8 mars : OUTrans, à leurs corps défendus !

19 Mars 2012
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L’association OUTrans n’a pas voulu rater l’occasion de faire passer ses revendications lors de la Journée internationale des droits de la femme le 8 mars dernier. Dans un communiqué, "Nos Corps Trans, Nous-mêmes", l’association a souhaité insister sur le message que porte, à ses yeux, cette journée : "Le droit à disposer librement de nos corps". "Cette idée qui a littéralement animé l’ensemble du mouvement féministe contemporain reste pour nous, personnes trans, plus que jamais d’actualité. Les groupes de conscience féministes des années 70 ont été l’occasion pour un grand nombre de femmes de se réapproprier un savoir et un pouvoir sur leur corps. Corps qui n’était qu’un objet de la médecine et de la reproduction. Le mouvement féministe a alors permis à nombre de femmes de devenir sujets de leur propre corps, et de développer un savoir féministe sur leurs propres corps. C’est cela que nous revendiquons aujourd’hui", indique OUTrans.
"Nous, personnes trans, sommes des produits de la médecine. Un grand nombre d’entre nous prend des hormones, a recours à la chirurgie, modifie sa voix, etc. Nous sommes ainsi, bien souvent pris-e-s dans une relation de subordination vis-à-vis des systèmes médicaux et nous retrouvons trop souvent dans des situations de violence de la part de médecins. Combien ont été maltraité-e-s pour obtenir une ordonnance ? Combien ont du être scruté-e-s, touché-e-s, expertisé-e-s pour avoir des papiers ? Il est grand temps que nous devenions sujets de nos propres corps et que nous détruisions et repensions les dispositifs d’oppression qui nous entourent !", proclame l’association. L’association rappelle que les trans entendent réaffirmer leur "droit à disposer de [leurs] corps trans" et demande "une totale liberté des personnes trans dans le choix de leurs parcours (choix du traitement hormonal, choix des chirurgies, etc.)", la "possibilité d’une modification de l’état-civil sans aucune condition préalable". Elle exige, par ailleurs, que "les agressions et discriminations transphobes soient reconnues par la loi au même titre que les agressions et les discriminations sexistes". "Nous n’oublions pas que les féministes cisgenres et les féministes trans ont un même combat : la lutte contre l’hétérosexisme !", indique OUTrans.