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1H32 du mat' et je me tournes dans mon lit, j'ose aborder le sujet qui fâche "ma sexualité".

Dans ma tête, c'est la tempête des idées et des horreurs.

Je m'explique.

Ma découverte de la sexualité m'est toujours restée en travers de la gorge, en effet j'ai eu la malchance de croiser un garçon qui a abusé de moi sexuellement durant mon adolescence, depuis je m'en sens tout détraqué. Ne sachant où situer mes limites entre mon désir et mes souvenirs.

J'ai une sexualité tendancieuse, souvent borderline.

Depuis peu, j'ai fais je l'avoue, pas mal de plans "nokpote", et curieusement j'ai toujours ressenti un profond regret suites à ça, un sentiment de tristesse qui montait en moi, et pourtant il me semble avoir pu ressentir du plaisir. Mais là, n'est pas la question. Malgré ce sentiment, je recommence, et je recommence, je baise et je baise, et je me fais peur. 

Peur de la "surcontamination" sûrement, mais aussi une profonde impression de revivre le moment où le mec qui m'a contaminé a joui en moi, bref je ne sais plus trop où j'en suis. 

Cela fait quelque jours que je n'ai rien fais, et je sens en moi monté le désir d'avoir un rapport sexuel voyez vous, mais je me sens complètement contraint et paumé dans ma sexualité. 

Peut être est ce aussi parce que j'ai du mal encore a accepter ma séropositivité ?

J'ai l'impression de briser mes rêves par la sexualité, je n'utilise plus de préservatif, alors que cet abandon répond dans une relation stable, à la demande des deux partenaires pour pouvoir passer à autre chose.

Je ne voulais pas y croire, m'y je finis pas y poindre le bout de mon nez sur l'idée qu'il est plus simple en tant que séropositif, de sortir avec un séropositif, mais cela n'incombe pas, de ne pas se protéger en soi.

J'avoue être totalement perturbé par la sexualité, mais je n'arrives pas à en parler à mon psy (que je vais changer d'ailleurs). Je me sens prisonnier d'elle. J'ai l'impression de ne pas me retrouver dans la sexualité en soi, de trouver ça dégoûtant, peut être parce que violé, voire de trouver ça mortel, peut être parce que séropo'. 

J'aimerais être un peu éclairci...

Merci

mr.R 

Commentaires

Portrait de sentierquibifurque

  • "J'avoue être totalement perturbé par la sexualité, mais je n'arrive pas à en parler à mon psy"

En effet, si tu ne peux pas parler de ta sexualité à ton psy dont il me semble que la fonction c'est précisément d'"entendre" notamment "ça", alors c'est une sage décision que de vouloir en changer... pour "changer" toi.

Bien à toi, cordialement.

Portrait de madelin40

Changer du jour au lendemain ?

Quel est le psy, psychiatre-analyste, psychologue-analyste, psychologue cognitivo-comportementaliste, psychologue clinicien,  psychanalyste ?

On peut contourner, en parlant de ses rêves, la résistance que l'on éprouve à parler de son intimité. Les rêves, en ce qui concerne une analyse avec un psychanalyste ou un psychiatre-analyste par exemple, aident à atteindre le plus intime de sa personnalité. Il est souvent pratique de les noter et d'en faire part à son psy lors de la prochaine séance.

Il faut apprendre à avoir confiance en soi ! Et bien réfléchir avant de changer de psy.

Qui sait, c'est parfois dans les moments les plus difficiles que des choses intéressantes arrivent.

Bien à toi

Portrait de frabro

Ce forum ouvert par monsieurr rejoint une discussion du chat hier soir. Peut être que la période des fêtes réveille les blessures de l'âme et la necessité parfois de faire appel à une aide psychologique extérieure.

Diffiicle de se retrouver dans tous ces psy....quelque chose. Je me garderai bien de donner un conseil tranché, je n'ai pas assez d'éléments et de connaissances du sujet pour le faire.

