25 millions d’avortements non sécurisés

17 Octobre 2017
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A l’échelle mondiale, on estime que 25 millions d’avortements non sécurisés (45 % de l’ensemble des avortements) ont été pratiqués chaque année entre 2010 et 2014, selon une nouvelle étude de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Institut Guttmacher publiée dans la revue "The Lancet". La majorité des avortements non sécurisés, soit 97 %, ont été pratiqués dans les pays en développement en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Comme le détaille l’agence internationale de santé : "Lorsque les avortements sont pratiqués conformément aux lignes directrices et aux normes de l’OMS, le risque de complications graves ou de décès est négligeable. De 2010 à 2014, environ 55 % de l’ensemble des avortements étaient pratiqués dans des conditions sûres, c’est-à-dire par des agents de santé qualifiés (…) Près d’un tiers (31 %) des avortements était "moins sécurisés", signifiant qu’ils étaient soit pratiqués par un soignant qualifié utilisant une méthode à risque ou dépassée comme celle par dilatation et curetage, soit par une personne non qualifiée même si celle-ci avait recours à une méthode sûre (…) Environ 14 % représentaient les avortements "les moins sûrs", pratiqués par des personnes non qualifiées à l’aide de méthodes dangereuses". Le communiqué de l’OMS établit aussi un ligne très clair entre lois restrictives en matière d’avortements et avortements à risques. "Dans les pays où l’avortement est totalement interdit ou autorisé uniquement pour sauver la vie d’une femme ou préserver sa santé physique, seul un avortement sur quatre était sécurisé alors que dans les pays où l’avortement est légal pour des motifs plus larges, près de neuf avortements sur dix étaient pratiqués dans des conditions sûres. Le fait de limiter l’accès à l’avortement ne réduit pas le nombre d’avortements pratiqués", note l’OMS, il expose à plus de risques les femmes concernées.