Accessibilité : la fronde de l’APF

6 Octobre 2011
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Quelque 200 personnes ont manifesté (27 septembre) devant le Sénat à l'appel de l'Association des paralysés de France (APF) pour réclamer l'accessibilité des bâtiments publics. L’association redoute "l'enterrement" de la loi de 2005 qui fixe à 2015 l'échéance pour garantir un accès à tous aux bâtiments publics (postes, mairies, etc.). Le Parlement a voté au printemps dernier une proposition de loi UMP introduisant la possibilité de déroger à l'obligation de rendre accessibles les bâtiments publics neufs aux handicapés, rappelle l’AFP. La disposition a toutefois été censurée fin juillet par le Conseil constitutionnel. Reste que le sénateur UMP Eric Doligé a rédigé un rapport qui a donné lieu à une nouvelle proposition de loi qui prévoit de nouvelles dérogations en matière d'accessibilité pour les bâtiments publics existants, parce que le coût des travaux serait trop élevé pour les collectivités locales. Bref, les politiques trouvent toujours une bonne raison de ne rien changer. "Les dérogations, c'est un recul social, l'isolement des personnes, l'exclusion pour nous de la société. Nous ne pouvons accepter que le délai de 2015 soit vidé de son sens car nous attendons depuis 36 ans de vivre dans un pays accessible pour tous", a déclaré Jean-Marie Barbier, président de l'APF, lors de la manifestation. "Les arguments avancés pour justifier les dérogations sont fallacieux : selon la Banque mondiale, l'éventuel surcoût des travaux d'accessibilité n'excède pas 1% du prix de la construction", a-t-il précisé le président de l’APF. On attend avec impatience la réaction de Frédéric Bouscarle, secrétaire national de l’UMP en charge de l’insertion des personnes en situation de handicap.