Je pense toutefois que si au bout de plusieurs séances rien ne se débloque avec la psy c'est que peut etre ce n'est pas la bonne pour monsieurr en ce moment. Mais attention, changer de psy ça veut dire tout reprendre à nouveau, repartir de zero, raconter toute l'histoire une nouvelle fois. Remarque c'est peut être ça qui est nécessaire : dire et redire, jusqu'à ce que les choses se décantent et que tu sois capable de faire toi même les choix de vie sur lesquels tu bloques.

Dans nos vies d'homme gay et vih+, sexualité et seropositivité sont intimement liées. Intégrer l'une et l'autre sans qu'elles se contredisent, c'est tout le travail que nous avons à faire. Nous ne le faisons pas tous de la même façon ni au même rythme.

Prends conseil, monsieurr, mais pas trop. C'est en toi qu'est la clef et c'est à toi de choisir ta voie, et de choisir ta vie. 

Portrait de melanissa

de tout façon il faut  un psychanaliste pour faire une analyse,qu'ilsoit ;psychiatre/analyste,ou psychologue/analyste c'est un choix à faire.J'avais choisi un psychologue clinicien qui avait fait 9 ans d'analyse perso..j'ai dans un premier temps rencontrer trois analystes pour en parler,et faire un choix.Au debut j'ai eu l'impression que ce n'était pas le bon,nous en avons parlés ,en fait il s'agissait de résistante,et finalement nous sommes restés ensembles 8 1/2.,de temps en temps j'y retourne,la conscience ayant tendance à se refermer.

  De toute façon,c'est à chacun de décider pour soi;je n'ai jamais pris conseil autour de moi.

 Il est arrivé à mon psy de me dire :soyez aussi patient que je le suis,donnez vous du temps.

Portrait de Jariten

Bonjour!

Je me suis étonné, au cours d'une conversation privée sur le chat, du peu de présence du côté "psy" sur les sites pour séropos!

Car, à mon sens, être S+ aujourd'hui, c'est beaucoup de psychologique... Aussi bien dans le mode de contamination que dans l'annonce puis le vécu de sa séropositivité!

Mais voila, quand on est nouvellement séropositif et qu'on a besoin de parler assez rapidement, on va sur le net, on cherche à communiquer, et comme à chaque fois que l'homme tente de communiquer, et bien on ne s'y prend pas forcément de la facon la plus écologique pour nous!

Je vais prendre mon exemple personnel, je sais que je suis séropositif depuis mardi, j'ai deux maladies orphelines à côté de ca qui m'ont conduit à aller voir un psychiatre, plusieurs années de thérapies font que je suis en paix avec mes maladies, et par conséquent, avec certains aspects du sida. Alors oui, sur ces aspects là je peux aider, mais j'ai moi même des troubles face au sida, aucune de mes autres maladies n'est contagieuse! Et encore moins par l'amour...

La confidence n'est pas la thérapie, et si elle part d'un bon sentiment, elle peut avoir des effets positifs, comme négatifs.

Je me souviens avoir été bénévole dans une association d'accueil aux séropositifs à 17ans (il y a 10ans donc) et je me souviens avoir relevé un certain nombre de comportements pathologiques chez les séropositifs que j'y rencontrais. 

Je peux aider un peu, à se sentir mieux, face à l'idée de mort par exemple, mais je suis moi même un séropositif et je ne suis pas professionnel de la thérapie même si quelques connaissances en PNL, CNV, et Analyse Transactionnelle me permettent d'être à l'écoute et de mettre le doigt sur certaines choses. Et même si je pense rendre service, même si j'aime écouter, orienter, ma "non-professionnalité" fait de moi un confident dangereux par la subjectivité dont peuvent être emprunts mes conseils.

