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Les médecins ne prennent pas sérieusement les cas dépressives. Il pensent aussi que nous somme dépressives parce que nous vivons avec le VIH. C'est faux. Dans mon cas je recherche de l'aide et les médicaments ne sont plus une solution et ne fonctionnent pas pour moi.

 

 

Je déprime depuis que je suis enfant. Je me rappelle encore vers mes 4 ans dans les bras de ma mère en train de chialer car je voyais au loin mon père partir, avec sensation d'abandon, et ma mère toujours triste déjà, je n'arrêtais pas de pleurer tout le temps. Il était hors de question de penser qu'un enfant pouvais déjà déprimer. Dans ma famille la dépression était sujet tabou. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Encore à 10 ans je me cognais la tête très fort les dimanches soir car je n'en pouvais plus, et mon frère qui me gueulait dessus car je faisais du bruit. A quinze ans je me souvenais que je rentrais de l'école en pleur et je voulais mourir et me jeter par la fenêtre. Trop honte d'en parler et je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Les choses ont commencé à aller mieux quand je suis rentré au lycée, quand les autres élèves étaient finalement sympa, mais toujours des horaires difficiles et qui accumulaient la fatigue. La dépression était toujours la et un an avant le bac, j'ai découvert le milieux des boites homo, alcool, sorties tardives, et insouciant ou j'ai rencontré ce gars qui m'a refiler le virus du sida. (J'etais ivre, et dépressive donc, je m'en foutais de mettre un préservatif. La premier fois que j'avais un rapport sexuel, et il le savait). Je passe donc mon bac et mon père , qui ne veut pas m'aider pour continuer mes études:  Je recherche du travail en vain, et je rencontre mon premier "mari" avec qui je fais mon premier test du VIh, qui s'avère donc positif (j'ai 20 ans). D'un coup tout bascule et ma dépression me gagne encore plus que jamais, encore plus fort. Depuis cette époque je ne vis plus du tout, mais je survis. Je ne peux plus rien faire, ni travailler. Je fais donc des petits boulot droite gauche, toujours les drogues l'alcool, et mon copain qui part.

 

Jusqu'en 1997 mon médecin de l'époque ne voulait rien savoir sur la dépression et me disait toujours qu'il fallait que j'écoute de la musique et soit plus actif: rien de concrets a été fait pour m'aider. Toujours des idées noirs de suicide. Juin 1997 je rentre d'urgence a l'hôpital avec la Tuberculose. Mon diagnostic est fatal. Je m'en échappe et je rencontre Eric un américain qui me demande de partir avec lui vivre en Floride. Il est HIV-. Il sentait bien que j'avais des problèmes psychologiques. Il est la première personne a avoir agi, à demander de me donner un traitement et voir un psy pour parler. Je me suis senti bien, une vie saine, un boulot correcte, une voiture, trois chiens que j'aimais beaucoup, la plage tous les week end, un jardin à entretenir, beaucoup de sport. Mais je me sentais trop bien et invincible et les antidépresseurs mélangés à la triterapie, m'ont fait péter les plombs. Je quitte mon copain en avril 2007 ou tout pour moi bascule en même temps. J'ai tout perdu: boulot, maison, voiture, jardin, et comme je n'avais plus de papiers en règles pour rester, je suis rentré en France. Mon erreur fatale!.

 

Je reviens vivre avec ma mère qui a vieilli en Bretagne avec mon beau père qui ne veut pas de moi. Le déménagement et le changement m'ont stressé et fait perdre du poids. 80kg aux USA en Août 2007, 66 en octobre 2007> impossible de trouver un emploi en Bretagne. Je passe d'hôpitaux en hôpitaux et finalement je me retrouve à Paris. Depuis les usa j'etais toujours sous anti dépresseurs, mais à Paris on me change pour Cymbalta qui  m'a permis de trouver un boulot. J'arrête le cymbalta avec trop d'effets secondaires et raz le cul des cachetons!. et aujourd'hui je me retrouve seul dans un studio minable a Sceaux.

