18 000 personnes séropositives en Belgique

6 Décembre 2020
1 980 lectures
Notez l'article : 
0
 

Le nombre de nouveaux cas de VIH a progressé en Belgique en 2019 à 923 diagnostics (+4 %), après avoir reculé de 28 % entre 2012 et 2018, indique l’agence de presse Belga, citant des données officielles. Les deux populations clés depuis le début de l'épidémie dans le pays - les hommes homosexuels et les hommes et femmes hétérosexuels-les d'Afrique subsaharienne - représentaient en 2019 chacune un quart (24 %) des nouveaux diagnostics, mais leur tendance à la baisse depuis 2012 se poursuit. Le nombre de nouveaux diagnostics du côté des hommes homosexuels est assez stable. La tendance à la baisse se poursuit, en particulier chez ceux de nationalité belge, où les nouveaux cas ont diminué de 49 % depuis le pic enregistré en 2013. Chez les hétérosexuels-les, le recul observé depuis 2012 a cessé, avec une légère augmentation en 2019 qui reflète l'évolution des diagnostics chez les hétérosexuels-les d'Afrique subsaharienne. Ces derniers représentaient l'an passé 48% des nouveaux diagnostics parmi les hétérosexuels-les. Selon les dernières estimations de Sciensano (Institut national de santé publique en Belgique), 18 335 personnes vivaient avec le VIH en Belgique en 2018, dont 91% étaient diagnostiquées. Parmi elles, 92 % recevaient un traitement antirétroviral et 94 % de celles-ci avaient une charge virale indétectable. Par ailleurs, l'exclusion des personnes vivant avec le VIH reste une réalité en Belgique, a souligné (26 novembre) Thierry Martin, directeur de la Plateforme Prévention Sida. Malgré des résultats encourageants, « le dépistage tardif reste encore trop élevé", estime Thierry Martin. Il est donc important que les médecins généralistes et autres professionnels abordent la santé sexuelle avec tous les patients, même ceux qui, à première vue, ne semblent pas à risques », a souligné le responsable. Il a aussi rappelé que : « L'équation « indétectable = intransmissible », soit le fait qu'une personne séropositive ayant une charge virale indétectable grâce à son traitement ne transmet plus le virus, est centrale au travail préventif. Elle est essentielle car elle accroît leur qualité de vie (relation de couple, absence de stress de contaminer son partenaire) et participe à lutter contre l'exclusion et le rejet qui persistent à leur égard ».