Alors je t'encourage vivement à voir un thérapeute, à en changer si tu ne trouve pas celui qui te convient (attention toutefois, quand rien ne se débloque, ca ne vient pas forcément du thérapeute!!)  Et j'encourage les sites comme séronet à s'équiper d'un "psy/chat en cas d'urgence"... laisser l'aspect "psy" aux séropositifs entre eux peut être dangereux (même si j'ai l'impression qu'ici, les personnes qui ont ces roles là sont pétris de bonnes intentions et ont beaucoup de compétences). Les sites/tchat entre séropositifs ne doivent pas être des lieux de thérapie "facile". 

Merci de m'avoir lu.

Eric

Portrait de frabro

Correction effectuée avec l'accord e Jariten et gräce à la vigilance de paat !
Portrait de monsieurr

c'est une décision prise, je n'arrives pas à lui parler, il me bloque ....

Mais ma question primordiale était surtout en rapport à la sexualité.

Pourquoi ai-je besoin de prendre des risques ?  

Portrait de moajdi

sont sur un bateau.

Quitte à croiser les forums, le risque n'est-il pas addictif ?

Peut-être qu'avant de chercher à savoir "pourquoi" serait-il intéressant de chercher "comment" (t'en passer) ?

Droit de réponse, devoir de réserve.

Portrait de Traitdunion

tu n'arriverras pas en pensent que tu t'en passeras ! mais ,  savoir "pourquoi" c'est mieux , pour que ton travail puisse avoir un suivit pour toi . 

Portrait de sonia

mERci moa

jdi, hi hi hi je vois pas de quoi vous parlez!!! ben ouais je suis jalouse alors c'était bon?

 

 

Portrait de madelin40

Les différents commentaires donnent quelques pistes fondamentales mais il n'est pas toujours facile de bien les comprendre.

Tout le monde peut à un moment de sa vie prendre un risque. Et ce risque, quelqu'il soit, ne vient que de celui qui le prend.

Il faut savoir avancer  petit bout par petit bout lorsque l'entreprise est importante.

Eléments à travailler avec ton psy : 

" Peut être est ce aussi parce que j'ai du mal encore a accepter ma séropositivité ? "

 " Peur de la "surcontamination" sûrement, mais aussi une profonde impression de revivre le moment où le mec qui m'a contaminé a joui en moi..."

 " ...je me sens complètement contraint et paumé dans ma sexualité..."

 " ...je n'utilise plus de préservatif, alors que cet abandon répond dans une relation stable...pour pouvoir passer à autre chose. "

 " J'ai l'impression de briser mes rêves par la sexualité..."

" ...J'ai l'impression de ne pas me retrouver dans la sexualité en soi, de trouver ça dégoûtant..."

"...voire de trouver ça mortel, peut être parce que séropo..."

Comment prendre le risque de répondre à tant de questions aussi personnelles. A moins d'avoir eu le même vécu...Il existe des groupes de parole...tu n'es pas le seul à avoir vécu ce genre de traumatisme.

Montre, à ton psy, avant de le quitter, ton forum. Et selon sa réponse, décide ou pas de le quitter.

Portrait de plumeauplafond

Sur le principe, je suis d'accord avec sentierquibifurque, si tu ne peux pas parler de tout ça à ton psy, c'est qu'il y a un problème entre toi et lui. On s'en fout de savoir de qui ça vient et pourquoi c'est comme ça. Le courant ne passe pas. Et dans ton cas, ce n'est pas ce problème là qui doit occuper ton temps avec ton psy mais c'est ce dont tu parles dans ton billet de forum. Il vaut donc mieux en changer.

A propos justement de ce dont tu parles... Des violences sexuelles que tu as subies et de l'impact qu'elles ont aujourd'hui sur ta sexualité et sur ta vie tout entière. Le psy t'aidera bien sûr. Mais ça ne se règlera pas en deux séances. C'est sans doute plusieurs années que cela prendra...