 

J'ai toujours besoin d'aide pour enfin dans ma vie m'en sortir psychologiquement. J'aimerais être hospitalisé, mais ça été refusé. et suivre une psychanalyse. Je change de docteurs tous les mois.  Aujourd'hui je demande de l'aide car je ne pense pas pouvoir m'en sortir seul si ce n'est que par le suicide. J'ai tout ce qui faut chez moi pour enfin en finir: http://en.wikipedia.org/wiki/Suicide_methods. En un an, j'ai changé physiquement, des poches sous les yeux, le visage creux, très blanc de peaux, maigri, fatigué...envi de rien. C'est très dur de pouvoir aller bosser tous les jours, alors que je travaille dans une très grande société, avec du 9 heures par jour plus 2 heures de transports.

 

Il faut donc arrêter de penser que nous déprimons parceque nous somme VIH + (mais que le VIH n'a pas arranger notre état dépressive) et qu'il faut traiter le problème a la source et prendre le cas de la dépression très au sérieux pour les personnes atteints du VIH. Si vous aussi vous avez de la dépression n'hesitez pas à poster votre texte. Essayons de trouver une solution ensemble

Commentaires

Portrait de Polarbear

Polar Bear HIV+ depuis 1989. American are welcome! Solidarité des HIV- envers les HIV+ est à travailler, surtout en France. Je suis sincère, affectueux, et aimerait finalement rencontrer la personne qui m'accompagnera jusqu'à la fin.
Portrait de maya

Il ya differents cas de figures, les atteintes psychologiques peuvent venir d'avant le vih (c'est mon cas et le tien mais ca reste rare et minoritaire) .

pour bcp d'autres ,  le fait est avéré que la pression et le delabrement social et affectif que met le vih dans la vie peut tout à fait générer des depressions, meme majeures et le vih en lui meme est aussi un danger dans certains cas d'atteinte du cerveau.

ton chemin est vraiment difficile à l'image de bcp d'entre nous qui se retrouvent abandonnés par leur famille et doivent faire face tout seul à tout.

que faire? se battre pour survivre, se serrer les coudes.

Trouver un bon psy est une gageure, je le sais.

le fait que tu demandes de l'aide est en soi une excellente chose, c'est que tu ne baisses pas les bras et je salue ton courage.

je te fais un gros bisou

Portrait de diabolo75

l'orsque j'ai apris que j'était positif en 1991, je me souviens avoir fait une forte déprime

pris de l'exomil pendant quelques temps peut etre 1 an je me souviens plus

Heureusement que j'ai eu l'association AIDeS et ses volontaires pour me soutenir

je m'en suis très bien sortie aujourd'hui, Une dépression c'est très grave il faut aussi la volonté se soi pour arrété les  médocs et vouloir. Aujourd hui je me sens défois dérpimé par moment, j'ai toujours des anti-dep c'est dans mon armoire a pharmacie mais je n'y touche pas et ça passe,

Portrait de jaypeeboy

As-tu consulter un psychiâtre? Moi je me croyais en dépression chronique alors qu'en réalité mon diagnostic était le trouble de la personnalité limite (borderline). C'est très important de consulter un bon psy, il doit passer au moins une heure avec toi et si tu n'es pas satisfait du diagnostic alors va voir un autre psychiâtre! Tu as essayé tous les antidépresseurs? Aucun ne fonctionne? Wow c'est pas drôle ça. En général les antidépresseurs sont très efficaces mais ça peut prendre jusqu'à 6 semaines avant de faire effet, as-tu attendu ces 6 semaines? Bonne chance!!

Jaypeeboy33

Portrait de Dahanne

Il serait peut etre intéressant de faire un petit sondage sur la prévalence de trouble psy pré ou post contamination y a longtemps qu'il n'y en a pas eu sur le site maintenant qu'il y a un peut plus d'inscrit si les gens répondent cela pourrait etre plus parlant comme résultas.

Personnelement je crois pas avoir fait de dépression avant ma contamination cependant, j'avais quelque signes de petits désordres psychologiques lié à une enfance un peut cahotique. Pour ce qui est de l'après contamination j'ai eu quelques passages dépressif.

Portrait de Polarbear

"ton chemin est vraiment difficile à l'image de bcp d'entre nous qui se retrouvent abandonnés par leur famille et doivent faire face tout seul à tout."

