Le blog de fabian2

L’âme évasive Le cœur plaintif Les yeux pensifs Le regard furtif L’esprit trop actif Scrutant un ciel définitif Derrière les barreaux massifs Qui me rendent plus agressif A cause des maux excessifs Je voulais façonner un monde créatif Caresser du regard abusif Vivre de façon plus intensive La lumière d’un bonheur corrélatif À la recherche d’instants allusifs Pour faire une fugue subjective Et...

Les petits enfants sans cheveux Mettent rouge au front, larme aux yeux. Devant les grimaces du pitre Ils sourient derrière la vitre. Rouge à mon front pour les plaintes De mes déprimantes idées noires, Face à cette joie vraie ou feinte Des enfants du bout du couloir. Les petits enfants sans cheveux A nos rendez-vous quotidiens Accourent l’air grave ou joyeux Coller aux carreaux leurs dessins...

Une goutte d’eau Au sable des dunes, Larme de roseau Blessé par la lune. Le temps d’un pleur. Perle au bout d’un cil Glissant sur la joue Erre vers l’asile Trouvé dans le cou. Le temps d’un pleur. Bulle de tristesse Au flou du regard, Noyé de tendresse De l’émoi sans fard. Le temps d’un pleur. Rosée de l’aurore Bue par la lumière, Buée rose et or Nimbant la clairière. Juste le temps d’un pleur.

Au grand bleu sous la mer s’effrange une voilure : Fantôme d’un voilier à la coque éventrée. En son ventre béant danse la chevelure De l’algue serpentant en mèche mordorée. Au grand bleu sous la mer la turquoise s’accroche Dans le satin drapé de l’onde sous marine. Elle erre et se déchire à l’épée d’une roche, Et revêt le plancton d’un pan de mousseline. Au grand bleu sous la mer il est des...

Je me dissimule derrière des masques,tout les jours, j'affuble mes chagrins, mes peines, et mes joies de fausses identités, aussi trompeuses qu'habiles, ma vie entière n'est-elle pas une ronde de mensonges sans fin. Mes masques sont censé me protéger de la souffrance, de la solitude, et de la mort elle même, mais au fond de moi je craint qu'un jour ils ne tombent.

Tu parles du bonheur comme d’un paysage Qu’un peintre aurait figé sur une toile d’or Comme un instant bloqué au pinceau qui s’endort Sur un moment choisi pour deux êtres peu sages. Marcher à deux, pour le meilleur et pour le pire, Narguer le temps, vaincre la peur et ses élans Pour donner à la vie une part de talent, Être amoureux, pour le bonheur et pour le rire. Je ne suis qu’un oiseau installé...

Fils de gueux, fils de roi, Du Guesclin ou Pablo, L'homme, ce conquérant, navigue sur les flots. Qu'elle soit d'huile ou qu'elle soit déchaînée par les vents, La mer qui le nourrit roule en sable mouvant, Lui offrant en pâture une belle esseulée, Sans peur et sans armure, trésor inégalé. Soumise ou effrontée, aux jeux de séduction, La damoiselle a pris de l'émancipation, Et notre homme aguerri ne...

Même si autrefois la morale chrétienne M'a conseillé cent fois de tendre l'autre joue, Avant de m'effondrer, je veux, quoi qu'il advienne, Vous dire que vous ne me verrez pas à genoux. Vous cultivez si joliment l'indifférence, Vos éloges attendris savamment dirigés, J'en avais oublié toutes mes compétences, J'ai failli renoncer, touché, mais pas coulé. Je me relèverai, j'en ai vu, et des pires...

Sans céder, oh grands dieux ! aucune disposition ! A la bigoterie de la contemplation De la nature humaine en toute dévotion M'est venue un matin une étrange intuition : L'être humain imparfait peut il sans être sot Contenir à lui seul sept péchés capitaux ? Orgueil Envie Paresse Gourmandise Luxure Avarice Colère Quelques uns sans nul doute, mais tous ? allons, allons, Celui qui les cumule peut-...

Monsieur Trénet l’a chanté longtemps avant moi Bienheureux le Poète qui par le souvenir Vient embellir la vie de toute l’humanité Modeste gribouillard ou géant confirmé Toi qui as su pour moi faire oublier le pire Tu restes dans mon cœur comme un hymne à la joie. Tes enfants ont grandi, certains sont au sommet Mais non, Monsieur Bécaud, le Poète n’est pas mort Je l’ai croisé hier, et peut être...