Sur le fond, quand des violences de ce genre ont été commises à l'entrée de la sexualité et même comme une initiation à la sexualité, difficile ensuite de se penser autrement d'abord comme un objet sexuel, comme un "sac à foutre" pour reprendre une expression du Père Noël est une ordure. On s'abandonne à l'autre comme tel, quels que soient les risques. Et en même temps, ces moments d'abandon, on les conçoit aussi comme des moments éphémères d'amour. C'est toute l'ambivalence. On revit peut-être le traumatisme initial pour l'exorciser mais d'une certaine façon on cherche aussi à le revivre parce qu'inexpérimenté, on croyait et on continue de croire que c'était ça l'amour. Bien sûr ce n'est pas ça l'amour. Mais on croit qu'on pourra reconstituer le véritable amour à partir de ces morceaux - qu'on croit être - d'amour que constituent ces plans éphémères avec le maximum de risques. Bien sûr à tort. Je sais. C'est très confus ce que j'écris et très incomplet. A la suite de ce commentaire, certains sortiront leurs livres et diront peut-être que ce n'est pas ça du tout... Mais on en a parlé. Il faut continuer à essayer de comprendre. Et compléter... Et c'est à ça que peut t'aider le psy mais pas seulement lui. Echange aussi avec ceux qui ont vécu ce type de traumatisme. Dans les associations, par exemple. Ou ici aussi sur Seronet. Comme on l'a fait...

  • Dans un stupide moment de distraction...
Portrait de plumeauplafond

Je vois très bien ce que tu veux dire quand tu parles d'une sorte d'excitation qui te pousse, par périodes, à rechercher ces situations sexuelles. C'est que d'une certaine manière sans doute, à ces moments-là, tu éprouves un vrai désir d'amour et que tu crois que tu pourras le trouver dans un plan.Tu es exalté, un peu comme on l'est quand on est amoureux. Mais en fin de compte, ce n'est pas dans un plan que l'on trouve l'amour même si on y a trouvé beaucoup de plaisir... Et alors à l'exaltation succède la déprime dont tu parles, "regrets" et "tristesse" (qui pourront chercher parfois compensations dans des addictions), sans pour autant pouvoir occulter le "plaisir" que tu as pris à te faire mettre encore. Ambivalence à nouveau donc. Et c'est tout le problème car la chaîne ne se brise pas.

Ce n'est qu'un travail sur soi-même qui peut briser ce cercle, avec l'aide d'un psy et avec d'autres victimes. Mais c'est long, très long, voire sans fin. Ce qui n'empêche pas quand ce travail a commencé seulement, d'envisager l'amour, le vrai, avec quelqu'un puisque c'est cela que tu recherches fondamentalement : l'amour, le vrai. Et pas celui auquel on t'a initié indirectement lors des violences sexuelles. Mais il vaut mieux alors informer ton "amoureux" et en discuter avec lui. Lui dire par exemple que cela pourra se sentir notamment dans ta sexualité avec lui, à certains moments. Ou même dans tes changements d'humeur à son égard. Et que tu travailles pour que ça s'améliore.

Enfin, en ce qui concerne la contamination par le vih, je pense qu'elle n'a pas la même importance que le traumatisme. D'une certaine manière, je dirai que c'est un pis aller. Même d'une certaine manière, on peut penser que c'est ça qui pourra permettre de briser le cercle. Cela peut conduire à rechercher la contamination... Mais bien sûr la contamination par le vih ne règle rien. Au contraire, ça ajoute du mal au mal. Et ça ne brise en aucune façon le cercle.

Voilà donc ce que je pense. C'est très lacunaire bien sûr. Mais c'est de moi, Plume. Et tu sais d'où je parle... Bises.


