulter un psychologue N'ATTENDEZ PAS!!!

Chaque émotion ressentie est une énergie et si elle n'est pas exprimée il y a un blocage énergétique qui s'installe et c'est ce blocage qui causera des symptômes!

J'ai l'impression que lorsqu'on ne vit pas ses émotions on est soit toujours frustré Horreur !ou anxieuxMotus!

Maintenant lorsque je sens une émotion monter en moi au lieu de résister comme je faisais avant je la laisse être, je la ressens dans tout mon corps, je la laisse habiter mon corps et j'en suis l'observateur.  Si j'ai envie de pleurer Tristeet bien je pleure...

Lorsqu'on pleure un bon coup ça  libère l'énergie négative et ensuite on se sent plus léger, on se sent si soulagé après avoir pleuré.

"Je ne suis jamais malheureux car même dans la souffrance je peux me réjouir du simple fait de savoir que la joie existe!" Boudentrain

Portrait de boudentrain

J'ai commencé à consommer des drogues à l'âge de 14 ans. À 16 ans ma mère m'a forcé à aller en thérapie, j'ai été en centre fermé durant 16 longs mois!!! Ça été la pire expérience de ma vie!!

Mais j'étais en crise d'adolescence et je n,avais pas choisi de me faire aider alors j'ai déconné durant ces seize mois et je n'ai pas vraiment fais de thérapie!

Ensuite, à 16 ans j'ai attrapé le VIH lors de ma première relation sexuelle = le choc de ma vie! Cela n'a fait que rajouter à mon problème de dépendance!

J'ai vieilli en ayant conscience que si je ne prenais pas soin de moi au niveau psychologique je risquais de développer des troubles de santé mentale. Ce qui s'est effectivement produit en 2005. J'ai alors commencé à souffrir d'anxiété sévère généralisé. Le terme généralisé veut dire que je suis anxieux à propos de tout!

Je souffrais tellement, c'était atroce et intolérable que je me suis lancé dans la consommation de morphine! Je crois que cela m'a sauvé la vie car sinon je me serais sûrement suicidé.

Maintenant je suis sous maintien à la méthadone mais je veux vraiment m'en sortir et retrouver une vie normale!  J'ai essayé à quelques reprises de m'en sevrer mais à chaque fois je rechute alors j'ai pris conscience que je ne m'en sortirai pas tout seul!!

Que j'ai besoin des autres. J'ai besoin d'aide!!! Wow 20 ans pour comprendre cela ou plutôt pour l'accepter et l'intégrer!

J,ai déjà, par le passé, fais trois (3) psychothérapies. 2 avec des psychologues et 1 avec une sexologue mais cela n'a rien changer à ma situation. Les thérapeutes ne faisaient que m'écouter sans vraiment intervenir!!

Moi ce que je veux c'est de l'interaction pas de l'écoute. Si je veux qu'on m'écoute je vais téléphoner à mes amies.

Alors là j'ai décidé de faire le grand saut! Oui, lundi prochain je recommence à nouveau, pour la quatrième fois, mon sevrage de la méthadone ET je vais commencer

parallèlement à cela une psychothérapie individuelle ET de groupe, la totale quoi!

Je suis fier de moi et j'ai hâte de célébrer ma victoire. Si tout va bien et que je ne fais pas de rechute j'ai calculé que je devrai avoir terminé mon sevrage en mai 2012 donc dans deux ans!! Ce qui est assez encourageant!

En tout, j'aurai été sept (7) ans à rien faire de ma peau. Oui car les effets secondaires de la méthadone m'empêchent de travailler!!! J,ai hâte de travailler de nouveau et d'avoir de l'argent mais surtout de voyager!! Qui sait, peut-être que j'irai vous visiter en France!! Si quelqu'un veut bien m'héberger ahahah!!!

Voilà, je voulais partager ça avec vous et le jour où je serai à la dose 0 sera le plus beau jour de ma vie, car je mène la plus grande bataille de toute ma vie!

"Je ne suis jamais malheureux car même dans la souffrance je peux me réjouir du simple fait de savoir que la joie existe!" Boudentrain

Portrait de jean-rene

Quel type de "psychothérapie individuelle et de groupe" commences-tu, Boudentrain ?
Portrait de maya

dis Boudentrain , j'espère que tu y vas dégressivement ?

