Doctolib exclut le bien-être

2 Novembre 2022
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Le site Doctolib, poids lourd français des rendez-vous médicaux, a annoncé (26 octobre) « se recentrer exclusivement » sur les soignants-es « référencés-es par les autorités », poussant vers la sortie près de 6 000 « praticiens du bien-être ». « Nous avons décidé de nous recentrer exclusivement sur les professionnels référencés par les autorités sanitaires », a déclaré à l’AFP le président de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau. Par conséquent, « 5 700 praticiens du bien-être ne pourront plus utiliser nos services » et ont été avertis-es de la résiliation de leurs contrats, avec un délai de « six mois pour trouver une autre solution ». Parmi ces clients-es éconduits-es, des naturopathes, des sophrologues ou encore des hypnothérapeutes, pas inscrits-es dans les répertoires officiels (RPPS et Adeli). Ces dernières semaines, des soignants-es avaient reproché à la plateforme de référencer des pseudo-soignants-es aux pratiques dangereuses, proches du charlatanisme et de dérives sectaires. Face aux critiques relayées par l’Ordre des médecins, Doctolib avait, dans un premier temps, suspendu une quinzaine de comptes et « renforcé ses procédures de vérification » — rendant notamment impossible la prise de rendez-vous avant le contrôle effectif du droit d’exercer. Après « six semaines de consultations » avec les ordres de santé, les syndicats de soignants-es, les associations de patients-es, etc., le couperet est donc tombé : même si « les activités de bien-être ont leur place et sont légales », elles ne sont « pas encadrées » et il n’existe « aucun moyen de vérifier le niveau de qualification » de celles et ceux qui les pratiquent, explique le patron de Doctolib. Plus de 170 000 soignants-es sont abonnés-es aux services de cette plateforme en France.