PS : Pour trouver un psy et pour la prise en charge, étudiant, tu peux t'adresser au Bureau d'Aide Psychologique Universitaire (BAPU)

  • ... Plume marcha les pieds au plafond, au lieu de les garder à terre...
Portrait de saraconor

au contraire et c'est tout à fait ça.
Portrait de Marbouillat spirit

J'ai vécu 12 ans avec un garçon au demeurant doux ,sensible , qui s'est avéré au fil du temps attiré vers une sexualité plus hard                                                                       Au dela de nos rapports de couple que j'essayais de controler pour eviter tout derapage ,tout risque ,(je suis seropositif et lui pas ) ,il a eu pas mal d'experiences hard ,voire tres hard (soumis) ,le temps passant ,Internet est rentré chez nous et mon ami passait plus de temps dans sa chambre ,sur internet ,sur des sites tres x hard ,à telecharger des porno 'extrem"                                                                                    puis est venu le temps des nombreuses aventures ,j'en restais degouté ,lorsque je le savais ,le presentais , emu malgre tout par ses escuses de pulsions incontrolables que j'ai essaye de comprendre ,d'admettre ,nous n'avions plus de sexualité , de proximité et j'eprouvvais un grand manque de sensualité                                                             ( mon ami aimait etre attaché et ne me touchait jamais , j'ai parfois accepté de jouer ses scenarios par sentiments , don de soi " ,aucun degout ,ni regrets ,mais une certitude ,cela aurait etre moi ou n'importe qui d'autre dans ces moments furtifs                                                                                                                               ,' ( j'ai pour ma part beaucoup de mal à separer mes sentiments de l'acte ) aujourd'hui que nous sommes separes et apres beaucoup d'agressivité de sa part ,un total rejet de sa part ,je me sens tres mal ,aucune envie sexuel (bien que cela fonctionne)                       degout pour tous ces pics sexuels des sites gay et aversion pour le sexe pour le sexe , impression d'avoir eté utilisé ,puis jeté ,Aujourd'hui il est sur pls sites tres hard et refuse totalement de me parler ,je m'en remet tres difficilement neant total, necessité peut etre de voir un psy à un moment ou un autre de ma vie ,avant d'esperer une nouvelle rencontre à moins d'avoir la chance de rencontrer un garçon tres doux ,tres comprehensif ,patient ( me sens bloqué ) ,à mon ecoute
Portrait de seanaque

Je ne te connais pas et ne peux avoir d'avis peremptoire dans ces conditions.

La sexualité sans protection chez les homosexuels informés est souvent dues à une intention mortifère que l'on s'inflige.Les raisons sont souvent personnelles et mieux les connaître peut aider et soulager voire éviter de recommencer.

Cette question de conduite mortifère est rarement dite car incomprise par les intercoluteurs que l'on a.

Elle suppose du temps, de la patience. 

Je termine mon message en MP.

P.S. :Les beaux textes qui ont ouvert ton blog me manquent. 

Portrait de maya

ce qui te pousse, adrénaline, défi...ya des besoins chez certaines personnes de prendre des risques parce qu'ils se sentent vivants en le faisant, ont besoin de sensations fortes,  de défier la mort en qq sorte. ca peut etre en rapport avec un masochisme c'est vaste comme exploration...

Portrait de olivier-seronet

Bonjour Seanaque,

 

Et dans le cas des hétéros dans les mêmes situations, est-ce-aussi mortifère ? Ca veut dire quoi "mortifère " au fait ? 

 

Cordialement,  

 

Administrateur Seronet

Portrait de plumeauplafond

L’intention suppose une action de la volonté par laquelle on fixe le but d’une activité, d’une action. L’intention suppose donc la conscience. Agir intentionnellement, c’est donc agir en étant conscient de ce que l’on fait. Par rapport au sujet de MONSIEURR, celui-ci dit qu’il « (se sent) complètement contraint et paumé dans (sa) sexualité ». « Contraint » peut-être comme si cela était plus fort que lui-même comme quand on dit « C’est plus fort que moi ». Et « paumé », perdu, désorienté, déboussolé… N’est-on pas éloigné de ce qu’on peut appeler un état de conscience ?

« S’inflige »-t-il, cher Seanaque, pour reprendre le mot que tu emploies, totalement consciemment tout ce qu’il vit, notamment dans la sexualité qu’il décrit ?