Oui surement tu es lucide la dessus , ce genre de défonce c'est marche par marche pour la foutre dehors efficacement sans se faire violence ... 

Des fois tu me fais peur lol

raconte comment tu procèdes à tatamaya ;-)

gros bisous 

ps : super la thérapie qui démarre en même temps , perso comme toi j'ai besoin d'avoir qqun qui soit vivant, je n'ai fait que des psychothérapies "actives" des deux cotés.

Portrait de boudentrain

Maya concernant mon sevrage oui j'y vais progressivement . En fait pour moi ce n'est pas assez vite mais mon médecin dit que c'est très vite.

Ma dose de départ était de 125 mg. À cette dose j'étais complètement léthargique et je passais mes journées au lit à rêvasser! J'ai déjà fais 3 ou 4 sevrages mais à chaque fois j'ai demandé à remonter ma dose mais j'ai tout de même réussi à baisser de 30 mg!!

Ce qui est beaucoup! Là ma dose est à 95 mg. Dans mon dernier sevrage je baissais de 2mg par semaine (8 mg/mois) ce qui est énorme alors là j'ai coupé de moitié, je vais baisser de 1 mg/semaine!

J'ai calculé que si tout se déroule bien (sans rechute) je vais avoir terminer mon sevrage en mai 2012, dans deux (2) ans!!! Donc c'est encourageant car c'est pas trop long. Deux ans ça passe vite!

Mais j'ai compris que je n'y arriverai pas seul! J'ai besoin des autres. Je suis très orgueilleux je voulais réussir seul. Ou peut-être que j'avais (j'ai encore) peur!! Oui peur de me dévoiler, peur surtout de ressentir mes émotions!

Je dois apprendre à ressentir et à vivre mes émotions. Oui car toutes mes émotions semblent se transformer en anxiété. Avant j'étais toujours frustré et là la frustration a fait place à l'anxiété.

Par contre maintenant je suis capable de pleurer! Lorsque j'avais 9 ans j'étais au salon funéraire pour ma grand-mère et je suis allé aux toilettes pour pleurer et la`un vieil homme est arrivé à mes côtés et m'a dit:

"Mon petit gars, un garçon ça pleure pas!"

Il m'a coupé mon émotion et par la suite je n'ai jamais été capable de pleurer! C'est pour dire à quel point une simple phrase peut traumatiser un bambin! 

J'ai pleuré  lorsque j'ai appris que j'étais infecté par le VIH à 16 ans. Et depuis cinq ans je pleure régulièrement. C'est une façon pour moi de faire tomber la pression.

Concernant le type de thérapie euh.... je sais pas!

Il existe différent type de thérapie? Je savais pas!

Quel type me conseilles-tu? Merci! 

"Je ne suis jamais malheureux car même dans la souffrance je peux me réjouir du simple fait de savoir que la joie existe!" Boudentrain

Portrait de maya

je ne suis pas calée en la matière 

mais je sais que jean rené connait bien les différentes formes de thérapie existantes s'il veut bien nous éclairer ?

 Pour les dates butoir oui tu peux compter deux ans, ca dépendra du temps que tu mettas à te stabiliser à chaque descente d'un mg, sois pas trop pressé ...mieux vaut prendre le temps de faire les choses cool.

perso j'ai mis 2 ans justement avec le subutex mais je partais de 8 mg seulement.

Tous ces prods sont des anesthésiants émotifs, quand tu arrêtes tu revis tes émotions à leur puissance habituelle  donc se faire aider est un plus certain pour t'apprendre à gérer mieux et autrement que par les produits.

Pas simple mais réalisable.

Je te fais un gros bisou ami tout loin :-)

Portrait de boudentrain

Merci Maya tu es très gentille!

Je me suis trompé c'était Jean-René qui m'avait demandé quel type de thérapie j'allais entreprendre.

Jean-René, je n'y connais rien. Je ne savais même pas qu'il y avait différent type.

Que me suggères-tu? Thank you!! 

"Je ne suis jamais malheureux car même dans la souffrance je peux me réjouir du simple fait de savoir que la joie existe!" Boudentrain