Accord capital pour l'accès aux génériques en Afrique

2 Octobre 2017
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Des pays en voie de développement vont avoir accès à de nouveaux antirétroviraux génériques, notamment une combinaison associant : ténofovir, lamivudine et dolutégravir, en un comprimé par jour. Pour moins de 75 dollars par an (62 euros) et par personne, les personnes vivant avec le VIH pourront disposer de ce traitement, ont annoncé les Nations Unies dans un communiqué. Il s’agit d’un nouvel accord international sur la baisse des prix des médicaments génériques que l’Onu qualifie de "capital". Il a été annoncé conjointement par les gouvernements du Kenya et d'Afrique du Sud, l’Onusida et plusieurs organisations non gouvernementales. Il rend donc le traitement du VIH plus abordable pour les gouvernements des pays en voie de développement et devrait faciliter l'accession au traitement pour plus de 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde. "Cet accord améliorera la qualité de vie de millions de personnes vivant avec le VIH », a déclaré le Directeur exécutif de l'Onusida, Michel Sidibé, qui rappelle que pour progresser dans l'éradication de la maladie : "Des options de traitement plus récentes, abordables et efficaces doivent être mises à disposition - de Baltimore à Bamako — sans délai". Cette stratégie se fonde sur la prise d’un comprimé par jour contenant notamment du dolutégravir (DTG), une anti-intégrase. Le dolutégravir est très utilisé dans les pays développés. Il est considéré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un médicament de première qualité, notamment en cas de résistance à des traitements de première ligne. Pour le ministre sud-africain Aaron Motsoaledi, les réductions considérables de prix pourraient générer "des économies allant jusqu'à 900 millions de dollars au cours des six prochaines années", ce qui signifie que le pays pourra traiter plus de personnes avec la même quantité d'argent et "contrôler l'épidémie plus rapidement". Les laboratoires pharmaceutiques Mylan et Aurobindo Pharma, deux génériqueurs, ont passé un accord avec la Fondation Bill et Melinda Gates, les gouvernements kenyan et sud-africain, Ils produiront des millions de comprimés contenant l’une des dernières combinaisons de médicaments antirétroviraux (ténofovir, lamivudine et dolutégravir). Au moins 92 pays devraient profiter de cet accord. Le continent africain, qui compte à lui seul plus de 25 millions de personnes vivant avec le VIH en 2016, sera le premier à en bénéficier, précise le site "Pourquoi docteur".