 

Je ne veux pas dire que mon chemin est vraiment difficile, mais c'est effectivement faire face tout seul (même si la famille est la pour aider moralement), qui nous mets dans des déprimes pareils. Car c'est la peur de ne pas savoir ce que va être le lendemain. De ne pas savoir si qui nous attends. Comment prendre un crédit, ou un loyer, ou même garder un job quand on est pas sur que notre santé sera bonne dans les mois avenir. Comment payer son loyer et garder son job (surtout si le job est mauvais) si on tombe malade pendant un ou deux mois? Le gouvernement n'aide plus malheureusement. Et comment payer sa mutuelle si on tombe malade. C'est donc faire face a ses réalités qui nous mets dans des déprimes. Le psy, s'est bien quand on peut se le permettre, donc quand on a un boulot et une mutuelle. Je ne crois pas aux psy du cpam, surtout a Paris. J'ai vu un psy qui m'a pris 41 euros pour 5 mns de visite. J'ai trouvé grotesque et faire du fric sur notre dos.

Portrait de jako44

jako44

Je connais depuis 6 mois un excellent Psy a Nantes...qui a l'avantage de bosser dans la meilleure clinique de Nantes..ce qui peut être pratique pour obtenir une hospit...

Pour les frais : ou tu travailles et tu peux prendre une petite mutuelle..ou tu ne bosse pas, alors, il faut voir une assistante sociale pour obtenir l ' "AAH" ( allocation, adulte, handicapé pour le VIH, faire une demande de CMU ou d'aide pour une mutuellle, et faire aussi une demande d'affection longue durée ( 100% ) pour HIV + et affection psychologique ..

Portrait de Polarbear

Effectivement je n'ai pas seulement qu'une dépression chronique, comme un peu de dépression et attendre que ça passe, comme beaucoup pourrait le penser. Effectivement un peu de dépression des fois ca fait du bien, surtout quand ca passe. Je ne suis Borderline.

 

J'ai été diagnostiqué avec des troubles Bipolaire, ce qui est drôle vue mon profil.

 

J'en veux beaucoup à  mes parents, car c'était sujet tabou, et ils auraient pu faire quelque chose quand j'étais petit déjà, surtout quand j'avais des sautes d'humeur. Je ne connaissais pas et c'est un terme assez récent, et ça s'appelait autrefois maniaco-dépressive. Je ne sais toujours pas pourquoi maniaque?

 

Egalement j'en veux à mon docteur que je voyais quand j'étais suivi en France, 1990 a 1998 qui lui n'a rien vu, et je lui disait bien que je ne me sentais mal et ça réponse était il faut écouter de la musique, regarder des films sortir.... 

Et aux médecins aux USA qui ont bien vu que j'avais de le dépression, mais comme c'est chose commune pour le VIH, ils m'ont juste donné des antidépresseurs, qui ne sont pas une réponse a la Bipolarité, car ça aide pendant la crise de dépression mais ça nous déprime encore plus pendant la phase de non dépression. Je me souviens avoir dépensé plus de 5000 dollars en une semaine. Maintenant je comprends. Je voyais des therapistes avec qui je parlais, mais ce sont des incapables et ce n'étaient pas des médecins donc personne n'a rien vu. Je regrette d'avoir quitte mon ex sur un coup de tête. Je regrette mais sautes d'humeur quand j'étais avec lui. Bref je suis Polar Bear et Bi-Polar, un coup au nord et un coup au sud. lol

 

Portrait de maya

http://www.aapel.org/bdp/BLbpd-bipolar.html

peut etre eclairant pour toi ?

Portrait de wonderland

va sur google site C.P.C.T nantes tel pour consultations gratuites 0240691279 aux personnes

en précarité

centre psychanalytique de consultations et traitement  existe dans chaque grandes villes elle est ouverte aux personnes en précarité pour suivre un protocole de 17 séances

bonne  chance

Portrait de wonderland

comment combattre notre dépression si notre énergie sert à trouver des coupables de notre états ?

la dépression je l'ai connu cette été elle est un poison qui se distille dans notre esprit pour et dévore nos dernières forces à combattre

dans mon cas en retrouvant le sens du prolongement de ma vie j'ai retrouvé le sens du combat pour vivre et apprécier chaque instant  de vie

merci

bon courage