Tout cela, moi je ne sais pas…

En ce qui concerne « les homosexuels informés » que tu évoques, et bien ce sont précisément « les » homosexuels que tu évoques… Ont-ils tous le même parcours, les mêmes motivations, la même intention ? MONSIEURR aussi ? Je ne sais pas non plus…


Bien à toi.

  • Dans un stupide moment de distraction, Plume marcha les pieds au plafond, au lieu de les garder à terre...
Portrait de plumeauplafond

Encore une fois, nos cousins du Québec semblent être en avance sur les sujets qui sont abordés timidement en France... Le Centre d'Aide aux Victimes d'Actes Criminels (CAVAC) du Québec a édité une plaquette très bien faite en *.pdf sur les agressions sexuelles concernant les hommes : "les hommes sont aussi victimes d'agressions sexuelles". Elle "synthétise" ce qui a été dit ici. D'autre part, elle comporte une bibliographie très intéressante en français et en anglais.

Tu pourras trouver l'ouvrage cité et réédité de Michel DORAIS qui constitue une référence, Ca arrive aussi aux garçons - L'abus sexuel au masculin, 1997, à la librairie Les mots à la bouche.

Autres liens :

Bonne lecture Monsieurr et bonne année !

  • Dans un stupide moment de distraction, Plume marcha les pieds au plafond, au lieu de les garder à terre...
Portrait de plumeauplafond

Dans l'entrevue de Michel DORAIS accordé à RG, il y a un passage particulièrement intéressant :

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RG : Y a-t-il y plus de victimes d’abus chez les jeunes gais?


MD : Oui, semble-t-il, au moins deux fois plus que les autres, disent plusieurs études, mais, attention, plutôt que de voir l’abus sexuel comme une prétendue « cause » de l’homosexualité, il faut voir là la vulnérabilité des jeunes « pré-homosexuels », si on me permet l’expression. En raison de leur isolement et de leur recherche affective parfois désespérée, ils se retrouvent davantage à la merci de personnes pouvant exploiter leur désarroi et leur habitude au secret en ce qui concerne leur intimité pour abuser d’eux. Évidemment, avoir sa première expérience de type homosexuelle lors d’un abus n’a rien pour aider ces jeunes à être bien dans leur peau s’ils deviennent gais ultérieurement.

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Bises

  • Dans un stupide moment de distraction, Plume marcha les pieds au plafond, au lieu de les garder à terre...
Portrait de plumeauplafond

  • Dans un stupide moment de distraction, Plume marcha les pieds au plafond, au lieu de les garder à terre...
Portrait de sentierquibifurque

Michl DORAIS que cite Plumeauplafond est également le Parrain du Refuge, seule structure en France, à Montpellier et à Paris, conventionnée par l'Etat, à proposer un hébergement temporaire et un accompagnement social, médical et psychologique aux jeunes majeurs, filles et garçons, victimes d'homophobie.

 

Voici les coordonnées de l'association à Paris et à Montpellier ainsi que les horaires des permanences :

Le Refuge c'est aussi une ligne d'urgence nationale 24/24 :

  • 06 31 59 69 50
Portrait de sentierquibifurque

Au cours du chat d'hier soir, monsieurr m'a indiqué qu'il avait contacté le Bureau d'Aide Psychologique Universitaire (BAPU) ainsi que lui avait conseillé Plumeauplafond. Il a obtenu un rendez-vous.

J'ai rappelé à Monsieurr que les BAPU disposaient de spécialistes compétents dans les traumatismes auxquels sont confrontés plus particulièrement les jeunes : troubles alimentaires, Toc, addictions, TS, traumatismes liés à des violences sexuelles, choc lié à la contamination par le vih et les IST... Leur orientation est plutôt de type psychanalytique.

Les BAPU existent à Paris mais aussi dans toutes les villes universitaires de province.

La prise en charge est totalement gratuite.

Alors, si vous êtes étudiant et si vous en ressentez le besoin, faîtes comme monsieurr et contactez le BAPU près de chez vous. Attention, il y a souvent une liste d'attente.